Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 05 Avril 2013
Asami a beau avoir un corps parfait, son cerveau, lui, semble sacrément défaillant. Ainsi accepte-t-elle, sans se poser trop de questions, de poser pour Erozaki, notre photographe/cameraman en herbe à la réputation de pervers. Mais Asami en est persuadée : la réputation d'Erozaki est fausse, et c'est bien pour ça qu'elle a accepté de poser pour lui. Oui mais seulement, mademoiselle, quand on prend aussi bêtement et naïvement des positions aussi lascives sans que l'homme le demande et qu'on lui fait des demandes aussi stupides que l'enfilage de pull, il arrive ce qui doit arriver... On sait bien que Hiyoko Kobayashi doit offrir au lecteur son quota de fan-service, mais franchement, au bout d'un moment, des réactions moins débiles d'Asami seraient vraiment, vraiment bienvenues.
Mais bon, qu'importe, puisque de toute façon la suite du tome met de côté Erozaki, alias Kohei Iwasaki (oui oui, il est bien le petit frère de la prof allumeuse Iwasaki, bonjour la révélation bien grosse et visible des kilomètres à l'avance) pour se recentrer sur la relation entre Asami et Kyosuke, mise à mal par les incrustes à répétition de Mlle Iwasaki ou de Sasuke le gamin pervers de plus en plus insupportable. Tout le tome repose sur ces obstacles que sont Iwasaki et Sasuke. C'est ultra répétitif, mais ça a au moins le mérite de réveiller les ardeurs de notre couple-vedette, qui prend conscience qu'il doit passer à l'acte pour se consolider enfin. De ce fait, ce quatrième tome se veut un peu plus chaud que les précédents : on a un peu de masturbation avec une Asami qui semble découvrir son corps du haut de ses 17/18 ans (bonjour l'arriérée), puis quelques séances de tripotage au sein d 'un couple qui ose enfin se toucher un peu... mais désormais, Asami et Kyosuke auront fort à faire pour trouver un moment de calme ou un lieu paisible où ils pourront enfin s'aimer ardemment, loin des incrustes lourdingues du gamin vicieux d'une voisine irresponsable.
A force d'étirer l'évolution des personnages sur du vide et de surexploiter la mièvrerie profonde d'Asami, Hiyoko Kobayashi lasse, et Ma femme est une étudiante ne doit alors son salut qu'à ses dessins, une fois de plus, ainsi qu'à con côté un peu plus chaud dans ce quatrième tome. On espère désormais que les choses se bougeront enfin réellement dans le cinquième tome, ce que les dernières pages laissent présager.
Enfin, après quatre volumes, il est temps d'effectuer un petit bilan sur l'édition française, de plus en plus calamiteuse. Si l'impression et le papier restent de qualité, la traduction souffre de plus en plus de phrases poussives et de fautes de français grossières. Alors quand on voit en plus que le chat change de nom d'un tome à l'autre, on atteint des sommets de médiocrité.