Metal hunter D Vol.1 - Actualité manga

Metal hunter D Vol.1 : Critiques

Metaru Hantaazu D

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 25 Décembre 2012

Imaginé en 1994 par Yoshihisa Tagami (mangaka retombé dans le quasi-anonymat depuis), Metal Hunter D est un manga en trois volumes (dont seul le premier fut publié en France) qui offre une vision un brin pessimiste du Japon des années 2000.

Dans un univers post-industriel étouffant et chaotique, le pays souffre d'un système politique instable, incapable de limiter une délinquance grandissante. Les forces de l'ordre classiques restant impuissantes, une milice secrète a été mise en place, armée de technologies de pointe, afin de mettre fin aux troubles. Le secteur D fait partie de cette milice. C'est le secteur qu'intègre Dain Kuga, ancien pilote de moto, reconverti après un accident qui lui a coûté le bras et l'oeil gauches. Désormais borgne mais doté d'un nouveau bas gauche robotisé, il a été choisi car il possède une forte personnalité et des capacités prometteuses. Mais acceptera-t-il seulement d'intégrer la milice ? Son choix risque d'être précipité après la mort violente de sa petite amie...

Ainsi démarre le récit. les choses sont vite présentées, très vite, trop vite, car il faut bien avouer qu'en mettant tout en place en seulement quelques pages, l'auteur nous perd d'abord un peu. L'époque, le contexte et les technologies ne sont pas présentées, ce qui n'aide pas à s'immerger immédiatement dans une histoire dont on ne comprend pas tout de suite tous les tenants et aboutissants. L'ensemble n'étant pas arrangé par une édition française médiocre au niveau de la police, de l'orthographe et de l'adaptation.

C'est finalement au fil de la lecture que le récit se fait petit à petit un peu plus prenant, non pas grâce à une mise en place qui reste inexistante d'un bout à l'autre, mais grâce à un coup de crayon immersif, au décors très présents et au design général se situant dans la lignée de ce qui se faisait à l'époque. on pense entre autres à un auteur comme Masamune Shirow, toutefois sans que Tagami ne parvienne jamais à égaler ce dernier, la faute notamment à un chara design inégal.

Petit petit, on se prend donc un peu au jeu, la lecture offrant, entre différentes missions assez anecdotiques, un portrait d'un homme plus meurtri qu'il n'y paraît en la personne de Dain, qui reste hanté par la mort de sa petite amie, et qui se demande si la faire revenir à la vie à l'aide des nouvelles technologies ne serait pas possible. En filigranes, on découvre dans la milice des dirigeants ni tout roses ni tout noirs, n'hésitant pas à profiter un peu des faiblesse de Dain pour en faire un vaillant soldat.

Inégal et trop abrupt dans sa mise en place, Metal Hunters D est une lecture pas forcément facile à appréhender, mais qui finit par révéler quelques éléments intéressants... dont nous ne connaîtrons jamais le développement et l'aboutissement, la suite n'étant jamais sortie en France.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
10 20
Note de la rédaction