Magi - The Labyrinth of Magic Vol.8 - Manga

Magi - The Labyrinth of Magic Vol.8 : Critiques

Magi - The Labyrinth of Magic

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 27 Juillet 2012

Ils se connaissent depuis l'enfance, ont en partie grandi ensemble, ont traversé ensemble certaines difficultés qui ont confirmé leur amitié, ont été séparés à cause de leur statut social. Aujourd'hui, ils se sont enfin retrouvés, mais leur objectif est opposé. Qasim et Ali Baba sont désormais ennemis, au grand dam de ce dernier, qui voit son ami aspirer la puissance des rokhs noirs et se transformer en un démon. Un duel s'engage. Un duel pour sauver le pays de Balbad tout entier. Un duel pour éviter à ses habitants de retomber dans la rancune au moment même où ils peuvent retrouver espoir en des jours meilleurs. Un duel pour sauver l'âme noire d'un ancien ami auquel il faut ouvrir les yeux.

Tout cela, c'est ce que nous propose Shinobu Ohtaka dans ce duel rendu prenant par son trait dynamique et sa mise en scène pas toujours très claire mais bourrée de fougue. Dans les faits, le début du combat contre ce monstre qui s'est emparé des plus sombres désirs de Qasim suit une ligne directrice on ne peut plus classique : Ali Baba, aidé de Morgiane et Sindbad, se rue encore et toujours à l'assaut de la créature, porté par une détermination sans faille. C'est linéaire, mais fort heureusement, ça ne dure pas trop longtemps, puisque la mangaka fait revenir au bon moment sur le devant de la scène le meilleur allié d'Ali Baba, que l'on est heureux d'enfin retrouver, et qui va sublimer la détermination et la bonté du jeune prince.
Le combat peut alors continuer en mettant en valeur tout ce qu'il faut. Ici, Ohtaka parvient parfaitement à faire ressortir les enjeux de grande échelle lorsque les comportements rancuniers des habitants de Balbad se mettent à changer pour former un ensemble cohérent désireux de sauver ensemble la ville. Mais plus encore, elle parvient à sublimer l'enjeu à plus petite échelle, celui concernant deux amis d'enfance qui vont enfin pouvoir s'expliquer sur leur ressentiment, sur les événements passés douloureux qui les ont conditionnés et écartés l'un de l'autre. En résulte une réflexion classique, mais touchante car bien amenée, sur ce passé commun, sur les différences qui en ont découlé, et sur l'acceptation de ces différences. Un chemin difficile qui se finira par la mort et les larmes, mais qui concrétise une amitié de belle manière, par-delà la mort elle-même. On pourrait rester un peu circonspect face à la rapidité du changement de comportement de Qasim à la fin du combat, mais ça paraît si anecdotique à côté de toutes les qualités visibles ici.

Ce volume conclut donc comme il le faut l'arc Balbad, en n'omettant rien. Mieux, Shinobu Ohtaka y dissémine juste ce qu'il faut d'indices pour une suite qui s'annonce toujours plus ambitieuse avec ce concept de rokhs noirs, cette histoire de Sagesse de Salomon et l'apparition des véritables ennemis de la série, et enclenche déjà la suite des festivités dans un dernier chapitre plus léger après ce que l'on vient de vivre. Un chapitre où l'on retrouve l'humour typique de la mangaka, mais où celle-ci prépare déjà tranquillement le terrain pour la suite, tout en faisant apparaître un nouveau personnage sympathique.

Bien que classique dans ce qu'il propose, ce huitième tome, complet, conclut l'arc Balbad d'excellente manière en n'oubliant rien. Un petit régal d'aventure et d'émotion, dont il serait dommage de se priver.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs