Mob Psycho 100 Vol.14 - Actualité manga
Mob Psycho 100 Vol.14 - Manga

Mob Psycho 100 Vol.14 : Critiques

Mob Psycho 100

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 04 Juin 2020

Chronique 2

Depuis l'explosion télékinétique qui a eu lieu au bout du combat de Shigeo contre le boss de la Griffe, un brocoli géant a poussé au beau milieu de la ville de l'Assaisonnement, et il suscite toujours plus l'intérêt des habitants et notamment du culte du Psychocasque, de retour sur le devant de la scène. Au-delà de la fascination devant cet arbre improbable pouvant devenir un symbole de la ville, la population semble comme toujours plus attirée par celui-ci... sans doute beaucoup trop. Car le culte du Psychocasque tire parti de l'énergie véhiculée par le gigantesque végétal pour étendre petit à petit son influence et placer la population sous son emprise, comme le ferait une secte envers ses adorateurs. Derrière ce plan inquiétant, une silhouette qu'on ne connaît que trop bien... Qui est-ce, et que pourra faire Mob face à cette nouvelle menace risquant d'impliquer toute la ville voire beaucoup plus encore ?

Qu'on soit clair: il n'y a aucun réel mystère concernant l'identité du nouvel "ennemi" que Shigeo devra, au bout du compte, affronter, de celui qui titre les ficelles en haut du culte: c'était déjà dit à demi-mot dans le précédent tome, et c'est totalement confirmé après à peine 25 pages de ce 14e opus. néanmoins, histoire d'être sûr de ne pas gâcher l'information à qui que ce soit, on va prendre soin d'éviter de le nommer, même si ça complique un peu cette chronique puisque les moments les plus forts du volume concernent directement ce personnage et le lien qu'il a pu construire avec Shigeo depuis déjà de nombreux volumes...

Dans les faits, le volume suit un schéma on ne peut plus classique, et dont la finalité et elle aussi totalement prévisible jusque dans ses dernières pages. Tandis que Hanazawa a déjà flairé le danger et tente de venir à bout seul de l'ennemi en tout début de tome, Shigeo, lui, ignore encore l'ampleur du danger qui se profile. Mais cela devient une autre affaire quand, peu à peu, même son plus proche entourage comme Ritsu ou Reigen (encore que, comme l'expliquera vite fait l'ennemi, le cas de Reigen est encore un peu à part, le bonhomme semblant surtout fidèle à lui-même !) se met à suivre le mouvement et à se convertir à ce culte qui grandit beaucoup trop vite pour être honnête... Dès lors, une grosse partie du tome a surtout pour vocation de faire monter peu à peu la tension et les enjeux autour du "lavage de cerveau" que subit l'ensemble de la population, jusqu'à ce que notre cher Mob ne finisse par décider de passer à l'action en allant se confronter à l'instigateur de tout ceci. Et c'est précisément là que le tome brille le plus: dans sa dernière partie où le classicisme n'empêche jamais les choses d'être très bonnes.

Car même si on devine très facilement comment tout ça va se finir, même si le déroulement ne présente aucune grosse originalité dans les grandes étapes de l'affrontement, ONE démontre à nouveau ses qualités d'auteur en ne se reposant jamais, une nouvelle fois, que sur de l'action pure. Bien sûr, il y aura des moments d'action, tout comme il y a toujours la fameuse jauge en pourcentage avant que Mob n'explose. Mais tout comme le furent les précédents grands combats de la série (dont le dernier en date contre le boss de la Griffe), celui de ce tome brillera surtout à travers les confrontations verbales, les oppositions de valeur, les différences de point de vue entre les personnages. ici deux personnages qui, pourtant, ont toujours recherché la même chose: le désir de gagner la reconnaissance des autres, souhait on ne peut plus simple et humain. Mais pour cela, chacun des deux a pris une voie différente, et celle prise par l'adversaire de ce tome fait vraiment bien écho à ce qu'il était au tout début de la série.

