Love Fragrance Vol.2 - Actualité manga
Love Fragrance Vol.2 - Manga

Love Fragrance Vol.2 : Critiques

Ase to Sekken

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 21 Avril 2021

Asako est maintenant en couple avec Kôtarô. Complexée jusqu'à aujourd'hui, la jeune femme vie un premier amour idyllique, mais pas dénué d'obstacle. C'est ce qu'elle remarque lorsqu'elle fait la rencontre de Korisu, assistante de son compagnon qui ignore tout de leur relation. Les voyant proches, Asako ne peut cacher sa petite jalousie. Un autre challenge s'imposera lors du séminaire de la société : Cacher leur relation qu'ils n'ont, jusqu'à présent, jamais officialisé aux yeux de tous.

Comédie sentimentale de Kintetsu Yamada, Love Fragrance s'offrait un agréable premier volume servi par de bonnes touches d'humour. Le complexe de l'héroïne couplé au penchant bien particulier de son petit-ami aurait pu amener un récit dénué de finesse, ce qui n'est pourtant pas le cas, ou du moins de manière très peu marquée. On attendait cependant que la suite confirme le petit potentiel du titre, ce que ce second volume fait avec une certaine habilité.

D'abord, difficile de ne pas voir une certaine forme de classicisme dans l'intrigue désormais installée. La relation amoureuse entre Asako et Kôtarô étant déjà plantée (une très bonne chose pour éviter un éternel statut quo), la série de Kintetsu Yamada entre dans la pure tranche de vie romantique et humoristique, et ne se sert ici que très peu de ses idées de base que sont le complexe et l'héroïne et la lubie de son compagnon. Pour beaucoup, ce sera sûrement une excellente chose tant cet aspect de l’œuvre pouvait s’avérer malsain. Certes, quelques échanges vis à vis des odeurs émises par la demoiselle ont lieu mais restent davantage de l'ordre du gag. Le cœur de cette suite, c'est une relation amoureuse clé qui rencontre de premières très légères perturbations, le mangaka prenant alors plaisir à narrer le quotidien du couple balbutiant, et la manière des deux amoureux de gérer leurs sentiments et leur relation.

On passe à la fois par des éléments classique comme le voyage d'entreprise (à défaut du voyage scolaire dans les romances lycéennes) et des instants plus intimes et audacieux, ceux qui confèrent à ce deuxième opus une véritable force. Car l'entrée en scène de Korisu ne fonctionne pas forcément tant l'arrivée d'une vraie rivale amoureuse semble peu crédible. La jeune femme s'apparente simplement à une complication qui renvoie au couple l'une de ses failles : Sa non-officialisation auprès de leur entourage. Ce point soulève, en filigrane, la question du regard qu'a la société et la codification des relations amoureuses, deux thématiques intéressantes mais encore trop effleurées. On espère alors qu'Asako et Kôtarô s'assumeront au plus vite dans leur milieu professionnel, aussi bien pour aborder frontalement ces sujets que pour balayer l'idée qu'une fille discrète et œuvrant sur un poste secondaire ne pourrait fréquenter un homme beau et influent dans son entreprise.

Mais l'autre point qu'aborde ce deuxième opus convainc davantage. Plus intime, il concerne la famille de l'héroïne, une bonne manière de nous parler d'elle en profondeur. Le développement de la jeune femme est très classique, de même pour sa relation avec un frère protecteur, mais permet une progression de la demoiselle en plus d'offrir de jolies interactions entre elle et Kôtarô. Pour l'heure, Love Fragrance s'en sort nettement plus sur ces séquences sincères qui mettent en avant la pureté des sentiments des deux compagnons, que sur son humour décalé qui commence déjà à devenir répétitif.

Kintetsu Yamada offre donc une lecture toujours agréable, pas dénuée de faiblesses mais qui montre de plus en plus d'idées au fil des chapitre. Certains thèmes devront être pleinement assumés pour donner une consistance solide au récit, mais l'ensemble se lit tout seul et envoute par ses jolis moments d'amour. Il est justement appréciable qu'un amour adulte soit aussi montré avec pureté voire naïveté, ce que Love Fragrance n'est heureusement pas le seul à faire. Reste que parmi les récits de la collection Life des éditions Kana, le titre se différencie bien.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs