Mabinogi Vol.6 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 27 Octobre 2010

Nous voila arrivé au dernier et sixième volume de Mabinogi et, disons-le tout de suite, ce n'est pas celui-ci qui va remonter le niveau global de la série. En même temps, c'était fort prévisible. L'auteur a au moins le mérite de conclure la chose de manière convenable par rapport au reste de son récit, et ça, c'est déjà pas mal.

L'heure du réveil de Glas Gaibhleann est enfin arrivée ! Mais Ron, Ariane, et leurs compagnons doivent avant tout libérer la déesse Morian qui reste prisonnière de 5 sphères disséminées en différents endroits. Afin d'être le plus efficace possible, le groupe décide de séparer pour le meilleur, mais peut-être aussi pour le pire !

En fait, les 2-3 premières pages de ce tome résument à elles seules tous les problèmes de la série. Les personnages arrivent toujours d'on ne sait où et, en plus d'être d'une naïveté maladive, ne sont pas crédibles le moins du monde. Et l'histoire qui va avec est soporifique au possible. Cependant, vu l'action omniprésente qui s'en suit, on n'aura pas l'occasion de (trop) s'ennuyer cette fois-ci. Par contre, tout est fort décousu. Comme je le disais, l'auteur ramène tous ses protagonistes sur le devant de la scène comme si de rien était et sans même que l'on sache vraiment pourquoi. Tout ça est d'autant plus superflu qu'il n'y aura de place que pour Tigresse noire et Ariane dans le seul combat véritablement intéressant du volume.

D'ailleurs, au niveau des personnages, on ne peut que regretter le manque de background dont jouissent la plupart de ceux-ci. Certains ont disparu, à l'image du bonhomme masqué qui donne à Ariane son armure, d'autres sont juste de simples coquilles vides sans saveur. C'est bien de vouloir mettre en scène beaucoup de monde, mais encore faut-il assumer cela jusqu'au bout, et ce n'est ici pas le cas.

En plus du vide scénaristique ambiant, l'aspect graphique n'est pas à la fête non plus. Les problèmes de proportions, les décors vides et le rendu plus que moyen de scènes d'action n'étonne plus à ce moment-ci de l'histoire, mais il est tout de même assez aberrant de constater combien est ridicule Glas Gaibhleann, grand méchant de l'histoire s'il vous plait, avec son slip blanc bien en vue comme seul vêtement. A croire que Woong le fait exprès.

On notera également les nouveaux errements en ce qui concerne la traduction de la part de Clair de Lune, plus en dents de scie que jamais. On peut par contre saluer la présence, comme d'habitude, de pages couleurs.

Pas grand chose d'autre à ajouter si ce n'est que la conclusion de l'intrigue ne convainc guère davantage que le reste. En plus d'être prévisible au possible c'est une solution facile vue et revue. A l'image de la série d'ailleurs qui aura affreusement manqué d'originalité et de prises de risques que pour, à un moment ou à un autre, parvenir à retenir sur elle l'attention. Alors oui, elle se destine avant tout et presque exclusivement à un public jeune, mais cela n'excuse rien. On trouve facilement beaucoup mieux dans le même genre, pour le même lectorat. Mabinogi ne laissera donc franchement pas, au final, un souvenir impérissable, loin de là.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Shaedhen
11 20
Note de la rédaction