MMA Mixed Martial Artists Vol.7 : Critiques

Après son tournoi qu'il a perdu en demi-finales face à Kagaya mais où il a su surprendre en bien son entourage, Meguru revient à un quotidien plus classique, entre les cours, les révisions pour les examens de fin de trimestre, l'arrivée prochaine des vacances d'été après lesquelles il faudra préparer l'examen d'entrée à l'université... mais il n'oublie pas le sport pour autant, loin de là ! Cependant, dans l'immédiat le jeune garçon se voit interdit de compétition: après les deux knock-down qu'il a essuyés lors du précédent tournoi, il lui faut récupérer et éviter les coups, ce qui est une bonne occasion de plutôt travailler sa défense et améliorer sa condition physique. Alors pendant ce temps-là, ce sont certains autres visages qui sont mis à l'honneur.

Tout d'abord Maki, qui se prépare à disputer un tournoi de kick-boxing amateur. Le kick-boxing étant sa spécialité, elle a de quoi partir confiante... mais que se passerait-il si une adversaire surprenante et inconnue, venue du Kansai, se présentait face à elle ? C'est le cas avec la dénommée Ayako Nagamine, jeune fille dont le stress, la taille et le physique laissent penser qu'elle pratique un autre sport à l'origine. Reste à déterminer lequel pour, si besoin, parvenir à la vaincre... Le tout nous donne une confrontation bien campée, à la fois dans la précision technique qu'Endo apporte toujours, dans l'impact que le caractère de chacune des deux combattantes a au fil du combat (comment sera Ayako une fois débarrassée de son côté tendu ? Maki saura-t-elle se contenir face à une adversaire venue d'un autre sport ?), dans la petite ruse du coach pour pousser Maki à tester un peu plus ses limites face à une adversaire différente, et dans la possibilité que cette dernière se soit trouvée une nouvelle rivale en vue du futur tournoi national de shooto féminin.

Ensuite, Momoko, qui s'apprête à participer à l'open de jiu-jitsu brésilien du Kantô, en compagnie de Meguru (pour se remettre petit à petit dans le jeu tout en testant de nouvelles choses) et Tadashi. La jeune fille, judoka de formation, est parvenue à maîtriser très rapidement les bases de cet art martial, mais il lui manque toujours l'endurance. En tournoi de ceintures blanches, il ne fait quasiment aucun doute qu'elle devrait l'emporter. Mais qu'en serait-il à un autre niveau ? C'est le pari que se lance l'impétueuse jeune fille en voulant participer en catégorie Absolute, et tout ceci dans un but: pousser Yûdai à se mettre lui aussi au jiu-jitsu brésilien ! En effet, ce dernier n'est pas réapparu au club depuis sa blessure qui met du temps à se résorber, si bien que certains membres craignent qu'il arrête définitivement. Tout en décortiquant encore un tout petit peu plus le contexte familial de Yûdai et son ressenti face à ce qu'a subi son frère autrefois, en n'oubliant pas la compétition de Meguru (vite vue, de façon logique) et en offrant même un bref regard intéressant sur certaines choses comme le drame de 11 mars 2011 (ce tome étant sorti au Japon en octobre 2011) ou les possibles limites de l'enseignement du judo au Japon, Hiroki Endo se focalise avant tout sur la compétition de Momoko, qui trouve rapidement un vrai point d'orgue dans un duel face à une adversaire colossale et véritablement plus forte physiquement, ce qui demandera forcément à notre petit gabarit de se donner à fond, de trouver quand placer ses attaques dans l'espoir de déstabiliser l'adversaire, et de possiblement dépasser ses limites. Toujours parfaitement limpide (c'est fou à quel point le découpage de chaque mouvement, de chaque technique est clair et immédiatement compréhensible avec cet auteur), l'affrontement tient bien ses promesses, plus encore avec ce petit côté "David contre Goliath" où Momoko doit tenter de trouver comment ébranler le puissant colosse devant elle. Forcément, il y a de quoi se laisser galvaniser, y compris du côté de Yûdai lui-même, et tout ceci nous laisse sur un efficace petit suspense pour la suite !

En attendant donc de voir l'issue de ce combat dans le prochain tome, Endo nous offre un très sympathique volume qui est surtout porté par ses figures féminines. Et comme toujours dans cette oeuvre, on appréciera alors que le mangaka ne se focalise pas uniquement sur Meguru et mette aussi soigneusement en avant les visages gravitant au tour de lui.