Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 07 Décembre 2021
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Masamune piétine dans son plan de conquête d'Aki, pour mieux la rejeter et ainsi se venger. Un beau jour, voilà que la jeune fille sympathise avec un nouvel élève du lycée : Kanetsugi Gasô. Tous deux semblent s'entendre avec tendresse, chose qui déplaît à Masamune autant que l'embonpoint du nouvel arrivant. Il ne compte clairement pas se laisser faire, et tous deux feront du festival du lycée à venir le lieu de leur confrontation.
Continuant sur leur routine, le scénariste Hazuki Takeoka et le dessinateur TiV abordent le nouvel arc de leur comédie sentimentale, amorçant un segment ô combien indispensable dans ce type d'histoires lycéennes : Le festival de l'établissement. Mais l'événement ne sera qu'un faire valoir pour l'enjeu clé de cette étape de l'intrigue, celle de la rivalité entre notre beau héros et un nouveau venu dans l'intrigue, Kanetsugi Gasô. Dans son classicisme, l'arc fait d'Aki le trophée de cette compétition, sans que la concernée soit d'ailleurs au courant.
Le programme est simple et permet le focus sur Kanetsugi, ce nouvel arrivant du récit particulièrement proche d'Aki. Comment, pourquoi ? Les réponses sont données au compte gouttes, le personnage étant peu à peu développé dans son caractère comme dans ses objectifs véritables. Et clairement, Kanetsugi n'est pas de ceux qui auront notre antipathie tant son histoire personnelle, certes un peu pathos, a un petit quelque chose de touchant, tandis qu'on sent au fil des pages que l'individu n'a rien d'un mauvais bougre. Sa rivalité avec Masamune a donc un certain potentiel, bien que leur conflit demeure très classique à l'instar de l'idée du festival scolaire. La bonne idée vient bien du traitement de l'événement comme ring de bataille, les auteurs ne s'étendant jamais inutilement sur l'organisation et le déroulé des festivités.
Un programme somme toute classique, voué à développer un nouveau personnage avec une certaine ordinarité... Voilà qui semble correspond à ce que Masamune-kun's Revenge est depuis son premier tome : Une comédie sentimentale au pitch un poil alambiqué mais dont on profite sans réel déplaisir. Pourtant, il y a bien un hic dans cet opus, et celui-ci est d'autant plus gênant qu'il pourrait confirmer une piste thématique prise par les auteurs. Si depuis le début la question du poids de l'ancien Masamune est implicitement traitée au même titre que les idées du regard d'autrui sur soi ou de la superficialité du culte du corps, on se désole que l'ensemble du tome donne une optique plus que grinçante. Kanetsugi, un personnage enrobé qui renvoie forcément à celui qu'était le héros autrefois, est sans cesse ramené à son poids, sa corpulence faisant même l'objet de critiques et moqueries jamais remises en question, sans oublier le fait que le personnage est souvent ramené à diverses formes de gourmandises. Rien de bien fin dans cet ensemble qui mettra parfois très mal à l'aise. On ne désespère pas que la suite contrebalancera cette optique avec des discours plus altruistes et bienveillants tant la grossophobie est parfois de mise dans ces pages. Une chose vraiment dommage pour un titre qui, depuis ses débuts, laissait croire à un traitement inverse. Mais parce qu'il reste encore six tomes avant la conclusion, on ose croire à un sursaut, tant des idées menées que de l'état d'esprit des personnages.
Continuant sur leur routine, le scénariste Hazuki Takeoka et le dessinateur TiV abordent le nouvel arc de leur comédie sentimentale, amorçant un segment ô combien indispensable dans ce type d'histoires lycéennes : Le festival de l'établissement. Mais l'événement ne sera qu'un faire valoir pour l'enjeu clé de cette étape de l'intrigue, celle de la rivalité entre notre beau héros et un nouveau venu dans l'intrigue, Kanetsugi Gasô. Dans son classicisme, l'arc fait d'Aki le trophée de cette compétition, sans que la concernée soit d'ailleurs au courant.
Le programme est simple et permet le focus sur Kanetsugi, ce nouvel arrivant du récit particulièrement proche d'Aki. Comment, pourquoi ? Les réponses sont données au compte gouttes, le personnage étant peu à peu développé dans son caractère comme dans ses objectifs véritables. Et clairement, Kanetsugi n'est pas de ceux qui auront notre antipathie tant son histoire personnelle, certes un peu pathos, a un petit quelque chose de touchant, tandis qu'on sent au fil des pages que l'individu n'a rien d'un mauvais bougre. Sa rivalité avec Masamune a donc un certain potentiel, bien que leur conflit demeure très classique à l'instar de l'idée du festival scolaire. La bonne idée vient bien du traitement de l'événement comme ring de bataille, les auteurs ne s'étendant jamais inutilement sur l'organisation et le déroulé des festivités.
Un programme somme toute classique, voué à développer un nouveau personnage avec une certaine ordinarité... Voilà qui semble correspond à ce que Masamune-kun's Revenge est depuis son premier tome : Une comédie sentimentale au pitch un poil alambiqué mais dont on profite sans réel déplaisir. Pourtant, il y a bien un hic dans cet opus, et celui-ci est d'autant plus gênant qu'il pourrait confirmer une piste thématique prise par les auteurs. Si depuis le début la question du poids de l'ancien Masamune est implicitement traitée au même titre que les idées du regard d'autrui sur soi ou de la superficialité du culte du corps, on se désole que l'ensemble du tome donne une optique plus que grinçante. Kanetsugi, un personnage enrobé qui renvoie forcément à celui qu'était le héros autrefois, est sans cesse ramené à son poids, sa corpulence faisant même l'objet de critiques et moqueries jamais remises en question, sans oublier le fait que le personnage est souvent ramené à diverses formes de gourmandises. Rien de bien fin dans cet ensemble qui mettra parfois très mal à l'aise. On ne désespère pas que la suite contrebalancera cette optique avec des discours plus altruistes et bienveillants tant la grossophobie est parfois de mise dans ces pages. Une chose vraiment dommage pour un titre qui, depuis ses débuts, laissait croire à un traitement inverse. Mais parce qu'il reste encore six tomes avant la conclusion, on ose croire à un sursaut, tant des idées menées que de l'état d'esprit des personnages.
06/02/2024 