Melty Blood Vol.8 - Actualité manga

Melty Blood Vol.8 : Critiques

Melty Blood

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 19 Octobre 2012

Kohaku a décidé de prendre le pouvoir sur la famille Tôno, et a mis au point une arme dévastatrice dans ce but : le mecha-Hisui ! Un combat s'engage alors entre Akiha, Arcueid et Shiki d'un côté, Kohaku et une armée de Hisui de l'autre. Un affrontement de longue haleine... ou pas ?

Après un huitième tome très mal fichu, amenant n'importe comment un énorme changement de ton par rapport au premier arc sur Shion, ce huitième tome confirme la volonté de Takeru Kirishima de faire dans le n'importe quoi généralisé. En confirmant son envie d'adapter l'une des suites parodiques de Tsukihime, le manga se fait plaisir, on le sent fan jusqu'au bout de ce qui l'inspire, et de ce fait, des gags arrivent régulièrement à faire rire, surtout quand on connaît l'oeuvre dont l'auteur s'inspire. Par exemple, il semblera difficile pour un amateur de l'univers de Melty Blood de ne pas sourire face aux incroyables piques de colère dévastateurs d'Akiha, face à cette armée de mecha-Hisui collant si bien au caractère original du personnage dans Tsukihime, ou face à une Arcueid à côté de la plaque.

Après un tome 7 totalement WTF tant il jurait avec ce qui précédait, le ton est donc mieux donné dans ce volume... ce qui ne veut pas dire pour autant que l'ensemble est bon. En effet, si les caractères parodiques des personnages feront régulièrement sourire les plus gros fans, le dessin reste désespérément grossier et simpliste, et la narration a bien du mal à offrir la moindre cohérence à un ensemble qui n'en a déjà pas beaucoup à la base. L'ensemble est régulièrement brouillon, et celles et ceux qui auraient été décontenancés par le précédent tome risquent fort de déchanter définitivement ici.

En somme, on se contente donc de suivre les délires parodiques sans en attendre grand chose, en souriant à plusieurs reprises si l'on adhère à ce type de récit... jusqu'à ce que l'histoire principale s'arrête à la page 110 pour laisser place à 4 histoires courtes de qualité et de longueur variables, permettant de voir un peu des personnages qui brillent dans ce tome par leur absence. Ainsi, le chapitre sur ce que fait Ciel de son côté n'est rien d'autre qu'un gag en 4 cases qui fera sourire les amateurs et laissera circonspect les autres, tandis que le suivant revient de bonne manière sur ce qu'est devenue Shion après être repartie. Quant aux deux derniers chapitres, ils sont l'occasion d'entrevoir un peu plus le passé de Miyako aux côtés de Shiki, et de voir un peu ce qu'elle fait de son côté pendant que Kohaku envoie à l'attaque son armée de mecha-Hisui.

Qu'un fan adapte pour des fans des oeuvres parodiques de base destinées aux plus gros fans, pourquoi pas. Mais pourquoi diable l'intégrer directement après l'histoire de Shion, qui n'a aucun rapport, que ce soit dans l'intrigue ou dans le ton adopté (hormis un vague fil rouge sur Kohaku à peine évoqué) ? Une grande partie de celles et ceux qui pouvaient trouver un divertissement potable dans le premier arc déchanteront totalement à cause de ce changement de ton, tandis que les autres, les fans hardcore, s'amuseront face à ce grand délire, à conditions toutefois de passer outre les grosses faiblesses visuelles et narratives de l'auteur.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
8 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs