Magi - The Labyrinth of Magic Vol.37 - Actualité manga
Magi - The Labyrinth of Magic Vol.37 - Manga

Magi - The Labyrinth of Magic Vol.37 : Critiques

Magi - The Labyrinth of Magic

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 13 Juillet 2020

La lutte contre le sort de restitution du monde aux Rokhs bat son plein, et pendant que Sindbad fait face à David qui se considère comme l'être élu, nos les quelques autres héros restés maîtres de leur libre-arbitre tâchent tant bien que mal de détruire la menace, tout en veillant à protéger les peuples du monde entier qui sont tous contre eux. Aladin, Ali Baba, Hakuryû, Judal... Que pourront-ils faire pour empêcher ce qui semble être une inévitable réécriture du monde ?

Nous y voici donc: l'ultime volume de Magi - The Labyrinth of Magic, où Shinobu Ohtaka s'applique à bien boucler les choses dans une déferlante d'action quasi non-stop, un domaine où elle excelle encore avec son trait dynamique et riche ainsi que ses mises en scène amples. Mais là où le précédent volume donnait l'impression parfois de répéter un peu trop certaines idées, cette fois-ci l'équilibre est bien dosé, grâce à plusieurs choses.

En tête, bien sûr, tous les rebondissements autour de la lutte contre le sort de restitution du monde aux Rokhs et contre David, rebondissements jouant sur plusieurs créneaux, entre le besoin de convaincre les habitants de retrouver tant bien que mal leur libre-arbitre, les différentes pistes abordées par les personnages pour contrer la menace (dont certaines impliqueraient de lourds sacrifices), les oppositions de valeur...

"Nous allons vivre tous ensemble, dans ce monde !! Voilà ma réponse !!"

Des oppositions de valeurs qui, plus d'une fois, permettent à la mangaka de peaufiner jusqu'au bout toute la part plus politique de son récit, via l'évocation de plusieurs choses, d'idéaux et de possibilités, en vue du nouveau monde qui va s'ouvrir pour les personnages à l'issue de cette ultime bataille. Faut-il un unique roi pour régner sur tout le monde ? Plusieurs souverains qui s'appliqueraient à reconstruire le monde en travaillant ensemble sans tenir compte des intérêts de chacun ? Tout cet aspect est efficacement abordé, et sonne comme une suite logique des différentes visions politiques qui se sont entrechoquées au cours de la série. Mais au-delà de ça, une autre idée devient essentielle dans tout ce final: celle du libre-arbitre. Ne pas être esclave du destin, continuer de réfléchir par soi-même quand bien même on subit inévitablement des influences des autres, sans pour autant tomber dans un sentiment de singularité tel que le connaît l'ultime ennemi David. Tout cet aspect s'avère très bien équilibré.

Enfin, il y a toute la place laissée aux personnages, dont plusieurs brillent vite et bien au fil des pages. Kôgyoku qui dès le début du tome refuse de combattre Ali baba qui lui a tant apporté, Hakuryû, notre chère Morgiane dont le rôle ne se limite heureusement pas ici à celui de promise à sauver (ça aurait été vraiment un gâchis pour un personnage féminin de cet acabit), Sindbad bien sûr qui prend une place toute particulière en vue du "nouveau monde"... Sans oublier, bien sûr, nos deux héros, Aladin et Ali Baba, qui ont parcouru tant de choses et ont tant évolué au fil de la série. Le "loser" Ali Baba est largement devenu un homme aux conviction fortes, e ton le ressent encore quand sont évoquées toutes les choses qu'il a pu apporter à son entourage. Quant à Aladin, sa place ne se limite définitivement plus à un simple rôle de Magi devant suivre sa fonction: il a largement acquis son propre libre-arbitre, chose qu'il doit à toutes ses rencontres à commencer par Ali Baba.

"A présent, j'ai bien d'autres raisons de vivre que le fait d'être Magi !"

La seule limite dans tout ceci ? Eh bien, la conclusion est un peu rapide. Une fin de bataille sans doute un brin expéditive et pas forcément très touchante dans un certain sacrifice final (qui était prévisible), puis un dernier chapitre de 24 pages légèrement succinct. Après 37 tomes d'une aventure aussi riche et intense, on pouvait espérer un épilogue un petit peu plus long. Mais ça n'entache pas vraiment la très bonne tenue de ce dernier tome, qui offre bel et bien une bonne conclusion à tout ceci, avec également de très belles promesses pour l'avenir des nombreux personnages.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction