Made In Abyss Vol.10 - Manga

Made In Abyss Vol.10 : Critiques

Made In Abyss

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 16 Mars 2023

La situation est devenue très critique à Ilbru. D'un côté, Nanachi se réveille à peine de l'emprise de Belaf. Et de l'autre côté, sous les yeux de Rico, Faputa laisse éclater toute sa rage en étant désormais proche d'accomplir la mission que sa mère à immiscée en elle. Ne supportant pas que Légu ait tout oublié d'elle et de leur lien passé, la "princesse" est en train de sombrer dans une haine non seulement destructrice mais aussi autodestructrice, en ciblant même Rico qu'elle considère comme le symbole de ses maux. Une haine au bout de laquelle il ne peut y avoir aucune issue heureuse... Alors, quelle sera l'issue de la tragédie qui est en train de se jouer à Ilbru ?

L'heure est enfin venue de le savoir, avec ce 10e volume que l'on a longtemps attendu en France et qui a toutes les allures d'une fin d'arc. Les attentes ont été fortement intensifiées par les événements et révélations des deux précédents volumes, qui ont fait monter les enjeux d'un gros cran, surtout en dévoilant toute la cruauté de la situation de Faputa voire de son entourage, que ce soit les habitants ou Veko. Et entre une "princesse" déterminé à laisse exploser sa colère destructrice sur le village e tune Rico qui voit différemment ce lieu, le sort d'Ilbru reste incertain. Et pour le sceller, Akihito Tsukushi fera plutôt efficacement appel, même brièvement, à tous les acteurs principaux de ce drame (Faputa, Veko, Gabuurun, Wazkan, Belaf, Ilmyuhi...), ceux-ci continuant de nous révéler certaines choses. On pense notamment aux intentions de Wazkan, à ce que fait Gabu pour Faputa, aux regrets de Veko, et surtout aux derniers éléments d'approfondissement sur Faputa elle-même. Celle-ci a beau s'afficher joyeuse et sereine sur la jaquette du tome, le fait est que son parcours détaillé dans ce volume reste infiniment dur et triste. Elle qui était initialement née d'un désir de vengeance, et donc dans un but bien précis, a trouvé une chose devenue irremplaçable pour elle, une raison d'être, mais que se passerait-il si cette raison d'être disparaissait ? La notion de valeur propre au fonctionnement d'Ilbru a également son importance ici, notamment parce que Faputa doit précisément trouver sa valeur, au-delà des "espoirs" placés en elle, de ce qu'on attendait d'elle. Et même si Tsukushi tend parfois à s'éparpiller, l'ensemble est dynamisé par d'autres éléments comme l'irruption de créatures primitives, les conséquences de la malédiction du 6e niveau qu'est la perte d'humanité, ou tout simplement l'entrain et la passion intacts de notre chère Rico dans son voyage qui risque pourtant d'être sans retour.

Qui plus est, le mangaka séduit toujours autant dans son rendu graphique typique, entre ses designs bien travaillés (les hippo-dragons en sont encore un bon exemple) et ses découpages jamais académiques. C'est, certes, un peu brouillon parfois, mais c'est toujours aussi personnel et imaginatif. De quoi nous amener efficacement jusqu'à une toute fin de tome qui a, presque étonnamment, une part plus lumineuse au bout de ce chaos, en attendant de voir sans doute le voyage reprendre dans le prochain tome.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs