Ma copine est fan de yaoi Vol.1 : Critiques

Taiga Muto est un jeune étudiant à la fac comme des milliers d'autres, incluant les contraintes que ce statut implique comme la recherche d'un petit boulot. Il tombe alors sous le charme de Yuiko Ameya, sa jolie collègue de travail plus âgée que lui. Finalement, tous deux font connaissance et finissent pas sortir ensemble. Mais d'entrée de jeu, Yuiko l'avertit sur sa passion qu'est le yaoi. Ne connaissant pas la définition du mot, Taiga ne semble pas plus dérangé que ça, et là sera sa plus grosse erreur...

Alors qu'à l'heure actuelle, le Yaoi connaît un franc succès parmi de nombreuses adeptes du manga (mais aussi parmi certains hommes, précisons-le !), Soleil choisi de sortir un titre qui en intriguera plus d'un : Ma copine est fan de Yaoi. Apparemment tiré d'un récit diffusé sur un blog nippon populaire, la série met en scène un couple dont le garçon, Taiga, ne s'attendait pas à ce que sa petite amie soit éprise d'un genre de manga si particulier, impliquant de nombreux délires qui le dépasseront totalement.

Le volume est divisé en deux grandes parties. La première est une introduction, une mise en bouche au récit, et a pour but de nous présenter les deux principaux personnages. Taiga Muto semble être un étudiant sérieux, banal mais plutôt mignon, tandis que Yuiko est une employée de bureau très mignonne cachant une passion particulière. Ainsi, en dehors du centre d'intérêt de Yuiko qui sera au centre de l'œuvre, nous avons affaire à des personnages classique plutôt attachants. Mais si Taiga nous est totalement dévoilé d'entrée de jeu, ce n'est pas le cas de Yuiko qui nous montrera petit à petit sa vraie personnalité. Comme le dit le personnage, Yuiko cache sa vrai personnalité ainsi que ses goûts sur son lieu de travail. Ainsi, la femme que nous découvrons dans les deux premiers chapitres n'est qu'un très léger aperçu de la vrai Yuiko, dévoilée dans la seconde partie de volume, qui est totalement déjantée. La relation des deux protagonistes nous est introduite de manière très classique, même si on prend plaisir à voir la relation évoluer dans notre duo.

Mais le volume ne démarre vraiment qu'à partir du troisième chapitre. Dés lors, le délire est totale. Le personnage de Yuiko devient le parfait stéréotype de l'amatrice du Yaoi, mais poussé à son paroxysme. Ainsi, celle-ci souhaite que son petit ami assouvisse ses fantasmes qu'elle peut lire dans ses bouquins, de là à le faire passer pour un majordome, voir à le faire flirter avec son meilleur ami ! La loufoquerie est donc omniprésente, et on s'amuse forcément de voir Taiga complètement dépassé par les délires de sa petite amie tandis que celle-ci vit le parfait bonheur avec un copain comblant ses désirs. Et si quelques références sont faites dans ce premier tome (notamment à Black Butler qui sont plutôt explicites), il est mentionné tout un jargon utilisé par les lectrices de Yaoi. Fort heureusement, Soleil nous fournit un lexique de temps en temps, sans quoi celui qui n'aurait pas connaissance du sujet serait perdu. Aussi, il est important de préciser que celui connaissant le phénomène Yaoi voir côtoierait des “yaoistes” se prêterait totalement au jeu de l'auteur, pour peux que celui-ci ait aussi une copine fan de Yaoi ! Pour les autres, ce premier tome serait l'occasion de suivre une romance loufoque assez délirante, mais très particulière.

Ce premier tome de Ma copine est fan de Yaoi remplit donc plus ou moins ses promesses. Le début du récit est une introduction et ne nous introduit pas directement dans le délire tant attendu, il faudra attendre la seconde partie du tome pour cela. Passé cette introduction, la recette est efficace, la série fait son effet et a son charme, d'autant plus que le style de dessin, certes très shôjo, est plutôt plaisant, au traits fins mais précis. L'édition de Soleil est, elle, très correcte, et on apprécie le lexique du vocabulaire Yaoiste pour mieux nous éclairer. Maintenant, une question se pose : La série réussira t-elle à varier les délires et nous plaire durant encore quatre volumes ? On l'espère !