Malicious Code Vol.4 - Actualité manga

Malicious Code Vol.4 : Critiques

Malicious Code

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 17 Mars 2014

Afin de sauver Anna, Hiiro se lance dans un combat désespéré face à Chiaki dont la puissance semble infinie grâce aux multiples mises à jour de son code. Las alliés de Hiiro prennent part au combat, une joute qui va se montrer particulièrement meurtrière…

Dans ses trois premiers tomes, Malicious Code a prouvé ses qualités et s’est présente comme un shônen au concept assez original, à la dimension graphique aboutit et au potentiel scénaristique impressionnant. Ce quatrième opus reste dans la même veine, peut-être même en mieux.
Sur toute la durée de ce tome, nous suivons l’affrontement entre Hiiro et Chiaki qui ne manque pas de déboucher sur différents combats. C’est donc un volume explosif qui s’offre à nous, cinq nouveaux chapitres riches en action et rebondissements. Dans cette immense bataille, de nombreux personnages sont mis à contribution, certains sont plus héroïques que d’autre, mais rares sont les inutiles dans ce gigantesque bain de sang. Les ennemis introduits dans l’opus précédents se montrent attachants à leur façon et une fois n’est pas coutume, ils ne sont finalement pas si méchants que ça… Pourtant, Masahiro Ikeno profite du dernier acte de son tome pour amener dans la bataille l’un des véritables ennemis de l’histoire, pour un nouvel assaut visuellement impressionnant et aux intérêts multiples.
Car plus intéressante encore que la bataille en elle-même, l’arrivée de ce personnage est l’occasion pour le mangaka de nous offrir de nombreuses révélations, tant sur les objectifs de l’ennemi que sur la vraie nature des codes… et même les origines de certains personnages ! On en demandait pas tant au mangaka qui se montre peu avare en atouts scénaristiques pour ce quatrième volet.
Et en parallèle, ce tome est doté d’une dimension dramatique marquante. Chose rare dans ce type de shônen, des personnages importants perdent la vie, sacrifient leurs vies héroïquement, ceci créant une vive émotion dans le tome. Le mangaka utilise le classique flashback pour rendre plus larmoyant certaines disparitions mais l’émotion ne vire jamais dans l’excès, Masahiro Ikeno sachant très bien doser ces séquences afin de les rendre touchantes comme il se doit.

Beaucoup de qualités pour ce tome donc, et pourtant… on ne peut qu’être déçu en le refermant. Et pour cause, voici déjà la fin de Malicious Code ! Alors que l’intrigue s’éclaircissait et que l’auteur avait fait preuve d’audace pour faire avancer son histoire, nous voilà contraints de dire au-revoir à Hiiro et sa bande, déjà… Ainsi, la fin proposée n’en est pas vraiment une, il s’agit plus d’une fin d’arc scénaristique qu’autre chose tant nos héros ont désormais de nouveaux objectifs. Hiiro et les siens quitteront-ils Tokyô et se débarrasseront-ils de leurs codes ? Quels sont les véritables desseins de l’ennemi ? Mystère mystère… et il faudra se contenter de ça. Dans notre interview, le mangaka nous a fait part de sa déception à avoir dû couper court au récit, on se doute alors que cet arrêt de la série est indépendant de sa volonté. La déception est d’autant plus grande que Malicious Code est un shônen pêchu bourré de qualité, et lui donner l’occasion de se diriger vers la fin prévue aurait fait de ce titre un excellent hit, on en est persuadés ! Malheureusement, l’histoire s’arrête là, et le lecteur reste plus que jamais sur sa faim.

Ainsi s’achève Malicious Code, un shônen d’action explosif qui nous a proposé une excellente intrigue, même si celle-ci est inachevée à cause de la fin ouverte proposée par Masahiro Ikeno, probablement contre sa volonté. La frustration est là, mais ça ne nous empêchera pas de relire ces quatre très bons tomes avec un immense plaisir, au moins pour mieux saisir l’univers après les révélations de ce dernier tome. Malgré la déception de cette fin, on remercie les éditions Komikku ne nous avoir proposé ce titre qui, bien qu’il ne renouvèle pas le genre, a su apporter sa pierre à l’édifice shônen et mérite le détour.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs