Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 26 Décembre 2011
Taiga a découvert en Yuiko une adepte du Yaoi des plus déjantées, mais est loin d'être au bout de ses surprises ! Alors qu'il s'habitue à son surnom, "Sebas", il se retrouve obligé d'écrire un roman centré sur un couple homosexuel d'une série populaire, accompagne Yuiko dans un bar à hôte... et va surtout découvrir un rival sur sa route !
Deuxième round pour le pauvre Taiga, découvrant toujours plus la vrai nature de sa bien aimée... et il n'est pas au bout de ses peines ! Après un premier volume qui prenait son temps et apportait un large contraste entre les deux facettes de Yuiko, celle de l'employée banale et celle de la fujoshi, l'auteure passe cette fois à la vitesse supérieur en s'amusant à faire tourner en bourrique Taiga, pour le plus grand plaisir des lecteurs ! Le constat, officiel avec ce second opus, est que la mangaka joue avec les clichés. Yuiko est une fan de yaoi à l'extrême, très caricaturale, mais tout cela est assumé afin de pousser le délire le plus loin possible. Certes, certains pourraient regretter que les situations manquent de réalisme, mais l'oeuvre cherche avant tout à se montrer comique.
Ce second tome apporte de nouvelles situations à celles vues dans le précédent tome, qui n'étaient qu'une mise en bouche. Taiga, alors qu'il doit écrire une fiction homosexuelle entre deux hommes tirés d'une oeuvre que Yuiko affectionne, ce dernier va être confronté à bien d'autres épreuves : Rencontre des amies de Yuiko, aux même délires qu'elle, ou encore recevoir sa petite-amie chez lui, dans le but que celle-ci se délecte d'un nouveau jeu vidéo... Si ces gag marchent plutôt bien pour peu qu'on entre totalement dans la plaisanterie, il ne s'agit sûrement pas des moments les plus intéressants du tome. La fin du volume se centre sur un tout autre problème : Un supérieur de Yuiko semble avoir un faible pour celle-ci, malgré le mépris de son employé. Et quel hasard ! Il se trouve que ce même homme à cédé volontiers un livre à la librairie à Taiga, avec quelques mimiques des plus suspicieuses ! Voilà donc l'occasion de confronter Taiga à une certaine forme d'attirance pour autrui, mais aussi de revoir une Yuiko portant son masque social de simple travailleuse, et de quitter un peu les délires centrés sur la fujoshi qu'est l'héroïne pour s’intéresser d'avantage aux déboires que subit un couple au quotidien. Aussi, à plusieurs reprises, l'auteure revient très brièvement sur les sentiments que nos deux tourtereaux peuvent ressentir pour l'autre, en particulier Yuiko malgré les sévices qu'elle fait subir à son petit ami. Cette nouvelle partie est donc la bienvenue et permet d'éviter la redondance des sketchs autour des fujoshi. On se demande cependant comment l'auteure va traiter ça, mais on suppose que ce sera avec beaucoup d'humour et sans tomber dans les clichés du shojo !
Un début de tome dans la lignée du précédent donc, divertissant et amusant, et une fin qui se détourne de la thématique instaurée au début pour s’intéresser aux tourments d'un jeune couple, le tout avec quelques références fujoshi ! Un bon moment de lecture, mais on aimerait quand même que l'auteure arrive à nous plonger d'avantage dans son récit, quitte à s'éloigner des clichés présentés et un peu moins amuser les lecteurs...