Moi quand je me réincarne en slime Vol.13 - Actualité manga
Moi quand je me réincarne en slime Vol.13 - Manga

Moi quand je me réincarne en slime Vol.13 : Critiques

Tensei Shitara Slime Datta Ken

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 31 Décembre 2020

Pendant que Limule était retenu par la transfuge Hinata dans un duel périlleux, notre héros ne se doutait pas du drame sur le point de s'abattre. La surprenante déclaration de guerre de Millim ainsi que la demande d'aide de l'Euranasie étaient déjà des signes inquiétants, mais sans doute pas autant que l'isolement complet de Tempest, prisonnière de deux enceintes anti-magie et d'affaiblissement des monstres. Si bien qu'en parvenant enfin à rentrer chez lui, le slime se retrouve face à un véritable paysage de chaos... Et c'est avec une certaine force émotionnelle que Taiki Kawakami, sans pour autant faire dans le pathos, retranscrit la situation. Les blessés sont nombreux, dont Hakurô et Gobuta qui ont tout donné pour défendre leur ville. Mais les morts, dont des enfants, semblent encore plus innombrables, et parmi celles-ci se trouve un personnage de première importance, une figure chère à Limule et qu'il ne s'imaginait certainement pas perdre de cette manière, au point de provoquer en lui de profonds doutes...

Ainsi, cette première partie de volume va vraiment crescendo dans l'aspect dramatique de la situation, car au fur et à mesure que Limule découvre une situation toujours plus chaotique et le touchant de plus en plus personnellement, ce sont également ses interrogations intérieures qui s'intensifient. Après tout, les habitants de Tempest n'ont fait que suivre ses ordres, ses valeurs, donc est-ce sa faute, sa responsabilité si la situation a ainsi viré au carnage ? Alors qu'il ne verse aucune larme bien qu'il soit touché, cela signifie-t-il qu'il a désormais un vrai coeur de monstre ? Mais un "coeur de monstre", qu'est-ce que cela signifie dans le fond ? Après tout, ce sont bien les humains venus de Falmus et de l'Eglise occidentale qui ont semé la mort, alors n'est-ce pas plutôt de l'humanité dont il faut se défier ? Il s'agit là d'autant d'interrogations parsemant le volume, auxquelles Limule doit faire face... mais en n'étant jamais seul, car il y a toujours autour de lui des alliés chers, monstres comme humains d'ailleurs.

Et quoi qu'il en soit, il va falloir prendre des décisions. Vis-à-vis des différents coupables, en premier lieu. On pense d'abord à Myuuran, la "sorcière" manipulée par Kleiman et qui, malgré elle, reste une des fautives à l'origine du drame. Quel sort Limule lui réservera-t-il ? Quelle sera la réaction de Youmu, qui l'aime tant ? Mais côté vengeance, c'est bien du côté des ennemis venus de Falmus et de l'Eglise occidentale que notre héros et ses compagnons devront avant tout se tourner, d'autant que Falmus prépare déjà des manoeuvres militaires pour en finir avec le pays des monstres, ce qui permet d'ailleurs au mangaka de nous laisser sur des dernières pages assez intenses.

Mais au-delà de ça, de cette simple vengeance, les enjeux prennent également une autre tournure pleine de promesses dès lors qu'Ellen, personnage gagnant bien en importance ici, évoque une infime possibilité de ressusciter tous ces êtres chers, ces civils disparus. Avec aussi à la clé un petit conte semblant nous éclairer enfin un peu plus sur le passé difficile de notre chère Millim, voici Limule qui prend une nouvelle décision pleine d'ambition: devenir un roi-démon, rien que ça.

Enfin, les doutes et décisions de Limule face au drame permettent également de tester de plus belle ses relations avec son entourage, avec ses plus chers compagnons, avec ses alliés venus d'ailleurs, jusqu'à le pousser à leur faire une importante confidence sur ses origines. Et à la clé, c'est bien la relation bâtie avec eux tous qui en ressort grandie.

On pourrait encore détailler pas mal de petites choses sur ce volume, mais signalons simplement qu'il s'avère particulièrement bien mené, l'auteur d'origine Fuse semblant très bien savoir où il va au vu de ses différents développements se rejoignant efficacement. Ainsi, même si actuellement l'heure n'est quasiment plus à l'humour et à la légèreté, Moi, quand je me réincarne en slime ne perd aucunement en intérêt, en enjeux et en charme, bien au contraire.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction