Lost Paradise Vol.1 - Actualité manga

Lost Paradise Vol.1 : Critiques

Shitsurakuen

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 13 Mars 2012

Quand elle rejoint une amie au lycée Utopia, établissement extrêmement huppé situé sur une petite île artificielle, Sora ne sait pas quoi encore dans quoi elle s'embarque : elle qui a toujours rêvé d'être un vaillant chevalier, va être servie ! En arrivant dans le luxueux campus, elle découvre d'emblée un cruel jeu de réalité virtuelle, où les garçons se battent à coups d'armes sortant du corps des filles, celles-ci étant méprisées, réduites à l'état d'esclaves par ces messieurs, et servant même de butin, le gagnant d'un duel remportant la fille du perdant.
Indignée par ce système misogyne, Sora décide de tout faire pour y mettre fin. Et ça tombe bien, car une faille dans le système fait d'elle un combattant, alors que seuls les garçons sont normalement autorisés à l'être. Elle va alors pouvoir défaire les garçons pour récupérer toutes les filles, une par une...

Rappelant à plusieurs égards le cultissime Utena et susceptible de titiller les amateurs de shôjo-ai de par sa couverture, ce premier volume met pourtant les choses en place de la plus basique des manières, via un schéma rapidement répétitif fait de plusieurs combats de Sora contre à chaque fois le même garçon-boulet revenant à la charge, histoire que notre héroïne puisse rapidement se créer un petit groupe d'amies. Et du côté des rebondissements, ce premier tome s'arrête quasiment à ça, et c'est bien là le problème : répétitif et basique, le fond de ce volume d'introduction n'est guère passionnant, et ne se réveille que dans les dernières pages, via la révélation sur l'identité d'un garçon qui semblait différent des autres, et qui devrait briser la routine dans laquelle s'enfonçait déjà le récit.

En filigranes, le déroulement de ce premier tome apporte diverses précisions qui, là aussi, se montrent trop superficielles pour vraiment convaincre. En plus d'un fond pour l'instant totalement manichéen (les filles sont gentilles, les garçons sont tous mauvais), on reste circonspect face à la facilité des informations sur la création du jeu, et sur le pourquoi de sa mise en place (le campus est financé par un grande société de misogynes... ok...). Les règles du jeu se voient explicitées plus ou moins habilement, certains éléments se précisant quand n'importe quel lecteur l'a déjà compris, sauf l'héroïne.

Basique sur tous les points, ce premier tome n'est pas totalement déplaisant pour autant. Ainsi, celles et ceux qui sauront faire fi de la superficialité du fond prendront du plaisir à suivre un récit plutôt bien rythmé, graphiquement agréable bien que lisse (encore plus lors des scènes d'action qui sont expédiées et ne dégagent rien), et doté d'une héroïne somme toute plutôt charismatique de par sa volonté et sa spontanéité. Les autres personnages étant tous transparents, hormis le mystérieux bad boy au bandeau.

De manière générale, la lecture n'est pas déplaisante, mais n'a rien de passionnant non plus. Simplement, tout est pour l'instant trop manichéen, trop superficiel, trop bateau. On a affaire à une mise en place extrêmement classique, assez lisse, et la série étant courte, elle devra donc montrer plus d'atouts et de richesses dès le deuxième tome si elle veut vraiment convaincre.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs