Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 09 Juillet 2010
L’élément principal du tome est l’apparition de Gosty et Meiji, les deux amis du professeur Guel, qui reviennent sur Opale en compagnie de leurs oiseaux. Étant voyageurs de commerce mais aussi chercheurs sur les différentes possibilités de couleurs, ils ont en effet le droit de se balader hors de l’île avec les précieux volatiles. Leur présence va entrainer Cello sur des pistes de réflexions insoupçonnées : devenant un tantinet plus mature, la jeune fille va commencer à se poser des questions sur son avenir, ses choix de vie et son orientation professionnelle. Face à tous ses amis qui l’entourent et qui ont une idée plutôt bien arrêtée sur leur futur, notre héroïne tête en l’air commence à douter de sa très naïve affirmation de « je ferai n’importe quoi tant que c’est avec Yoyo ! ». La deuxième et dernière partie de l’histoire principale aborde la photo, mais surtout les sentiments de Guel. Dans ce shojo un peu hors du commun, c’est la grande qualité de la narration : faire en sorte que Guel tombe amoureux et que Cello ne se soucie de rien. On change un peu, puisque la jeune fille est obnubilée par son oiseau de compagnie.
Cello a beau être légèrement plus intéressante dans ce quatrième tome, la lecture devient lourde, indigeste et très très ardue. La narration est beaucoup trop innocente et insouciante, rien ne se passe vraiment, du moins rien qui n’ait une véritable importance, et le ton de l’auteur est décidément trop enfantin. La magie a quelque peu disparue depuis quatre tomes ... On le voit d’ailleurs encore mieux dans la nouvelle de fin de tome, qui met en scène un petit renard qui veut devenir adulte … Pour ça, et grâce à son pouvoir de transformation qu’il ne pourra par ailleurs exercer que grâce à son hôte, le renard doit réussir à se faire passer pour un humain, ici un homme de ménage. Le ton est mignon, mais peut être un peu trop. La magie d’Opale, c’est un peu le pays des bisounours, et les émotions qui y passent ne développent aucune profondeur, et rien ne s’en dégage. On retiendra ici seulement l’humour et le personnage de Guel, à la fois charismatique et nuancé. A deux tomes de la fin, on commence tout de même à se lasser des aventures de la très (trop) naïve et insouciante Cello. De plus, les répétitions lassent plus vite que les quelques personnages intéressants n'aient le temps de plaire : à chaque début de chapitre, on a le droit à un résumé assez lourd et insupportable de "l'intrigue".