Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 12 Mars 2019
Enfin revenu dans son monde après trois ans d'"absence", Ali Baba retrouve un contexte qui, en ce laps de temps finalement assez court, s'est complètement métamorphosé sous la houlette de Sindbad. Ayant quitté ses fonctions de souverain de Sindoria pour devenir le président de la coalition internationale, ce dernier a créé un nouveau monde sans conflits, où de nouvelles technologies sont apparues, où ce sont désormais les relations commercialises qui font la loi... mais où l'empire Kô se retrouve complètement impuissant. Inquiet pour son amie Kôgyoku Ren qui, depuis le temps, est devenue impératrice de Kô, Ali Baba décide d'aller lui rendre visite en se faisant passer pour un commerçant... Qu'est-ce qui ressortira de cette entrevue ?
La première réponse qui s'impose concerne assurément Ali Baba lui-même: il a beau avoir été "absent" pendant 3 ans, le jeune homme confirme qu'il a énormément changé ! Entre, son "expérience" pendant ses trois années d'absence lui on apporte une exceptionnelle faculté de concentration, si bien qu'en quelque sorte il peut vivre chaque instant comme une éternité, ce qui s'avèrera bien pratique autant physiquement qu'intellectuellement. Et en ajoutant à cela la capacité qu'il a toujours eue pour attirer la sympathie des gens, on retrouve un Ali Baba qui confirme qu'il a vraiment beaucoup évolué, chose qu'il ne fera que confirmer tout au long du volume... Qu'il est loin, l'Ali Baba des tout débuts !
Le tome, lui, suit un schéma assez classique, surtout dans sa deuxième moitié, mais néanmoins passionnant. Ali Baba retrouve d'abord devant lui une Kôgyoku amicale mais peu certaine de ses capacités d'impératrice, d'autant plus qu'elle conserve du ressentiment envers Sindbad qui a profité d'elle et auprès de qui Kô s'est vite endetté... Alors comment sortir l'empire de la crise qui le menace ? Comment revaloriser la ville et les habitants sous le coup de l'appauvrissement et de la criminalité ? Comment un pays qui n'a connu que la guerre peut-il se lancer dans le commerce ? L'empire Kô a-t-il seulement l'atout nécessaire pour survivre dans ce tout nouveau monde où les nations n'ont a priori plus autant d'importance qu'avant ? Shinobu Ohtaka gère très bien les choses, se veut précise. Elle évoque volontiers les inégalités d'un monde où le commerce, certes, empêche les guerres, mais où tout le monde n'a pas sa chance de manière équitable, tout en ne niant pas les qualités que le monde a connues via ses avancées de ces trois dernières années. Elle sait également très bien entretenir l'ambiguïté autour de Sindbad, qui a construit un monde sans conflits, ce qui est tout à son honneur, mais autour de qui il reste des zones d'ombre. Par exemple, comment a-t-il pu développer ses technologies aériennes ? Et qui donc agit dans l'ombre à ses côtés ?
Face à tout ça, les plans d'Ali Baba pour aider Kôgyoku et Kô sont très clairement exposés, Ohtaka avance vite et bien sur chaque étape, en faisant même appel à certaines figures importantes de Kô qui avaient été laissée sur le carreau depuis trois ans, et toute la suite du volume est l'occasion pour notre héros d'entamer un voyage à travers les pays. Dans chaque cas, l'autrice a le bon goût de ne pas traîner les choses en longueur, tout en exposant vite et bien les avancées de chacun de ces pays, l'identité de leurs nouveaux souverains (ce qui permet de revoir beaucoup de têtes connues). Et en filigranes, ben sûr, la question de savoir où sont passés Aladin, Morgiane ou Hakuryû reste assez bien entretenue.
La première réponse qui s'impose concerne assurément Ali Baba lui-même: il a beau avoir été "absent" pendant 3 ans, le jeune homme confirme qu'il a énormément changé ! Entre, son "expérience" pendant ses trois années d'absence lui on apporte une exceptionnelle faculté de concentration, si bien qu'en quelque sorte il peut vivre chaque instant comme une éternité, ce qui s'avèrera bien pratique autant physiquement qu'intellectuellement. Et en ajoutant à cela la capacité qu'il a toujours eue pour attirer la sympathie des gens, on retrouve un Ali Baba qui confirme qu'il a vraiment beaucoup évolué, chose qu'il ne fera que confirmer tout au long du volume... Qu'il est loin, l'Ali Baba des tout débuts !
Le tome, lui, suit un schéma assez classique, surtout dans sa deuxième moitié, mais néanmoins passionnant. Ali Baba retrouve d'abord devant lui une Kôgyoku amicale mais peu certaine de ses capacités d'impératrice, d'autant plus qu'elle conserve du ressentiment envers Sindbad qui a profité d'elle et auprès de qui Kô s'est vite endetté... Alors comment sortir l'empire de la crise qui le menace ? Comment revaloriser la ville et les habitants sous le coup de l'appauvrissement et de la criminalité ? Comment un pays qui n'a connu que la guerre peut-il se lancer dans le commerce ? L'empire Kô a-t-il seulement l'atout nécessaire pour survivre dans ce tout nouveau monde où les nations n'ont a priori plus autant d'importance qu'avant ? Shinobu Ohtaka gère très bien les choses, se veut précise. Elle évoque volontiers les inégalités d'un monde où le commerce, certes, empêche les guerres, mais où tout le monde n'a pas sa chance de manière équitable, tout en ne niant pas les qualités que le monde a connues via ses avancées de ces trois dernières années. Elle sait également très bien entretenir l'ambiguïté autour de Sindbad, qui a construit un monde sans conflits, ce qui est tout à son honneur, mais autour de qui il reste des zones d'ombre. Par exemple, comment a-t-il pu développer ses technologies aériennes ? Et qui donc agit dans l'ombre à ses côtés ?
Face à tout ça, les plans d'Ali Baba pour aider Kôgyoku et Kô sont très clairement exposés, Ohtaka avance vite et bien sur chaque étape, en faisant même appel à certaines figures importantes de Kô qui avaient été laissée sur le carreau depuis trois ans, et toute la suite du volume est l'occasion pour notre héros d'entamer un voyage à travers les pays. Dans chaque cas, l'autrice a le bon goût de ne pas traîner les choses en longueur, tout en exposant vite et bien les avancées de chacun de ces pays, l'identité de leurs nouveaux souverains (ce qui permet de revoir beaucoup de têtes connues). Et en filigranes, ben sûr, la question de savoir où sont passés Aladin, Morgiane ou Hakuryû reste assez bien entretenue.
Sous l'impulsion d'Ali Baba, la série reste donc très prenante et Shinobu Ohtaka continue de très bien mener les choses dans son monde qui n'a cessé d'évoluer et de se complexifier. La suite promet d'être tout aussi plaisante !
09/07/2020 