Long d'un reflet (le) - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 14 Novembre 2017

Artiste bénéficiant d'une certaine notoriété dans son pays, Shinsaku Fujita est avant tout connu pour avoir illustré des séries de romans jeunes basés sur les oeuvres d'Edogawa Ranpo et sur Arsène Lupin. Conçu en 2009, Le long d'un reflet est la toute première histoire écrite par cet artiste de 61 ans.


Par une jolie journée de fin d'hiver, une petite fille est assise sur le pas de la porte de sa maison, lorsque son grand frère vient la chercher pour se promener le long de l'eau. Ensemble, tout en marchant ou en s'arrêtant pour parler ou pour prendre le goûter, ils observent l'eau, où les reflets offrent de sublimes couleurs, ainsi que des reflets parfois dérangés !


Tel est le principe de cet album dont la construction est très simple : à chaque page tournée, la page de gauche présente un petit texte sur fond blanc, tandis que la page de droite offre une illustration en pleine page où les jeunes lecteurs se régaleront en observant les reflets des bâtiments dans l'eau. Très simple, mais parfois ponctué de jolies petites rimes emballantes bien trouvées par la traductrice Fédoua Lamodière, le récit sert surtout à accompagner les images, où Fujita s'amuse beaucoup avec les reflets de l'eau en jeu de miroir, et avec les activités sur l'eau qui viennent troubler joliment ces reflets : une canne à pêche qui provoque des ondulations, le passage d'un canard qui laisse une trainée, la pluie qui tombe en brouillant le reflet, une fenêtre éclairée qui laisse apparaître une longue trainée de lumière à la surface, des feuilles qui viennent se poser délicatement en faisant légèrement trembler l'eau... tel est le concept de cet ouvrage qui s'observe avec plaisir, jusqu'à sa conclusion plutôt astucieuse et inventive concernant la forme de la ville !


Evidemment, l'album est très intéressant pour titiller le sens de l'observation du jeune lecteur, qui pourra être facilement attiré par ces jeux de déformation des formes qui a lieu à la surface de l'eau. Les petits effets d'optiques et les illusions sont également un appel l'observation des petites beautés que peut offrir notre environnement proche.


Il s'agit donc d'un joli petit album, servi dans un grand format idéal. L'édition proposée par nobi nobi ! est très satisfaisante : en plus de la traduction réussie comme déjà dit, on a droit à un excellent papier et à une qualité d'impression de haut niveau. La couverture, elle, bénéficie d'un vernis soulignant bien le jeu en miroir qui est la base de l'album.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction