Momo - La petite diablesse Vol.1 - Actualité manga

Momo - La petite diablesse Vol.1 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 13 Août 2010

Yume n’a vraiment pas de chance dans la vie. Elle accumule les soucis et les coups du destin, que ce soit en cours lorsqu’elle se trompe de lignes pour ses réponses à un contrôle, dans la rue quand son cadeau d’anniversaire est écrasé prématurément ou au quotidien quand son père disparait encore de la circulation, le jour de ses seize ans. Mais quand elle sauve une petite fille d’un accident de voiture, la jeune fille paraitrait plutôt chanceuse … Sauf que l’adorable poupée qu’elle a sauvée de la mort est Momo, une sorte d’extra-terrestre anéantissant toutes planètes ou étoiles jugées inutiles. Devant cette réalité déconcertante, Yume va se voir attribuer le rôle d’ambassadrice de la Terre, pour la protéger de Momo. Pour cela, rien de plus simple : en deux ans, pas plus, Yume doit donner à Momo sept bonnes raisons différentes de préserver sa planète de la destruction. Dans sa lutte contre la disparition de l’humanité, Yume devra apprendre à satisfaire une petite fille qui aime les gâteaux tout en conciliant sa vie de lycéenne abandonnée de son père et obligée de travailler pour vivre. De péripéties en péripéties, Yume apprendra que Momo ne peut pas mourir, qu’elle est extrêmement difficile et que le seul honneur de l’effort ne paye pas chez les enfants.

Le nouveau manga de Mayu Sakai est un peu moins niais que les précédents, et on sent qu’elle ajoute, en même temps que le fantastique, une pointe de maturité. Yume est en effet plus posée que les autres héroïnes de la mangaka, et l’idée en elle-même est plutôt intéressante. L’auteur allie ainsi les bonheurs d’une petite fille à la fragilité de la Terre et à ses qualités. Yume quant à elle véhicule de nombreuses valeurs pertinentes, et n’est pas aussi inutile et potiche que l’on aurait pu le penser. Certes, le scénario a bien du mal à décoller et la narration s’avère parfois un peu lourde dans les SD et les retournements de situations pas forcément subtils. Mais Momo promet un peu plus que sa froideur, tout comme ses majordomes et protecteurs qui ne sont pas forcément conformes à l’image dont ils se servent au quotidien. De plus, l’auteur sait faire intervenir un peu d’action, même si le personnage de fin de volume relève d’avantage du fan-service pour gamines, avec son style particulièrement travaillé. On regrette toutefois un peu plus de drame dans le rôle de Yume, et pour l’instant un peu de profondeur dans son personnage qui, à vrai dire, est sympathique sans plus dans ce premier tome de Momo. On attend donc un large développement des personnages secondaires, un peu plus d’émotions et de la pertinence mesurée dans les utilisations de SD ou du comique en général.

Il n’y a pas que les idées de Mayu Sakai qui ont évoluées avec le temps. Son trait de dessin également, puisqu’on est bien loin de la rondeur enfantine maladroite de Nagatacho Strawberry. On retrouve ici d’avantage les codes du genre, avec des formes et des rondeurs mais sans trop de défauts. Certes les yeux sont disproportionnés, mais le shojo manga ne se réinvente pas tous les jours … De plus, le design de poupée de Momo est plutôt bien travaillé et réfléchi, les détails sont agréables et l’ensemble forme un tout esthétique, plein de fioritures superflues mais sympathiques. Les pages sont quant à elles bien remplies, même si l’on déplore que ce soit essentiellement par des effets de brillance, d’étoiles et de strass. A part ça, le cadrage est bien dynamique et l’édition a fait son travail, malgré les onomatopées non adaptées et les textes un peu petits. Dans l’ensemble, ce premier tome est plutôt prometteur pour une série qui demeure tout de même assez enfantine par le rêve qu’elle transporte. 


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs