Creamy merveilleuse Creamy - Long Good-Bye - Actualité manga
Creamy merveilleuse Creamy - Long Good-Bye - Manga

Creamy merveilleuse Creamy - Long Good-Bye : Critiques

Magical Angel Creamy Mami - Long Goodbye

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 05 Août 2021

Depuis la fin d'année 2020, les éditions Black Box ont entrepris de remettre en lumière, via leurs versions manga, certaines magical girls nostalgiques qui ont bercé plus d'une génération depuis leur apparition sur nos écrans télévisés dans les années 1980. Ainsi, Emi magique est arrivée en version papier le 1er mars dernier, tandis que Susy aux fleurs magiques vient tout juste d'arriver cet été sous le nom Yumi et les couleurs de la magie... Bien sûr, nous reviendrons plus tard sur ces mangas, mais dans un premier temps intéressons-nous au one-shot qui a inauguré la collection Magical Girl de Black Box. Un one-shot qui, en octobre 2020, a marqué le retour de celle qui est peut-être la plus populaire magical girl des années 80: Creamy. Creamy qui, d'ailleurs, a le vent en poupe en cette année 2021: tandis que Kurokawa a lancé Dans l'ombre de Creamy (une série récente se centrant sur Megumi), Black Box compte bien poursuivre sur la ravissante jeune fille en publiant en automne prochain Magical Angel Creamy Mami, manga qui fut publié au Japon en 1983-1984, en même temps que la première diffusion nippone du dessin animé.

Creamy Long Good-Bye, de son côté, est l'adaptation manga de l'OVA éponyme, un épisode supplémentaire de 52 minutes qui se déroule bien après la série animée, au point de pouvoir apparaître comme un épilogue. Jamais proposée en France, cette OVA a été produite en 1985 par la même équipe que la série, et son adaptation manga, confiée à la dessinatrice Kaoru Tashibu, a été publiée en même temps que la diffusion initiale. Commercialiser ainsi une OVA et sa version manga en même temps était alors une première pour les producteurs de Creamy. Notons, enfin, qu'on trouve aussi aux crédits de ce manga Kazunori Itô, le scénariste de Creamy (et donc aussi de l'OAV), Hiroki Takagi, qui était chargé de l'équipement mécanique dans les scènes de tournage de l'OAV, et Akemi Takada, la chara-designer qui a aussi conçu les décors de Long Good-Bye. Il n'est donc pas forcément étonnant que, pour l'édition française du manga, Black Box ait opté pour une illustration de couverture conçue par Takada, qui a sans doute de quoi attirer plus facilement l'oeil.

Une chose a signaler d'emblée: si vous n'avez jamais vu la série animée, ce one-shot n'a pas forcément grand intérêt puisqu'il s'agit d'une suite: pour en profiter au mieux, il est vraiment préférable de connaître l'anime, afin d'être bien imprégné de son histoire et de son ambiance typique. On retrouve donc la pétillante Yû Morisawa deux ans après son dernier concert en tant que Creamy pour Parthénon Productions. Depuis, personne ne sait (sauf Yû et Toshio) ce qu'est devenue l'envoûtante starlette, ce qui fait notamment la joie de Megumi: non seulement celle-ci est enfin redevenue la vedette de Parthénon depuis que sa rivale s'est envolée, mais en plus elle vient enfin de se fiancer à l'homme qu'elle a toujours aimé, le président de la boîte Shingo Tachibana. Mieux encore: ses débuts en tant qu'actrice ont été un succès, si bien qu'elle s'apprête déjà à jouer dans un deuxième film dont le scénario vient tout juste d'être écrit sur-mesure pour elle ! Mais ce film d'action implique de partager l'affiche avec une deuxième actrice... et qui de mieux que Creamy pour ça ? En effet, pour une raison qu'elle ignore complètement, Yû se retransforme soudainement en Creamy, et la voici bien vite contrainte de donner la réplique à Megumi !

Le temps d'une OVA de même pas une heure, il va de soi que le scénario reste simple, et c'est sans doute encore plus le cas dans cette version manga qui va vite, voire même très vite parfois. En plus de transitions pas toujours présentes si bien que tout s'enchaîne vite, l'histoire reste plutôt lisse, jusque dans ses quelques informations essentielles sur les raisons faisant que Yû a pu redevenir Creamy. Cette impression de rapidité n'est pas aidée par la brièveté du manga, qui tend à enchaîner les grandes cases, et qui dépasse à peine les 130 pages. Une faible épaisseur et une rapidité de lecture qui, par ailleurs, peuvent faire un peu mal au vu du prix de 13,99€ auquel est vendu le livre.

Mais si l'on passe ces limites, eh bien, le fait est que le charme peut opérer facilement auprès des fans, car dans l'essence on retrouve ce qui fait le charme de Creamy: une héroïne craquante entre la beauté de sa forme adulte et le côté plus pétillant de son statut d'enfant énergique, pas mal de notes d'humour tirant parti de différentes choses (la jalousie de Megumi, le besoin de cacher à tous que Creamy et Yû quand la starlette redevient une petite fille...), les relations typiques (notamment entre Yû et Toshio) et un dessin assez fin, fidèle aux designs d'origine et agréable dans l'ensemble. Qui plus est, on appréciera particulièrement la place accordée à Megumi, non seulement car elle est plus nuancée que dans la série animée (elle a beau toujours ressentir de la jalousie/rivalité envers Creamy, elle sait mettre de l'eau dans son vin et est amie avec Yû), mais aussi parce que sa relation avec son cher Shingo a pu évoluer au fil de ces deux années. Soulignons aussi le petit rapport en triangle amoureux que vient apporter Hayato, le scénariste du film dans lequel doit jouer Megumi, même si ça reste plutôt vite vu.

A condition de ne pas attendre trop d'une histoire qui reste très simple et vite vue, et malgré sa brièveté, Long Good-Bye est donc un one-shot qui a son charme, pouvant agir comme une petite Madeleine de Proust auprès de tous les amoureux de Creamy. Quant à l'édition, au-delà du prix que l'on a déjà évoqué, on a droit à quelque chose de soigné. Le papier et l'impression sont de bonne facture, le grand format typique de l'éditeur est appréciable, la traduction de Marina Bonzi est claire et en adéquation avec l'anime, et on appréciera les deux premières pages présentant succinctement les principaux personnages ainsi que le staff.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs