Maison du soleil (la) Vol.2 - Actualité manga
Maison du soleil (la) Vol.2 - Manga

Maison du soleil (la) Vol.2 : Critiques

Taiyô no ie

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 07 Avril 2017

Critique 2


Depuis que son père s'est trouvé une nouvelle femme et a refait sa vie, Mao, qui se sentait de trop, a choisi d'accepter la proposition de Hiro est d'aller habiter avec lui dans la grande maison où elle a passé tant de bons moments étant petite. Dans ce nouveau quotidien, elle acquiert enfin l'impression, petit à petit, d'être importante pour quelqu'un et d'avoir un endroit où elle est acceptée. Ainsi, bien que perturbée par l'évolution de ses sentiments pour Hiro, elle voit peu à peu se refermer une partie de ses blessures. Elle se sent enfin mieux, tout simplement, au point de laisser un peu de côté l'écriture de son roman en ligne... C'est pourtant bien ce roman, "La Maison du Bonheur", qui va à nouveau venir bousculer un peu son quotidien, quand l'une de ses fans, "Radical", qui parle parfois avec elle, lui propose un rendez-vous...

La petite facilité de ce deuxième tome est sans nul doute l'identité de "Radical", ce qui est quand même une sacrée coïncidence. Pourtant, Taamo joue bien son coup, en nous distillant très vite une petite fausse piste (au vu du début du tome et de certains détails, on pourrait très facilement penser qu'il s'agit d'Oda) qui rend le tout plus astucieux, et surtout en exploitant très bien la personne se cachant sous cette identité, que l'on apprend à découvrir plus profondément avec beaucoup d'attachement, et qui permet de pimenter un petit peu plus la part sentimentale de la série. Sur ce dernier point pourtant, la mangaka a vraiment le mérite de ne pas en faire trop, en s'appliquant avant tout à bien équilibrer l'amitié qui se noue entre Mao et "Radical". L'aspect sentimental de l'oeuvre gagne également beaucoup à travers Oda, le camarade de classe de Mao qui, à sa manière s'inquiète beaucoup pour elle, la conseille, veut se rapprocher d'elle... Notre héroïne est bien la seule à ne pas capter ce qu'il peut ressentir, mais heureusement la franchise d'Oda risque de vite débloquer la situation et d'éviter la série de plonger dans certains écueils.

Si la part de sentiments est bien présente dans ce tome et est décortiquée avec douceur et bienveillance, et que les personnages d'Oda et de "Radical" gagnent facilement en intérêt, la lecture est loin de se limiter à cela, et Taamo continue de bien doser les choses autour de ses deux personnages principaux, de leur vie ensemble et de leur évolution.
Du côté de Hiro, cela passe essentiellement par le passage temporaire à la maison de Daiki, le petit frère, venu se recueillir sur le tombe des parents. Etant contre la cohabitation de son grand frère avec Mao, comment réagira-t-il face à la jeune fille ? On appréciera beaucoup que Taamo évite d'en faire trop : Daiki ne peut qu'observer les changements de son grand frère au contact de Mao, il le voit sourire pour la première fois de façon franche et prend sans doute conscience, sans en dire mot, de l'impact positif de l'adolescente sur son frère qui a si longtemps pris sur lui. Mais le retour de Daiki est aussi l'occasion de voir ressurgir quelques souvenirs. Ou quand la mélancolie s'invite avec douceur dans le coeur des personnages.
Mao, elle, a certes fait du chemin dans son appréciation d'elle-même, puisqu'elle a enfin l'impression de compter pour quelqu'un. Mais on ne répare pas des blessures vieilles de plusieurs années en peu de temps, et on sent bien que ses doutes ressurgissent régulièrement. Elle qui réprime ses sentiments depuis toute petite peut-elle ou doit-elle continuer à le faire ? Quand il est question du retour de Daiki et de Hina ou des sentiments de "Radical", ne risque-t-elle pas d'avoir à nouveau l'impression d'être une gêne, ou pourra-t-elle garder son sentiment d'avoir enfin un chez-soi ? La question de son rapport à son père est également présente, preuve que Taamo n'oublie rien.

Le style de la mangaka se veut toujours aussi doux et porté par des choses positives. L'humour est également présent, par exemple sur les goûts bizarres de Mao en matière de petits monstres mignons, sur son surnom de "Mayo" (un choix de traduction bien trouvé), ou sur son quiproquo lié à "Masa". Et au final, on tient un deuxième opus fin, délicat, positif, qui confirme l'excellente impression laissée par le premier volume.


Critique 1


Par inadvertance, Mao avait confessé à son amoureux secret Hiro qu’elle l’aimait bien… Depuis, l’heureux élu est un peu bizarre : il manque de naturel et ses propos sont un brin décousus. Sans doute gêné par la sortie de sa colocataire de fortune. Mao décide de mettre un terme à ce malaise : elle ment, et lui expliquera qu’elle ne lui disait cela que pour faire une sorte de mauvaise blague. Hiro est soulagé, mais elle… elle souhaiterait être plus franche. Elle préfèrerait lui dire la vérité, lui dire qu’elle l’aime. Mais qu’elles en seraient les conséquences ? Elle vit avec lui et elle ne s’est jamais sentie aussi bien. Ne risquerait-elle pas de dire au revoir définitivement à cette situation qu’elle chérit tant ?

L’auteur fera davantage intervenir quelques personnages secondaires afin d’étoffer indirectement cette toute particulière relation existant entre Mao et Hiro.  Ladite Mao est l’auteure d’un écrit en ligne qui se lit comme une sorte de journal intime sur téléphone portable. Elle fera la rencontre en chair et en os d’une de ses plus ferventes lectrices : une blondinette nommée Radical. Etonnement, elles deviennent bonnes copines. Chacune trouvant en l’autre quelqu’un pour se confesser et dire ce qui pèse sur le cœur. Mais à mesure qu’elles en apprendront plus encore l’une sur l’autre, il se pourrait bien que leur relation s’avère davantage complexe que prévu…

L’assez redoutée entrée en scène du taiseux Daiki, le petit frère de Hiro, fait son petit effet. Un passage qui permettra d’en apprendre davantage sur les circonstances de la mort subite des parents de leurs. Avec habileté, l’auteur Taamo traite les conséquences de la catastrophe sur la psychologie de ses personnages, notamment celle de Hiro et son entourage. Avec justesse, et non sans une certaine douceur, le personnage de Mao apportera une résonnance particulière, comme un dernier écho du passé s’en venant pour apaiser les blessures du présent : la silhouette de Mao apparaissant alors sous l’averse, parapluie à la main.

Loin des shojos qui tournent parfois un zeste en rond, il se sera passé ici bien des choses. Aussi, la diversité des situations, plus ou moins originales, mais toujours maîtrisées, se voudra régulièrement le doux siège de l’approfondissement de l’âme des protagonistes. Et il en sera ainsi du personnage d’Oda, lequel se révèlera très agréablement sous un jour meilleur. Encore, le récit se veut toujours porter par ce trait  fin, satiné et un zeste lascif. Taamo fait par ailleurs quelques prouesses sur le style vestimentaire : le combo petit short, bretelles, sweat-shirt flanqué de flocons de neige… superbe.
 
« La Maison du Soleil » se veut moindrement comme l’histoire d’une demoiselle dont le cœur balance sans cohérence entre deux coqueluches habituelles que le souhait d’une adolescente porté en un foyer apaisant et une confiance accrue en son ressenti personnel. 

En espérant que, d’ici le prochain volume, le nouveau venu, nommé Croquette, demeure sage.  Reposant, suave et distrayant : un bon moment de lecture « feel-good » :.
 


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Alphonse
15.5 20
Note de la rédaction