Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 21 Juin 2024
Le village des ombres n'est plus, et nos jeunes héros s'apprêtent donc à reprendre leur voyage vers le fond de l'Abysse, non sans avoir le coeur un peu lourd. D'après les estimations de Nanachi, il devrait leur rester encore environ un niveau et demi avant d'atteindre le fond de l'Abysse, et en y parvenant ils espèrent bien trouver les réponses à leurs différentes questions, notamment sur ce qui est arrivé à Lisa et sur le passé de Légu. Ils savent aussi qu'ils risquent de croiser toujours moins de formes de vie humaines puisque, en théorie, plus bas il ne reste que deux sifflets blancs qu'il est encore possible de croiser, à savoir Wakna le seigneur guide et Slajo le seigneur mystique. Cependant, pour poursuivre leur périple, ils vont pouvoir compter sur une compagne de plus: Faputa, à qui Légu a propose de les accompagner, maintenant qu'elle n'est plus prisonnière du village. Et le volume commence même de façon assez intrigante du côté de la "princesse" puisqu'elle découvre le nom de la personne qui est devenue le sifflet de la mère de Rico et est même capable de comprendre ce qu'elle dit, en permettant alors d'adresse à notre héroïne de mystérieuses paroles: "Quelqu'un t'attend au cercle des origines". Se remémorant alors les dires d'Ozen concernant un cercle lumineux au 7e niveau, le petit groupe va pouvoir avancer avec, en tête, une nouvelle destination précise.
Comme on pouvait s'y attendre, le voyage reprend donc dans une première partie de tome où Akihito Tsukushi, même si c'est rapide, joue notamment sur certaines découvertes faites par Faputa, elle qui est restée si longtemps prisonnière et ne connaît donc quasiment rien en dehors du village des ombres. Mais assez vite, une nouvelle découverte va précipiter nos héros vers de nouvelles péripéties: celle d'un cadavre de cavernier, un sifflet noir semblant momifié. Qui était-il ? Comment est-il arrivé là ? Rico et ses compagnons ne peuvent qu'émettre des hypothèses, tandis que le lectorat, lui, va pouvoir découvrir les réponses à travers un long chapitre qui, s'il semble d'abord être un peu hors-sujet (chose que son titre suggère aussi) et s'étirer un peu trop pour finalement trois fois rien, permettra quand même de voir un peu ce qui se passe à la surface, de revoir un petit peu des têtes connues comme Haborg et Jirwo, et d'amener l'entrée en scène de nouveaux personnages voués à prendre de l'importance en vue d'une toute fin de volume forcément intrigante.
Ce tome est un peu un volume de transition, et l'auteur le gère suffisamment bien dans ses différents enjeux minimes ou plus importants, d'autant plus qu'il accompagne encore le tout de jolies trouvailles en termes de décors, de faune et de flore propres à l'Abysse. Toutefois, pour apprécier au mieux la lecture, il faudra à nouveau réussir à passer outre les quelques nouveaux petits fétiches malsains du mangaka: Faputa qui se fait renifler l'anus, Rico qui est encore exhibée en partie sur une page inter-chapitres, les nouveaux personnages féminins qui ont tous des décolletés improbables... A quoi tout ceci sert-il ? En tout cas, ce n'est clairement pas ce qu'on a envie de voir dans Made in Abyss.