Milky Time - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 03 Septembre 2019

Milky Time, tel est le nom, aussi bien en vo qu'en vf, du tout premier hentai publié en France de Bota Mochito, un auteur officiant dans le genre depuis quelques années pour le compte du magazine Comic Kairakuten Beast de Wanimagazine. Dernier recueil en date du mangaka, ce livre est sorti au Japon  en 2018, et regroupe les histoires courtes que l'auteur avait alors dessinées depuis un an et demi.

Sont donc au programme de ce tome d'environ 195 pages, 11 histoires courtes, dont la première, comme cela arrive régulièrement dans ce genre de recueil, n'est qu'une petite friandise de 4 pages entièrement en couleurs où un dragueur de plage novice tombe d'emblée sur une demoiselle bien plus chaude que prévu. La suite nous permet d'aborder l'une des principales qualités du livre: sa diversité dans les scénarios proposés. Une vedette du patinage qui décide d'apprendre à son partenaire à être en parfaite osmose avec elle grâce à un "entraînement corporel". Une jeune fille aux allures frivoles qui veut à tout prix coucher avec un camarade de classe si sérieux qu'il ne s'intéresse pas du tout à elle malgré toutes ses tentatives de le chauffer. Un entraîneur malgré lui d'un club de volley féminin, qui fait tout pour dégoûter les joueuses et en particulier la capitaine afin de faire fermer le club, mais qui va voir la situation se retourner contre lui d'une façon inattendue. Une ravissante race queen prête à tout pour avoir le trophée de la course en manipulant un pilote, quitte à se retrouver finalement dans un embarrassant quiproquo. Une demoiselle ayant enfilé son plus beau yukata pour essayer de séduire celui qu'elle aime. Une partie de strip-mahjong où la plus lubrique ne sera pas forcément celle que l'on croit. Un étudiant en art qui connaît une dernière séance-photos mouvementée. Un magicien qui n'est pas au bout de ses peines et de ses surprises avec sa nouvelle assistante pas très futée mais très jolie. Etc...

Certaines histoires, comme celle de la fille en yukata, restent très classiques, tandis que d'autre se veulent un peu plus originale. Dans l'ensemble, l'auteur joue sur des fantasmes assez standards: étudiante, gyaru, race queen, bunny... mais bien souvent, il le fait à sa manière, c'est-à-dire avec des petits histoires qui, en dehors des scènes de sexe, proposent également de bons petits rebondissements visant surtout à amener une grosse dose d'humour. Car l'une des autres spécificités de Bota Mochito est bien son côté comique, avec des situations qui assez souvent partent en cacahuètes au bout du compte ! Ajoutons à cela des dialogues qui, pour plusieurs des histoires, adoptent des métaphores sexuelles liées au thème du récit (le patinage, la plage, la course automobile...), pour un résultat qui se veut définitivement léger dans l'atmosphère générale. Par ailleurs, on peut en profiter pour saluer la traduction de Dina K, qui, à plus d'une reprise, a dû s'amuser pour retranscrire ces métaphores.

Niveau dessin et scènes de sexe... hé bien, les filles sont certes jolies et plutôt bien mises en valeur dans de grandes cases et des angles de vue flattant leurs formes, mais elles ont malheureusement un peu toutes le même gabarit et les mêmes expressions faciales (ce sont souvent leurs coiffures qui les distinguent le plus les unes des autres). Les fans de formes assez généreuses devraient être aux anges, mais on aurait éventuellement aimé un peu plus de diversité. Même topo concernant les pratiques et positions: même lors des deux seuls chapitres proposant des threesomes MFF (dont un donnant quand même un petit eu dans l'ahegao), on reste sur du classique dans le contenu proposé. Classique, mais tout de même assez efficace, l'ensemble ayant son charme.

Surtout grâce à aux différents fantasmes mis en scène et à l'humour très présent, Milky Time est donc une bonne pioche de plus pour les éditions Hot Manga "nouvelle formule". C'est certes plutôt classique dans les scènes coquines et dans le gabarit des héroïnes, mais tout ce qu'il y a autour fait que l'on passe facilement un bon moment.

Côté édition, en plus de la traduction déjà évoquée, saluons la présence de 12 pages en couleurs sur papier glacé (8 au début, 4 au milieu). Le papier et l'impression, de leur côté, sont également de bonne qualité.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction