Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 26 Mars 2010
A Opale, c’est la rentrée pour les colormanciens et pour le professeur Guel, qui retrouvent tous leurs oiseaux avec plaisir. Après un premier chapitre de quelques pages visant juste à représenter le lien ténu existant entre les volatiles colorés et leurs maîtres, on redécouvre le mystérieux talent de Cello, qui ne s’exprime qu’en cas d’urgence. De plus, l’auteur intègre un nouveau personnage à l’histoire, un élève appelé Fenne qui ne prendra pas tant de place que ça, tout comme Mousse qui n’est qu’un visage parmi d’autres tant l’auteur a tendance à négliger le fond de son histoire. Cello se fait donc un nouvel ami, grâce à son caractère un peu spécial et sa spontanéité à dire des choses touchantes sur ce qui peut préoccuper les autres. Par la suite, on aura droit à plusieurs chapitres presque indépendants les uns des autres, sur l’anniversaire de notre héroïne et les sentiments ambigus de son professeur, puis sur la réussite incertaine de Cello aux examens, et enfin quelques pages sur l’amour entre les parents de la figure principale du manga. En somme, autant de petites anecdotes particulières, sans réelle implication, légères mais à ne lire qu’en n’en attendant rien.
Ce tome ci comporte d’avantage de bonus que d’ordinaire, puisqu’avant une galerie de portraits, on a droit à un nombre conséquent de pages sur un début d’histoire très original et prometteur. A voir si l’auteur nous livre un chapitre supplémentaire dans le prochain tome, en tout cas l’histoire de l’esprit du pommier sauvé par la religieuse conjureuse de sorts est assez amusante, sans tomber dans le ridicule ou le facile. On sent réellement que la mangaka peut tirer quelque chose de ses protagonistes, notamment de sa première figure réellement « méchante » dans une histoire. Ce volume de la magie d’Opale réussit à divertir, mais même si Guel reste assez intéressant dans son paradoxe sentimental, on commence à trouver le rythme trop lent et le style répétitif, comme si rien n’était grave, comme si rien ne changeait. A voir si par la suite l’auteur parviendra à creuser d’avantage les pistes qu’elle suggère.