Lost Seven Vol.3 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 09 Juin 2016

Accompagné de Rose Rouge, la fille de la reine Rose qu'il a lui-même tuée dix ans auparavant, Tanlo tente de retrouver ses anciens compagnons pour les réunir et rétablir l'ordre avec eux, mais chaque retrouvaille lui fait un peu plus perdre ses illusions : certains des guerriers d'il y a dix ans sont morts, d'autres refusent catégoriquement de le rejoindre, car ils se sont bâti une autre vie. Tanlo peut néanmoins compter sur le soutien du magicien Ragau et de la fille du défunt Mugok, mais aussi et surtout sur Rose Rouge, avec qui il consolide peu à peu certains liens tout en cherchant à faire acte de rédemption, et malgré les tourments de la demoiselle. Car n'oublions pas que le compagnon de route de cette dernière n'est autre que l'assassin de sa mère et celui qui a fait basculé sa vie alors qu'elle n'était encore qu'une fillette...
Pourtant, de son côté, la terrible reine Rose, ressuscitée grâce au miroir de Sephiroth sous les traits d'une cruelle enfant, s'agite de plus en plus pour mener à bien ses plans : éliminer sa propre fille, et par la même occasion Tanlo...

Concrètement, ce troisième tome de Lost Seven est surtout animé par l'apparition du dernier des anciens compagnons de Tanlo, qui a, lui aussi, bien changé en s'occupant d'enfants-démons orphelins. Une situation que Tanlo ne s'explique pas, jusqu'à ce que la vérité sur ces enfants et sur le sentiment de culpabilité de son camarade ne trouvent explication.
Dans les faits, il y a toujours des choses qui viennent troubler négativement les attentes et espoirs du lecteur : un sentiment que beaucoup de choses vont un peu trop vite, et que le concept de réappropriation des contes de Grimm est inutile. Ici, on a une vague apparition de Raiponce et quelques autres figures, mais rien de marquant et rien n'exploitant réellement les spécificités des contes d'origine. Il s'agirait d'autres personnages, ce serait pareil.
Et pourtant, dès que l'on fait fi de ces limites, on se retrouve avec un tome qui ne fait que confirmer certaines promesses laissées par le deuxième volume. Car ici, il se passe un paquet de choses. Et des bonnes choses. Un récit autour des enfants-démons orphelins qui tourne à la tragédie de façon certes succincte, mais prenante, des faits de plus en plus intrigants autour du pouvoir que renferme Rose Rouge, des évolutions et nouvelles énigmes autour de la reine Rose ou de Heinrich, des révélations sur le verre du miroir et ses propriétés... c'est riche à plus d'un égard, et rendu prenant par le trait de Ko Yasung qui va encore en se bonifiant et qui a désormais trouvé ses marques. Les cases ne sont jamais vides, certaines vues riches et certains passages intenses convainquent pleinement.

On sent que pas mal d'éléments sont un peu rushés pour tenir en 4 tomes, et pourtant pas de doute : avec cette montée en puissance progressive qui finit par nous donner diablement envie de découvrir la suite et fin qui promet d'être dense et intense, on est bien dans un scénario de Kazuki Nakashima, scénariste sur Gurren Lagann et KILL la KILL. Il n'y a plus qu'à attendre de découvrir le final dans le prochain opus, en espérant qu'il continue cette montée en puissance.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13.5 20
Note de la rédaction