Lover's doll - Actualité manga

Lover's doll : Critiques

Lovers doll

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 14 Septembre 2010

Étrange qu’un étudiant d’université qui coud des vêtements et les fais essayer à des poupées ! Et pourtant, Shin a comme passion la couture d’habits de taille réduite. Le jour où il entend, par ses amis, parler d’une bloody doll, il en tombe instantanément amoureux. Subjugué par sa beauté, Shin achète immédiatement cette poupée de cauchemar qui a la malédiction d’être revendue immédiatement par ses propriétaires. A croire qu’elle serait hantée. Lui donnant un nom, Shin va permettre au miracle de se produire : il aime suffisamment Bolet, sa poupée, pour lui permettre de s’animer, de parler, et de se manifester sous forme humaine. Sauf que les précédents acheteurs avaient arrêté d’éprouver le moindre sentiment positif pour cette poupée au moment où elle a voulu le leur rendre, maladroitement mais avec beaucoup de sincérité. Shin est cependant assez étrange et accro à Bolet pour l’accepter volontiers malgré cette bizarrerie. Certes, Bolet est jaloux, parfois violent, possessif, exigeant et extrêmement turbulent. Cependant, Shin accepte de le prendre sous son aile et de lui apprendre la vie en colocation, dont les tâches ménagères et autres corvées qu’une poupée d’ordinaire choyée n’a pas l’habitude d’appréhender. La relation entre Bolet et Shin commence donc, peuplée de malentendus et de jalousie.

Au premier abord, on remarque tout de suite l’agréable contraste entre l’âge de Shin et son côté enfantin, qui permet d’introduire le monde des poupées. Il s’y intéresse avec un détachement manifeste sur le visage, comme si ses sentiments n’y passaient pas. Il est alors d’autant plus remarquable de voir un sourire naitre sur son visage ! Bolet, lui, est le centre de toutes les attentions. Énergique, surexcité et exubérant, il apporte un dynamisme certain à la narration, dont il est l’élément principal. La relation entre les deux jeunes gens est attendrissante, dans la mesure où Shin est fou amoureux, sans que cela se remarque le moins du monde ! De plus, leur petit récit de poupée brisée est réellement touchant, et permet aux deux héros d’avancer un peu dans leur petit bout de chemin. Ceci dit, on regrette fortement un chapitre bonus qui n’a pour intérêt que d’introduire une scène de sexe, absente qu’elle était du reste du manga. Comme un revenez-y, histoire de plaire aux lecteurs. Mauvais goût, alors, que cette idée. On se serait passé sans grand problème de démonstrations physiques. Car c’est justement un paradoxe intéressant, de mettre en scène des adultes sans forcément les représenter en train de forniquer, au contraire de tous les lycéens de yaois qui y vont sans regrets. M’enfin, il faut du fan service partout. En tous les cas, l’histoire de Lover’s doll est sympathique même si l’aspect fantastique est assez léger et exploité au minima. Les personnages ont quelque chose d’attendrissant, et leurs sentiments sont plutôt réalistes.

Les graphismes, bien qu’assez classiques dans le genre, permettent de relever avec brio ces dites émotions, par de grands effets de style. Pas d’erreurs de proportions, peut être le défaut de ne pas faire preuve de beaucoup d’originalité, à part dans les tenues de Bolet. Les visages sont donc expressifs, les SD utilisés avec parcimonie, et le tout est plutôt esthétique. Les décors sont, dans la mesure du raisonnable, présents et les texture utilisées avec soin. On regrettera peut être que les personnages ne se différencient pas forcément, créant ainsi des protagonistes secondaires plus fades et moins distingués des héros. Enfin, l’édition d’Asuka est à peu près correcte, malgré les habituels défauts communs à beaucoup d’éditeurs : onomatopées non adaptées, pages trop fines … On remarquera qu’ici, il n’est pas question d’avoir découvert tout le tome dans la prépublication du BexBoy, ce qui est agréable, contrairement à d’autres titres. En bref, un petit one shot sympathique avec beaucoup de qualité mais des lacunes pour atteindre réellement le haut du panier. On lit, on apprécie, mais on oublie assez rapidement.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs