Made In Abyss Vol.6 - Actualité manga
Made In Abyss Vol.6 - Manga

Made In Abyss Vol.6 : Critiques

Made In Abyss

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 12 Août 2019

Sortis vainqueurs de leur combat contre Bondold, Rico, Légu et Nanachi peuvent enfin poursuivre leur voyage au-delà du 5e niveau, là où il est impossible de remonter vivant... Accompagnés de Meinya, mais surtout de Prushka qui est devenue leur moyen d'accès après les horreurs qu'elle a subies, les trois enfants franchissent enfin l'autel du dernier plongeon, en sachant pertinemment qu'ils ne pourront sûrement jamais remonter en vie. Dans le nouveau niveau où ils arrivent, de nouvelles découvertes aussi fabuleuses qu'étranges ou inquiétantes les attendent forcément: ce qui ressemble à une cité fossilisée, de nouvelles créatures qu'il vaut mieux éviter si l'on en croit les notes de Lisa, des nouveaux mets semblant peu ragoûtants mais qui sont peut-être meilleurs que prévu... A force de prudence mais aussi de petites expériences, nos jeunes héros semblent entamer convenablement leur arrive dans les tréfonds, dans l'inconnu, si bien que la fillette tente même d'envoyer une lettre destinée à ses amis de l'orphelinat à la surface. Mais dès leur premier moment de sommeil, les voici face à un problème de taille au réveil: des choses bizarres se sont passées pendant qu'ils dormaient, la lettre de Rico leur est revenue gribouillée alors qu'un oiseau l'avait attrapée... et Prushka a disparu ! Ni une ni deux, les trois amis se mettent à sa recherche, non sans trouver sur leur route des choses on ne peut plus bizarres, comme des petits animaux morts, à l'anus cousu et comportement des poils de Rico et Nanachi. Et il ne s'agit là que des premières bizarreries... Qu'est-ce qui se cache derrière l'être ayant enlevé Prushka ?

Après avoir entamé rapidement la découverte du 6e niveau, Akihito Tsukushi entame de plus belle sa nouvelle partie, emmenant nos héros jusqu'à un bien curieux endroit: le village des ombres, où résident des caverniers on ne peut plus atypiques. Ceux-ci ont un langage spécifique rendant la communication avec eux délicate, des formes qui n'ont plus rien d'humain, et des lubies particulièrement complexes à bien appréhender autour de toute une échelle de valeurs. De ces nouveaux personnages bizarres, on ne retient pas forcément grand chose pour l'instant, d'autant qu'on peine un peu à bien tous les différencier et retenir leur nom même si Tsukushi s'applique à leur offrir des designs diversifiés et originaux. Mais l'idée se développant derrière eux reste on ne peut plus intéressante, de par la façon dont ils accordent des valeurs aux objets et aux êtres, leur morale rejetant tout vol au sein du village, les horribles punitions exercées par le "solde" en cas de d'infraction (comprendre par là, si une "valeur" est abîmée)... ou, surtout, ce que l'Abysse semble leur avoir apporter de bon ou mauvais: devenus des ombres, leur corps à pris la forme de leur désir. Globalement, le lecteur est pour l'instant tout aussi perdu que les héros dans ces nouvelles découvertes ayant encore besoin d'explications un peu plus précises, mais assurément l'auteur parvient à nouveau à entretenir une atmosphère atypique, tant il se fait un plaisir de brouiller un peu les choses, ne serait-ce que via le parler atypique des ombres. Mais ce que l'on a peut-être envie de retenir encore plus de tout cela, c'est la dernière partie du tome, amenant Légu à faire une nouvelle rencontre tout aussi surprenante et insondable, avec un être qui semble le connaître... L'heure serait-elle venue pour Légu d'en apprendre plus sur ce qu'il est et sur sa vie avant de devenir amnésique et d'e rencontrer Rico ? Seule la suite nous le dira... Et en attendant, bien des choses bizarres semblent se passer dans l'Abysse.

Ce tome est sans doute le plus étrange depuis le début de la série, et dans l'immédiat il reste plutôt difficile à appréhender totalement, mais on a facilement envie de faire confiance à l'auteur pour la suite, celui-ci n'ayant jamais déçu jusque-là.

Côté édition, signalons que Taifu Comics a résolu le problème d'impression trop sombre que l'on a pu évoquer pour le tome précédent. Résultat: un rendu plus clair, un impact graphique plus lisible et plus visible, et cela permet de profiter encore mieux du travail visuel de l'auteur, celui-ci offrant encore quelques designs de décors et d'êtres vivants plein d'imaginaire.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.25 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs