Méandres de l’adultère (les) - Manga

Méandres de l’adultère (les) : Critiques

Hitozuma Furin Numa

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 21 Juin 2022

Auparavant publié une seule fois en France chez Taifu Comics en 2016 avec le franchement oubliable Sex Medecine, Ryuichi Hoshino n'en reste pas moins un auteur expérimenté dans le registre du hentai, où il officie exclusivement depuis 2000, ce qui fait que sa carrière dure tout de même depuis déjà 22 ans, sans grosse interruption, et avec un bon petit lot de livres publiés. Au fil du temps, l'auteur s'est essentiellement fait sa réputation sur un créneau en particulier, à savoir celui des femmes matures et plus encore des femmes mariés sombrant dans la débauche de l'adultère. Et il s'agit précisément là du programme des Méandres de l'adultère, sa deuxième publication française donc, cette fois-ci proposée par Hot Manga depuis ce mois de juin.


Sorti au Japon en 2016 aux éditions Futabasha sous le titre Hitozuma Furin Numa, cet ouvrage d'environ 200 pages regroupes deux histoires assez longues pour le genres, avec 5 chapitres et 100 pages chacune.


Dans "Inextricables adultères !", nous voici aux côtés de Shizuka, une femme qui est mariée depuis bientôt 5 ans avec son époux Ryû, mais qui a le sentiment que son couple bat de l'aile. Depuis quelque temps son mari la touche moins et rentre souvent tard, tandis que de son côté elle s'inquiète à l'idée d'être peut-être moins séduisante qu'avant, d'autant qu'elle vient de se trouver quelques cheveux blancs ! Désireuse de remettre en avant son charme afin de redonner un coup de boost à son couple, elle change un peu de look, se sent heureuse en voyant que dans la rue elle est encore capable de plaire aux passants en se faisant même aborder... Mais quand elle aperçoit Ryû en compagnie d'une autre femme, tout s'effondre, et il ne lui en faut alors pas plus pour céder aux maigres avances d'un inconnu qui l'accoste. Peu de temps après, à l'hôtel, Shizuka a fauté. Elle s'en veut certes un petit peu, mais tâche de se convaincre que si Ryû la trompe, elle n'a aucune raison de ne pas le faire aussi. Seulement, elle ne sait pas encore qu'elle vient de mettre le premier pas dans un engrenage qui va la faire chuter toujours plus, entre une jeune collègue de travail qui profite de ses tourments pour lui avouer son amour, puis un patron qui ne manquera aucunement l'occasion de la faire chanter quand l'occasion se présentera. Seulement, dans le fond, Shizuka s'en plaindra-t-elle vraiment, à l'heure où elle se découvre certains penchants un peu masochistes ?

Hoshino nous fait ici le coup le plus classique du NTR, où l'héroïne sombre petit à petit dans toujours plus de luxure où elle finit par se complaire toujours plus, et où elle essaie généralement de justifier sa débauche en remettant la faute sur les possibles tromperies de son mari, tout en s'avouant à demi-mot qu'elle prend goût à l façon dont ces amants se servent d'elle comme d'un objet sexuel. Le parfum d'immoralité est bien là, jusque dans l'issue un brin cruelle et totalement prévisible concernant la vraie raison pour laquelle Ryû était avec une autre femme et rentrait tard si souvent. 100% classique, mais suffisamment bien campé pour plaire aux fans de NTR pas trop regardants sur l'originalité.


Occupant la seconde moitié du livre, la deuxième histoire se nomme "Le dressage de la femme mariée exhibitionniste ~ Le harceleur mystérieux", et a au moins le mérite de posséder un titre où tout est dit. On y suit Nagi, qui depuis quelque temps est obligée de vivre avec Mio, la petite soeur de son époux Takuya, si bien que le couple n'a plus vraiment l'occasion de vivre réellement sa vie de couple. Voici six mois que les relations sexuelles et autres attentions sont rendues impossibles par la présence de Mio, si bien que Nagi évacue ses frustrations à travers un passe-temps bien particulier: elle prend plaisir à s'exhiber sur internet, à poster sur un forum des photos lascives d'elle sous le charmant pseudonyme de "Bitch", et à ensuite prendre du plaisir en imaginant tous les hommes qui, derrière leur écran, doivent être en train de se masturber sur son corps. Bien sûr, Nagi prend soin de cacher son identité pour ne pas avoir de soucis... du moins, jusqu'à ce qu'un mystérieux inconnu ne perce son identité et ne commence à la faire chanter, en l'obligeant à effectuer des actes toujours plus humiliants... mais étant donné qu'elle aime s'exhiber sur internet, pas sûr que certaines de ces humiliations la dérangent tant que ça.

Cette autre histoire purement NTR joue donc sur un autre créneau, à savoir les humiliations et le "dressage" que l'exhibitionniste Nagi doit subir toujours plus fortement, les ordres de son énigmatique harceleur pouvant aller de "simples" exhibitions et autres scènes de nudisme dans des lieux publics jusqu'à des rapports sexuels. Là aussi, on est sur du très classique du genre, à ceci près que l'auteur pimente un petit peu plus le tout en entretenant longuement l'énigme quant à l'identité du harceleur. Et sur ce dernier point, Hoshino a le mérite d'apporter au moins une légère surprise ! Enfin, il y aura aussi de quoi apprécier la fin où, après s'être laissée aller à ses côtés un peu dociles et masochistes, Nagi laisse parler sa part un peu plus sadique. Principale ombre au tableau dans tout ça ? Eh bien, peut-être aurait-on aimé voir un peu plus en action la jolie Mio.


Vous l'aurez compris: globalement Hoshino ne propose rien d'hyper original dans ces deux récits, et ses histoires ne sont pas de celles qui se veulent très respectueuses des femmes, celles-ci étant globalement manipulées, soumises et "dressées" pour aller toujours plus dans la luxure. Mais pour qui aime ce genre de fantasme purement NTR, gageons que les méandres de l'adultère saura assez bien les satisfaire... à condition d'accrocher au dessin du mangaka, certes assez généreux dans les formes des héroïnes et dans les pratiques, mais généralement un peu trop rigide et froid.


Enfin, rien à redire sur l'édition française, entre le grand format habituel, la présence d'une première page en couleurs, une bonne qualité de papier et d'impression, et une traduction signée "Dominique" qui fait honnêtement le job.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13.5 20
Note de la rédaction