Ma vie dans les bois Vol.3 - Actualité manga
Ma vie dans les bois Vol.3 - Manga

Ma vie dans les bois Vol.3 : Critiques

Manga Shinshirakawa Genjin Upa!

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 19 Avril 2018

L'automne approche, et avec lui, Shin Morimura et son épouse doivent s'interroger sur une question essentielle à leur vie en pleine nature: l'auteur a beau se rapprocher peu à peu de ses idéaux, surtout sur le plan alimentaire avec une autonomie qui ne semble plus très loin, il lui faut se demander comment être sûr de bien conserver ses aliments... Et il ne s'agit que de la première étape de ce tome.


On peut dire de ce volume qu'il se divise en 4 parties, la première étant celle liée à la conservation des aliments. Des interrogations qui poussent Morimura va vite se décider à concevoir son propre fumoir, car le fumage reste évidemment un excellent moyen de conservation ! On suit avec beaucoup d'intérêt la façon dont le mangaka construit, par ses propres moyens, le précieux fumoir, tout comme on suit avec plaisir ses premiers essais.


Mais forcément, quand on pense au fumage, il est difficile de ne pas penser à sa denrée vedette: le saumon fumé! Quand l'auteur se met en tête de fumer lui-même son saumon, le voici parti jusqu'à Hokkaidô, à Abashiri, pour pêcher une cinquantaine de poissons... du moins l'espère-t-il naïvement. L'auteur, en nous plongeant assez longuement et en détail dans la pêche au saumon, nous en présentera pas mal de facettes. Novice, l'auteur se confrontera à certaines limites qu'il n'avait pas forcément envisagées (l'omniprésence d'autres pêcheurs venus de tout le Japon pour la saison du saumon, le temps, certaines mauvaises surprises une fois rentrés avec ses poissons...), mais apprendra et nous apprendra beaucoup, tout en ayant toujours sa considération pour la nature qui lui donne tant: ici, face à ces saumons se battant courageusement dans leur milieu naturel rude, il ne peut que ressentir une certaine admiration pour ces bêtes ainsi qu'une pointe d'amertume envers la prétention humaine.


Avec notamment l'importance que l'auteur accorde à ce que les arbres lui offrent et à l'idée d'exploitation durable, la suite confirme ce certain respect envers une nature que lui-même exploite aussi, on la ressent autant dans sa cueillette de champignons (l'occasion pour lui d'apprendre à différencier les espèces comestibles et toxiques, voire mortelles, et de tenter sa propre culture) que dans son nouveau désir dans la dernière partie du volume: crée son propre charbon, car il ne supporte plus de devoir acheter en magasin ce "carburant". La fabrication d'une meule à charbon est peut-être l'étape lui demandant le plus de rigueur depuis le début de la série, tant cela demande de nombreux efforts (qu'il ne pourrait effectuer sans son "homme de fer"), une grande précision, beaucoup de temps, le tout pour des économies dérisoires, si bien que l'on comprend facilement pourquoi l'éprouvant métier de charbonnier a disparu de nos jours... Mais peu importe: Morimura a la satisfaction de le faire, et d'avancer encore un peu plus vers son autonomie.


Malgré un déroulement parfois un peu plus linéaire, chaque étape reste vraiment intéressante, en sachant trouver le bon équilibre entre les initiations d'un auteur novice sur beaucoup de points, mais désireux d'apprendre et de faire des efforts, ce qu'il a ensuite à transmettre à ses lecteurs sur son expérience, et un rendu suffisamment ludique (notamment dans les dessins, avec toujours cette manière d'humaniser un peu les chiens, et une façon originale de représenter les ours).


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction