Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 18 Juin 2013
Coincée par Mlle Iwasaki qui a découvert son secret grâce à un trou de culotte (hum), Asami, le temps de finir ses études, a décidé de quitter la maison de Kyosuke pour protéger son couple. En n'expliquant rien à Kyosuke sans qu'on sache vraiment pourquoi, les deux mariés s'enfonçant donc dans une situation d'incompréhension proprement débile. Soit.
Ne sachant où aller habiter, Asami peut compter sur la voisine Sakura, qui l'invite à s'installer à son lieu de travail, la pension du cabaret. Asami s'exécute, et a tout le loisir de faire la connaissance des autres pensionnaires, dont une fille qui se prend pour une exorciste, histoire d'apporter quelques notes d'humour pas très évoluées, et surtout Kurumi, une jeune fille qui décide de faire de notre héroïne son jouet sexuel, sous couvert de chantage affirmant qu'elle est obligée d'y passer pour pouvoir rester à la pension... Euh... Fabuleux.
Les choses se compliquent encore quand Akira Tenkai, l'ex d'Iwasaki qui vient de temps en temps la violer pour le fun (hem), jette son dévolu sur... tadaaaam, Asami ! Il est bien décidé à se la faire, mais notre héroïne se laissera-t-elle avoir par ce coureur de jupons ?
Le volume démarre par l'intégration d'Asami dans son nouvel habitat, où elle fait la connaissance de pensionnaires bien peu farouches et plutôt libertines et lesbiennes sur les bords, avec en tête Kurumi, demoiselle qui se fera un plaisir de violer à plusieurs reprises et à l'insu de Sakura une Asami inerte, qui ne cherche pas à se débattre ou même à trouver une solution. Pauvre Asami, qui se demande bien comment elle pourrait se sortir de cette situation !... Mais... attendez... Asami, il te suffirait d'aller tout dire à Sakura, non ?... Non, vraiment ?... Ah, on me fait signe qu'il serait inutile d'offrir un cerveau à la miss à un tome de la fin, et qu'il vaut mieux qu'elle reste dans sa stupidité pour mieux offrir l'habituel fan-service mal amené. Au temps pour moi.
Restons donc dans cette veine, avec une Asami qui, en plus de se faire à moitié violer à longueur de temps, se retrouve à travailler dans un maid café où elle subit toutes sortes d'humiliations et fessées sans jamais se poser de questions. Je... pouarf.
Avec un tel QI d'huître, on se demande comment Asami pourrait échapper à Akira Tenkai, le serial dragueur de service, censé venir pimenter la dernière ligne droite de la série. Hiyoko Kobayashi avoue avoir voulu en faire un salaud de première, et a parfaitement réussi son coup : on a affaire à un beau gosse qui drague tout ce qui lui plaît et n'en fait qu'à sa tête, absolument insupportable et détestable, et qui va se faire un plaisir de manipuler Asami, qui, comme, toujours, n'oppose que peu de résistance. Pourtant, à un moment on y croit, notre héroïne montrant enfin une vague opposition, un petit sursaut de caractère (alléluia !)... avant de tomber dans le piège dès l'épreuve suivante. Comme quoi, on ne se refait pas.
Pour le reste, on restera atterré par un Kyosuke qui n'évolue pas. Incapable de se prendre en main et inapte à aller rechercher sa belle, ne serait-ce qu'à lui demander des explications, et acceptant les bentô d'Iwasaki comme un crétin, sans se poser de questions (si ce n'est qu'oulala, Iwasaki, elle est vachement sympa et quand même super attirante... Youhou ? On demande un cerveau dans la série). Les remontrances de Sakura (qui apparaît de plus en plus comme le seul personnage de la série capable d'avoir de temps en temps des éclairs de lucidité) et du père d'Asami (qui apparaît toujours n'importe comment pour au bout du compte ne servir à rien) ayant beaucoup de mal à changer la donne.
Bref. Tout ceci est censé faire le jeu d'Iwasaki, qui peut enfin dragouiller Kyosuke en toute tranquillité, la jeune femme étant bien décidée à se le mettre dans la poche et à l'éloigner d'Asami. Ou peut-être pas tant que ça. Car, en fin de compte, il se pourrait bien que subitement, sans raison apparente, elle se rende compte que finalement elle aime plutôt bien Akira. Le mec a beau être le dernier des salauds, passant son temps à abuser d'elle et de manière générale à abuser de tout ce qui passe, elle se dit d'un seul coup qu'olala, elle a peut-être quand même des sentiments pour lui. Bah, ça ne fait qu'une abrutie de plus dans la série.
Une héroïne qui reste désespérément crétine et inerte même quand elle est abusée et humiliée, un héros enfoncé dans sa médiocrité et totalement irritant, un dragueur de pacotille qui véhicule des idées nauséabondes, une Iwasaki qui détruit à son tour l'image de la femme... Si Hiyoko Kobayashi voulait définitivement plomber son titre, elle ne pouvait pas mieux s'y prendre. Trop c'est trop, tout dans ce tome dégouline d'immondice, la cerise sur le gâteau étant le papa malsain qui avoue avoir toujours trippé en reniflant les culottes de sa chère fille quel que soit son âge. Après avoir flirté constamment avec la nullité, Ma femme est une étudiante tombe dedans les pieds joints, et s'y enfonce sans jamais sembler pouvoir en ressortir. A un tome de la fin, c'est quand même ballot, et rien ne laisse penser que le dernier tome pourra sortir la série de cette crasse.