Masamune-kun's Revenge Vol.8 : Critiques

Lorsqu'il écoute l'histoire d'Aki, Masamune est hors de lui. Celle dont il cherche à se venger détourne l'histoire de leur rencontre d'autrefois en modifiant les événements, afin de justifier son propre comportement. Face à la colère de son camarade, Aki plonge dans une profonde tristesse, elle qui avait décidé de s'ouvrir un tantinet. Mais il se pourrait que l'histoire qu'ait entendu Masamune ne soit pas si erronée...

Masamune-kun's Revenge atteint un niveau assez satisfaisant, depuis le voyage à Paris. Certes enrobé dans une certaine maladresse, le récit a néanmoins fait preuve de bonnes idées, dont celle de faire avancer les choses. Une initiative appréciable, sachant qu'il ne reste que deux tomes avant la conclusion de l'histoire principale, passé ce huitième volume.

L'heure est donc à la mise au point, sauf que le passé d'Aki ne correspond aucunement au trauma vécu par Masamune. Dès lors, la série entre dans un classique quiproquo, dont on devine d'avance une résolution dans peu de temps. Dans sa structure, la suite de l'histoire se montre donc sans grande surprise : Les éclaircissements viennent quand on s'y attend, et ils apportent de la consistance pour quelques personnages, qu'on jugeait assez ambigus dans leurs comportements. Sur des bases qui semblaient même bancales au départ, l'intrigue de Hazuki Takeoka gagne quelques fulgurances bienvenues. Ainsi, Masamune-kun's Revenge triple d'intérêt.

Au-delà de cette avancée scénaristique, ce que nous propose les mangaka a même de quoi nous laisser aller dans la double lecture du récit. Si les choses avancent comme on pouvait s'y attendre, ces progressions se font à un point précis, dans une dimension presque méta qui pousse Masamune à briser les codes de la comédie romantique, à base de nombreux dilemmes et quiproquos. Finalement, le héros décide de lui-même de s'extirper de cet agencement, ses propres actions venant à faire briller la vérité. Il est d'abord difficile de croire à de telles subtilités dans une intrigue qui est souvent restée simple, voire même maladroite, mais force est de constater que des intentions sont là. Par cette occasion, c'est peut-être même le personnage, figure ô combien insupportable, qui gagne un poil de crédibilité.

Voilà donc un tome 8 auquel on ne s'attendait pas, subtil dans son procédé tout en restant efficace et formel dans sa structure. L'histoire progresse, par de réelles intentions narratives, ce qui suffit à créer la curiosité de découvrir les tomes finaux de la série. Clairement le volume que nous n'attendions pas, mais que nous accueillons à bras ouverts !