Misérables (les) Vol.7 - Manga

Misérables (les) Vol.7 : Critiques

les misérables

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 10 Mars 2017

L’heure de l’insurrection a sonné. Afin de faire régner la Justice et la Liberté en France, Anjolras et son groupe tiennent un véritable siège et lutte contre l’armée, le symbole du pouvoir en place. Si c’est par le plus noble des combats que ces résistants souhaitent créer un renouveau en France, de nombreuses vies sont sur le point de se faner, et ce dans les deux camps. Alors, après avoir vécu des histoires d’amour, de trahison ou de survie, comment des individus comme Jean, Marius, Eponine ou encore Gavroche pourront-ils survivre à cette bataille ?

L’acte final du récit de Victor Hugo démarre avec ce septième et avant-dernier tome qui ouvre un arc que même les non-lecteurs du roman original voyaient venir depuis un long moment : la fameuse tentative de renversement du pouvoir menée par Anjolras. Partie aussi redoutée que redoutable, ce moment du récit sera l’instant où des scènes d’une grande intensité dramatique auront lieu, des instants tellement connus dans la culture française qu’il n’y a pas besoin d’avoir lu les romans pour savoir quels instants tragiques attendent le lecteur. Et dans un tel état d’esprit, la lecture de ce tome sept s’annonce captivante avant même d’ouvrir le volume.

L’insurrection a donc lieu sous la direction d’Anjolras, personnage présent depuis quelques tomes, mais qui était resté assez discret. Cet opus est donc le moyen, pour lui, de prendre une toute autre ampleur et de se dévoiler comme un leader aussi noble que charismatique. Bien que de nombreux personnages de l’histoire soient présents ici, c’est Anjolras qui brille de mille feux, une intention du roman original qu’a bien compris Takahiro Arai qui multiplie les métaphores graphiques pour sublimer ce personnage passionnant.

Mais au-delà du mouvement mené par Anjolras, c’est les événements intenses de ce tome qui captivent, ceux-ci narrant les premiers pas de la Révolution Française. Nous voici donc face à une séquence au rythme effréné, un moment d’adrénaline que n’aura jamais connu le récit de Victor Hugo jusqu’à présent. Les rebondissements pleuvent, la vie de chacun peut être détruite à tout instant et à ce titre, de nombreux instants dramatiques ont lieu, bouleversant le lecteur à chaque fois. Il ne serait pas spoiler de dire que Gavroche ou d’autres personnages tombent dans ce volet et même si on connait d’avance le sort funeste de ces personnages, ces moments restent tragiques et efficaces, ce grâce à l’intérêt de ces individus qui a su se construire chapitre après chapitre, et grâce à la mise en scène du mangaka tantôt violente, tantôt solennelle.

La véritable montée en puissance du volume a cependant lieu sur sa toute fin, une séquence qui marque une certaine descente aux enfers pour les personnages, menée d’une main de maître par l’auteur qui dépeint visuellement un moment d’une grande violence. Le lecteur s’apitoie évidemment sur le sort de ces révolutionnaires qui sont le reflet de symboles forts censés caractériser la France d’aujourd’hui, le récit se montre donc manichéen à juste titre. Et au milieu de ce carnage, l’intelligente intrigue de Victor Hugo ne cesse de s’étoffer en continuant à développer les personnages et leurs liens, Jean Valjean et Javert en premier lieu. Ainsi, quelque soit le tableau traité, l’adaptation manga des Misérables continue d’être passionnante et brillamment menée, le travail d’adaptation de Takahiro Arai restant implacable tout en se payer le luxe d’avoir une identité qui lui est propre.

Volume éprouvant s’il en est, ce septième tome des Misérables est rude, cruel, tragique, captivant et sans temps morts. L’approche de la fin de l’œuvre se fait plus que jamais ressentir et étant donné la fin de tome qui nous est offerte, difficile de contenir son impatience à l’idée de lire le volet final, qu’on ait lu ou non le roman de Victor Hugo. L’épopée de Jean, Cosette, Marius et de bien d’autres personnages approche de son dénouement, une conclusion qu’on a hâte de découvrir par le trait de Takahiro Arai.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs