Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 25 Décembre 2020
Kanô est résolue à apporter son aide à Matsukata pour la création de son manga, qu'elle compte présenter à un concours important qui pourrait bien décider de son avenir entier. Et même si Matsu a toujours autant de mal avec cette fille qui l'a tant harcelée, il y a des choses qui ne trompent pas: Kanô a bien changé, et même le cercle de manga qui s'est invité à la fête s'en rend forcément compte. Loin de la frayeur qu'elle suscitait auparavant, l'ancienne délinquante est bien plus serviable et adorable que ses camarades ne le pensaient, et l'adolescente se retrouve même très entourée depuis qu'elle a arrêté de s'asperger d'autobronzant en laissant découvrir aux yeux de tous sa belle silhouette naturelle. Ca a forcément le don d'agacer un petit peu notre chère Matsu, tant elle se trouve sinistre à côté, et tant Kanô ne lui ressemble pas... Et pourtant, la sincérité de Kanô semble de plus en plus évidente, même à ses yeux. Alors qu'en sera-t-il quand, soudainement, les plus douloureux fantômes de l'enfance de l'ancienne délinquante la rattraperont ?
Ainsi, le début de ce dixième volume de Make Me Up! continue de s'intéresser de près aux changements de la relation entre les deux "ennemies" Kanô et Matsukata (sans oublier Kito et le cercle de manga, qui ont bien leur rôle), toutes deux se confrontant avec force l'une à l'autre mais aussi aux nouvelles épreuves que d'autres ont décidé de placer sur leur route. Une occasion idéale de ré-aborder avec une certaine puissance le sujet des brimades violentes impliquant les deux jeunes filles, à travers la façon assez cruelle dont Kanô est rattrapée par ses tourments passés, la manière dont Matsu déballe enfin tout son sac à son ancienne harceleuse, cette harceleuse qui fut elle-même harcelée dans son enfance... et il en ressort des choses assez fortes, notamment sur la manière dont chacune des deux a pu affronter silencieusement, traverser, endurer ces épreuves. Et au bout du chemin, c'est surtout une chose qui se dégage bel et bien: la sincérité de ces deux jeunes filles l'une envers l'autre, toutes deux continuant désormais d'avancer, en s'entraidant même (puisque voici que Matsu elle-même, d'une certaine manière, vient en aide à Kanô, même si elle fait aussi ça pour elle-même), quand bien même elles restent si différentes. Néanmoins, quel plaisir de voir Matsu s'affirmer et affirmer ses rêves d'avenir avec autant de conviction ! Et cela aura encore plus d'un impact dans la suite du volume.
Mais pendant ce temps-là, qu'en est-il de notre tout jeune et maladroit petit couple vedette ? Kobayakawa et Hoshino ont décidé d'avancer ensemble à leur rythme, mais la tâche s'annonce parfois compliquée pour nous deux tourtereaux inexpérimentés. Quitte à devoir faire faire quelques petites cachotteries à sa bien-aimée, Koba a secrètement commencé un petit boulot depuis quelque temps pour amasser de l'argent et ainsi pouvoir vivre pleinement sa relation amoureuse, chose d'autant plus importante que Noël approche à grands pas. Mais au-delà des petites inquiétudes que cela suscite en Hoshino, puisqu'elle est au courant que Koba travaille, un autre problème vient vite s'immiscer en la personne de Komiya. Radicalement différente (c'est le cas de le dire...) de nos deux héros sur le plan des rapports amoureux, la camarade de classe et collègue de Koba a beaucoup de mal en voyant ces deux-là aussi "mous" dans l'avancée de leur relation, si bien qu'elle décide de leur donner un coup de pouce, en essayant de les pousser à franchir plus vite que leur rythme certaines étapes essentielles... au risque de créer plus de grabuge qu'autre chose, ce qui se cristallisera particulièrement à travers des paroles assez dures envers Hoshino, qui en ressort totalement troublée.
Et le principal point fort de ce tome vient peut-être de là: ce que les paroles dure de Komiya provoquent, c'est une véritable bouleversement intérieur de notre héroïne, qui se retrouve soudainement en pleins doutes. Si Koba a changé depuis qu'il l'a rencontrée, le contraire est-il vrai ? Misaki, elle, a-t-elle évolué ? Ou Komiya est-elle dans le vrai en disant qu'elle s'attache à Koba par lâcheté, pour qu'il continue de la maquiller ? Après tout, celle qui plaît aux autres, c'est la Misaki maquillée, celle qu'elle montre à tout le monde sans être totalement sincère... Bien sur, le lecteur, à force de fréquenter Hoshino depuis tous ces volumes en même temps que Koba, sait bien que la jeune fille n'est aucune creuse, sinon elle n'aurait pas permis à Koba de changer autant, et des gens comme Onodera ne serait pas tombés amoureux de la vraie elle. Mais les tourments de la jeune fille deviennent aussi profonds que légitimes, et aboutissent à des décisions assez soudaines et cruciales... mais est-ce du bon qui en ressortira ?
"Tout le monde fait des choses pour être accepté. Tout le monde en souffre. Et tout le monde aimerait être accepté pour ce qu'il est."
Kôhei Nagashii a beau céder à quelques grosses ficelles dans une fin de tome où plein de monde se retrouve à Tokyo, il n'en reste pas moins qu'il livre ici un tome-clé, qui s'emballe très bien et qui a encore beaucoup de choses à véhiculer avec force, émotion et attachement via les nouvelles évolutions, les rapports Kanô/Matsukata, ceux du couple Koba/Misaki et les tourments intérieurs de cette dernière. Une lecture assez intense, qui augure encore des développements forts pour la suite.
Ainsi, le début de ce dixième volume de Make Me Up! continue de s'intéresser de près aux changements de la relation entre les deux "ennemies" Kanô et Matsukata (sans oublier Kito et le cercle de manga, qui ont bien leur rôle), toutes deux se confrontant avec force l'une à l'autre mais aussi aux nouvelles épreuves que d'autres ont décidé de placer sur leur route. Une occasion idéale de ré-aborder avec une certaine puissance le sujet des brimades violentes impliquant les deux jeunes filles, à travers la façon assez cruelle dont Kanô est rattrapée par ses tourments passés, la manière dont Matsu déballe enfin tout son sac à son ancienne harceleuse, cette harceleuse qui fut elle-même harcelée dans son enfance... et il en ressort des choses assez fortes, notamment sur la manière dont chacune des deux a pu affronter silencieusement, traverser, endurer ces épreuves. Et au bout du chemin, c'est surtout une chose qui se dégage bel et bien: la sincérité de ces deux jeunes filles l'une envers l'autre, toutes deux continuant désormais d'avancer, en s'entraidant même (puisque voici que Matsu elle-même, d'une certaine manière, vient en aide à Kanô, même si elle fait aussi ça pour elle-même), quand bien même elles restent si différentes. Néanmoins, quel plaisir de voir Matsu s'affirmer et affirmer ses rêves d'avenir avec autant de conviction ! Et cela aura encore plus d'un impact dans la suite du volume.
Mais pendant ce temps-là, qu'en est-il de notre tout jeune et maladroit petit couple vedette ? Kobayakawa et Hoshino ont décidé d'avancer ensemble à leur rythme, mais la tâche s'annonce parfois compliquée pour nous deux tourtereaux inexpérimentés. Quitte à devoir faire faire quelques petites cachotteries à sa bien-aimée, Koba a secrètement commencé un petit boulot depuis quelque temps pour amasser de l'argent et ainsi pouvoir vivre pleinement sa relation amoureuse, chose d'autant plus importante que Noël approche à grands pas. Mais au-delà des petites inquiétudes que cela suscite en Hoshino, puisqu'elle est au courant que Koba travaille, un autre problème vient vite s'immiscer en la personne de Komiya. Radicalement différente (c'est le cas de le dire...) de nos deux héros sur le plan des rapports amoureux, la camarade de classe et collègue de Koba a beaucoup de mal en voyant ces deux-là aussi "mous" dans l'avancée de leur relation, si bien qu'elle décide de leur donner un coup de pouce, en essayant de les pousser à franchir plus vite que leur rythme certaines étapes essentielles... au risque de créer plus de grabuge qu'autre chose, ce qui se cristallisera particulièrement à travers des paroles assez dures envers Hoshino, qui en ressort totalement troublée.
Et le principal point fort de ce tome vient peut-être de là: ce que les paroles dure de Komiya provoquent, c'est une véritable bouleversement intérieur de notre héroïne, qui se retrouve soudainement en pleins doutes. Si Koba a changé depuis qu'il l'a rencontrée, le contraire est-il vrai ? Misaki, elle, a-t-elle évolué ? Ou Komiya est-elle dans le vrai en disant qu'elle s'attache à Koba par lâcheté, pour qu'il continue de la maquiller ? Après tout, celle qui plaît aux autres, c'est la Misaki maquillée, celle qu'elle montre à tout le monde sans être totalement sincère... Bien sur, le lecteur, à force de fréquenter Hoshino depuis tous ces volumes en même temps que Koba, sait bien que la jeune fille n'est aucune creuse, sinon elle n'aurait pas permis à Koba de changer autant, et des gens comme Onodera ne serait pas tombés amoureux de la vraie elle. Mais les tourments de la jeune fille deviennent aussi profonds que légitimes, et aboutissent à des décisions assez soudaines et cruciales... mais est-ce du bon qui en ressortira ?
"Tout le monde fait des choses pour être accepté. Tout le monde en souffre. Et tout le monde aimerait être accepté pour ce qu'il est."
Kôhei Nagashii a beau céder à quelques grosses ficelles dans une fin de tome où plein de monde se retrouve à Tokyo, il n'en reste pas moins qu'il livre ici un tome-clé, qui s'emballe très bien et qui a encore beaucoup de choses à véhiculer avec force, émotion et attachement via les nouvelles évolutions, les rapports Kanô/Matsukata, ceux du couple Koba/Misaki et les tourments intérieurs de cette dernière. Une lecture assez intense, qui augure encore des développements forts pour la suite.
12/08/2020 