Le mangaka régale (voire émeut un peu) alors surtout pour la signification de ce duel entre les deux personnages, et il décortique très efficacement le fond de chacun des deux. On reste facilement captivé par la force que présente Mob pour envoyer paître chaque danger, chaque menace, chaque parole lâchée par son adversaire, tandis que l'adversaire en question reste tout aussi intéressant, que ce soit dans ce qu'il voulait au fond, ou dans ce qu'il permet de véhiculer autour du sujet des sectes, des croyances qu'elles inculquent et de leurs limites, et du lavage de cerveau qu'elles peuvent faire jusqu'à faire miroiter aux "croyants" un bonheur illusoire. Illusion que Mob rejettera, même quand elle concernera sa chère Tsubomi. Le sujet des sectes n'est pas nouveau dans la série, mais One l'aborde ici plus profondément, même si le traitement reste plutôt classique en restant en surface.

On se laisse donc facilement emporter par ce 14e opus qui, au vu de ses dernières pages assez intenses et poignantes et superbement mises en scène, semble déjà presque conclure cette partie autour de l'Arbre divin. Une nouvelle fois, on a un tome qui agit comme une lente montée en intensité, jusqu'à une dernière partie pleine de sens dans son duel. Un déroulement totalement classique, un résultat très prévisible, mais une manière de faire les choses "made in ONE" qui fonctionne très bien. Et, au bout du compte, un très bon moment de lecture qui, derrière, laisse espérer le meilleur pour les deux ultimes volumes de Mob Psycho 100.


Chronique 1

L'Arbre divin a renforcé le culte du Psychocasque qui s'étend au sein de la population. L'un après l'autre, chaque citoyen succombe au charme du culte, devenant adepte de l'étrange végétation née du combat entre Shigeo et du chef de la Griffe. Tandis que Mob ignore, pour le moment, toute l'influence prise par le culte, Hanazawa se jette dans l'Arbre divin pour s'opposer à celui qui réside en son sein, la même entité qui s'est soudainement misse à manipuler les masses...

Le volume précédent semblait installer un nouvel arc assez dense, après quelques chapitres plus légers comme aime en dessiner ONE, histoire de souffler entre deux phases intenses. La série revient alors à l'un de ses premiers délires, le fameux culte autour du Psychocasque, qui prend tellement d'importance qu'il en devient le nouvel enjeu de la série. Évidemment, ce sera aux personnages phares du titre, à savoir Hanazawa et Shigeo, d'envenimer cette menace.

Très globalement, l'auteur parvient à nous livrer un volume tout bonnement ahurissant d'intensité, ce à travers un pitch une fois encore très simple. Une intrigue facile... mais qui n'est pas le résultat d'un hasard, puisque le mangaka réutilise quelques petits aspects de son œuvre qui étaient omniprésents jusque là. Il en résulte un opus savamment orchestré, classique dans son schéma, mais qui sait amener une tension de plus en plus forte jusqu'à déboucher sur un affrontement décisif plutôt palpitant, et parfois même audacieux dans son traitement.

Car la séquence finale de ce tome quatorze est particulièrement forte, et ce parce que ONE sait que simplement dépeindre de l'action bourrine n'est pas la recette la plus efficace, et que son action doit se mêler à des thématiques et des développements de personnages. Ce fut par exemple le cas avec le duel contre le chef de la Griffe, et il réitère ici en dépeignant un combat aussi jouissif dans son spectaculaire que dans l'opposition entre Shigeo et son adversaire. Nous tairons volontairement son identité, mais la dualité dépeinte demeure passionnant. Ce sont deux visions de vie qui s'entrechoquent réellement, ce pour aboutir à une conversation finale des plus touchantes... et bousculée par quelques éléments décisif qui nous renversent sans mal. La fin du volume est d'une belle puissance narrative, en plus de nous laisser dans un certain flou. Est-ce que, par ce climax, ONE nous prépare un volume quinze encore plus intense ? Le mystère est palpable au terme de la lecture, ce qui rend la finalité de ce 14e opus particulièrement efficace.

Et puisqu'on évoque les idées de ce tome, difficile d'ignorer le fait que l'auteur nous parle des sectes et de son impact sur la population avec plus de densité qu'à l'accoutumée. Plus largement, il nous questionne sur les croyances, leurs bienfondés comme les dangers qu'elles peuvent représenter, ce via une certaine naïveté de ton qui sied à merveille à la série.

Alors que Mob Psycho 100 s'achèvera dans deux volumes après celui-ci, l'auteur ne manque pas d'idées pour la suite des aventures de Shigeo, et livre ainsi un volume astucieux dans ses idées, intense dans son déroulé, et plutôt bluffant dans son final. Il ne reste que deux volumes, désormais, deux tomes qu'on espère aussi réussis que celui-là.
   

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16.5 20
Note de la rédaction