Mémoires de Vanitas (les) Vol.3 : Critiques

Critique 2

Alors qu'ils ont pénétré dans l'Altus, le monde vampirique, Vanitas qui y est normalement interdit de par son humanité, va provoquer une sacrée pagaille en dévoilant son identité. 

Mais les "Charlatants" interviennent et provoquent la folie de certains vampires qui s'en prennent à leurs paires. Il faudra l'intervention de "Bestia", une guerrière au service de la Reine, pour apaiser en partie les tensions...mais Vanitas est alors capturé par cette dernière! 

Suite à un second tome aussi saisissant que le premier, le plaisir de retrouver la série est fort, d'autant que ce ce troisième tome, aussi épais et dense que les précédents, se montre une fois encore passionnant sur bien des points! 

Après les événements frôlant l'hystérie qui se sont déroulés dans le tome précédent, il était nécessaire de calmer le jeu et de poser bien des choses aux claires! Et cela sera possible grâce à l'intervention d'un nouveau personnage, débordant de charisme: Lord Ruthven! 

Ce dernier va accueillir Vanitas et Noé en sa demeure et nous fournira quelques brèves explications...mais trop peu pour satisfaire notre curiosité. Nous apprendrons cependant que le maître de Noé, dont on ne sait toujours rien, le déteste. 

Mais rapidement le voyage dans l'Altus va se terminer, assez violemment d'ailleurs, et nos héros vont se retrouver à Paris face au compte Orlok. Ils vont à nouveau se lancer à la recherche de maudits, où plus précisément d'une personne qui les fait disparaître... 

A peine se remet-on de notre virée au sein de l'Altus que Mochizuki entame une nouvelle phase, toujours dans la continuité, qui va encore une fois élargir l'univers de la série! L'univers géographique dans un premier temps avec la visite des catacombes de Paris, mais surtout l'univers scénaristique avec l'apparition des "chasseurs", un ordre de l'église traquant les vampires! Et rapidement nos héros vont se retrouver face à l'un des douze paladins de cet ordre, un certain Laurent, un personnage décalé et amusant, mais capable de se montrer également effrayant! On adhère immédiatement au personnage et on est totalement séduit par les nouvelles idées et concepts apportés par l'auteure, même si les chasseurs de vampires cela n'a rien de bien original, on fait confiance à Mochizuki pour en tirer le meilleur! 

En ce qui concerne nos héros, si dans le tome précédent c'était Noé qui se dévoilait, ici on en apprend surtout sur Vanitas...ou tout du moins on découvre une nouvelle facette de sa personnalité. Lui qui s'était toujours montré facétieux, on le découvre colérique et hargneux; d'ailleurs ce sera Noé qui en fera les frais avec les premières tensions entre nos héros; une relation particulière qui devient de plus en plus intrigante et séduisante! 

Ce troisième opus, dans la continuité des précédents, se montre aussi passionnant et prenant, avec une nouvelle fois un univers qui ne cesse de s'étendre et de s'enrichir! On est totalement conquis! 

Critique 1

Au moment même où, alors qu'il est entré illégalement dans l'Altus, Vanitas a crié haut et fort en plein bal de vampires son identité et son objectif, les Charlatans sont passés à l'action au sein de la demeure de Lord Ruthven ! Alors que la situation est au summum de sa confusion et que les vampires prennent logiquement Vanitas pour un ennemi, ce dernier est pris à parti par Veronica de Sade, alias "Bestia", la soeur de Dominique. L'humain ne doit finalement son salut qu'à l'intervention de Noé et, surtout, du maître des lieux...

Alors que le début de ce troisième tome s'annonçait assez musclé, Jun Mochizuki choisit de ne pas rallonger inutilement l'action et la situation de confusion, qui sont surtout un bon moyen de montrer le danger des Charlatans et d'introduire avec force le personnage de Lord Ruthven, qui a beaucoup de choses à dévoiler ou à laisser sous-entendre. Et une nouvelle fois, la mangaka joue très bien son coup avec une clarté admirable, et affiche encore tout son talent non seulement pour apporter de nouveaux enrichissements, mais aussi pour peaufiner ses personnages et leurs relations. 

Ainsi, on retient volontiers la nature tumultueuse du lien entre Vanitas et Noé, qui continue de se préciser avec intelligence. Il a beau déclarer qu'il n'aime pas du tout Vanitas, Noé ne peut s'éloigner de lui. Mais on appréciera aussi les petites mises en valeur du lien entre Noé et Dominique, ainsi que la relation très particulière que Vanitas forme avec Jeanne...

"Je ne m'intéresse pas aux gens qui pourraient m'aimer..."

Quant à l'apparition de Lord Ruthven, sénateur au service de Sa Majesté et oncle de Lucas, elle éclaire efficacement de nouvelles choses sur l'identité de Lucas, sur le rôle important qui est le sien et son frère, mais aussi sur le lien entre le Lord et le maître de Noé, et surtout sur l'état du monde des vampires et de la Reine... Dès lors, loin de se limiter au monde des humains, le récit s'enrichit encore de nouveaux enjeux liés au monde des vampires, le tout avec toujours autant de cohérence, ce qui ne fait que décupler nos attentes sur le scénario alambiqué de Mochizuki.

Le retour dans le monde des humains, dans la deuxième moitié du volume, enrichit encore le récit autour de l'une des menaces planant sur les vampires, celle des chasseurs liés à l'Eglise. Pour déjouer cette menace, Vanitas et Noé devront jouer la carte de l'infiltration, au risque de tomber sur un ennemi particulièrement retors... En plus de nous offrir une menace mieux identifiée, Mochizuki interpelle également, encore, sur Vanitas, puisque la situation dans laquelle il se retrouve devrait prochainement nous en dévoiler encore plus sur son passé...

A la fois complexe, riche au niveau de ses personnages, et très clair, le récit imaginé par Jun Mochizuki continue de captiver, tant il est riche de nombreuses promesses après seulement trois gros volumes. Qui plus est, la mangaka exploite à merveille son personnage principal, qui régale avec ses sautes d'humeur, ses taquineries, et son intelligence (quelle malice de sa part, auprès de Ruthven et Lucius, pour comprendre l'état de la Reine...). Les décors restent particulièrement soignés (le château de Carbunculus, Notre-Dame, les catacombes... sont autant de réussites), de même que les tenues, et le petit affrontement qui clôt quasiment le volume est vraiment efficace lui aussi. Enfin, difficile, pour tout fan de Mochizuki, de ne pas esquisser un petit sourire devant le bref clin d'oeil à Vincent et Gilbert de Pandora Hearts !