Lune de sang Vol.3 : Critiques

Gachirin ni Kiri Saku

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 16 Juin 2015

Une ennemie aussi mystérieuse que redoutable est apparue en la personne de Shirashigo, alias le chaperon écarlate, et étant donné qu'il est pour l'instant difficile de savoir de quoi elle est capable, les prêtresses ont interdiction de combattre seules jusqu'à nouvel ordre. C'est donc en compagnie de deux autres filles que Sakuya va poursuivre sa quête... Ces deux demoiselles, on les découvre très vite : Inuo Yuzuri, prêtresse des Inuo accompagnée de son inugami supérieur Hayatarô, et Inunaka Maki, prêtresse des Inunaka accompagnée de son inugami supérieur Mekkai. La première prend soin de camoufler un certain sadisme, tandis que la deuxième est une fille au fort tempérament. Leur premier combat, qui les pousse à devoir tuer sans état d'âme un possédé qui était pourtant capable de résister à l'appel de la lune et entretenait une relation sincère avec une humaine, traduit plusieurs choses. Tout d'abord, l'ambivalence des deux camps, car ici ce sont bien nos héroïnes prêtresses qui paraissent les plus inhumaines face à ce loup-garou qui souhaitait faire acte de rédemption. Ensuite, la possible complémentarité des trois demoiselles grâce à leurs techniques d'attaque différentes. Enfin, surtout, une certaine mésentente entre-elles, les expérimentées Yuzuki et Maki prenant plaisir à malmener un peu Sakuya.
Toutefois, via un bref passage un peu plus loin dans le tome, on devine que cette mésentente est sûrement due aussi aux relations un peu tendues liant les chefs des trois clans Inugami, Inuo et Inunaka, que l'on découvre brièvement, notamment Ihana Inugami, la mère de Sakuya conservant une relation dangereuse avec Fûrai, son époux possédé et enchaîné.

Du côté du clan des Yatsufusa emmené par le chaperon, ça bouge aussi niveau informations et rebondissements. On découvre certaines figures importantes chez les Vieux Chiens, les possédés que le chaperon regroupe pour atteindre son idéal, et on apprend également le rôle de ces vieux chiens, ainsi que leurs origines et par la même occasion l'origine des inugami supérieurs. A travers une petite mission, Kaina démontre qu'il a encore une part d'humanité, et plus tard des hypothèses commencent à se former sur le réel objectif du chaperon...

Notons, enfin, une partie levant le voile sur le passé de Shippe à l'époque où il était humain, ce qui permet aussi d'apprendre un peu plus précisément ce que sont les "calamités".

Bref, qu'on se le dise, on tient ici un tome très riche. A l'instar du deuxième volume, il apporte de nombreuses nouvelles pistes, de nombreux petits focus sur les personnages, sur leurs relations, leurs rivalités et leurs objectifs, et ce qui se présentait au départ comme un manga d'action ultra primaire parvient donc petit à petit à présenter un véritable scénario aux multiples embouchures, même s'il ne faut pas s'attendre à quelque chose de très poussé.
Le divertissement continue donc de prendre consistance, bien que la narration du mangaka ne soit pas un modèle de clarté. Plus d'une fois, Maruyama passe du coq à l'âne, s'éparpille un peu autour de ses différentes pistes, et il faut parfois vraiment s'accrocher pour bien cerner tous les tenants et aboutissants des nombreuses informations. Mais à partir du moment où l'on s'accroche un peu face à cette narration lourde et que l'on adhère à l'ambiance générale de l'oeuvre faite de folklore lambda, d'action, de sang et de fan service de mauvais goût (entre les loups-garous qui baisent ou lèchent des humaines et les petites filles qui se font pipi dessus, il y en a pour tous les goûts...), il y a de quoi passer un bon moment. Il suffit d'aimer le genre.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12 20
Note de la rédaction