Meminisse Vol.2 : Critiques Here i stand

Désormais conscient du pouvoir qu'il renferme grâce à l'arrivée dans sa vie de la jolie Sai, Rai Kurusu, adolescent qui n'a aucun souvenir datant d'il y a plus de dix ans, vient d'intégrer l'organisation "Leviathan", qui lutte contre les shiki recepters s'adonnant à la criminalité. Et son rôle au sein de ce petit organisme secret commence fort avec une affaire de meurtres en séries en apparence inexplicables, car aucune trace de coup n'est retrouvée sur les corps...

Après avoir présenté assez brièvement les nouveaux acolytes de Rai au sein de "Leviathan", Makoto Shiozuka enchaîne très rapidement sur cette affaire de meurtre, qui va mettre Rai et Sai sur la piste de leur passé oublié... Un passé loin d'être magnifique.

Déjà la fin pour Meminisse avec ce deuxième tome, et on sent bien que l'auteur avait prévu quelque chose de plus long. L'auteur le dit lui-même dans sa postface : l'histoire était censée durer plus longtemps, et cela se ressent assez fortement sur le dernier chapitre d'une grosse soixantaine de pages, où tout se précipite un peu, où les personnages secondaires (alliés comme ennemis) sont cantonnés à un rôle peu développé, et où la conclusion reste ouverte.

Forcément, une pointe de frustration est là, car le récit était globalement emballant et était bien porté par une narration claire ainsi que par des visuels assez fins et soignés. Et pourtant, le mangaka réussit à s'en sortir honorablement, car même si précipitation il y a, il arrive à apporter des réponses à l'essentiel des questions que l'on pouvait se poser concernant le passé oublié de Rai et de Sai, ce qu'ils étaient avant, ou même la naissance du shiki. Et au bout du compte, on appréciera cet effort, ainsi que les pistes évoquées sur le passé pas très beau de nos héros ainsi que sur leur avenir qu'il faudra imaginer par soi-même.

Meminisse fait partie de ces séries ayant un vrai potentiel, mais n'ayant pas eu l'occasion de tout montrer de leurs qualités à cause d'un arrêt précipité. En ayant conscience de cette limite, on a droit à un bref récit tout de même efficace, fluide et prenant. Même si, forcément, il y a un petit goût de trop peu.