Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 08 Janvier 2010
Le duel que l’on a tant attendu, et auquel on croyait assisté dans le tome précédent va se dérouler ici ! Les deux hommes ont été interrompus par la perfidie d’un homme sans scrupule, mais un geste symbolique que seuls les samouraïs peuvent comprendre va les pousser à nouveau l’un contre l’autre.
Edo est détruit, les morts s’amoncèlent mais la volonté du loup et du vieux tigre ne faiblit pas ! Ce tome ne compte quasiment que de grands moments ! Qu’il s’agisse des preuves d’humanité des deux hommes, Retsudo qui sauve Daigoro et prend soin de lui alors qu’il sera peut être amené à le tuer plus tard, et Itto qui sauve l’homme responsable de cette tragédie…le destin leur joue véritablement un drôle de sort et semble s’amuser d’eux. Ensuite le symbole des deux sabres plantés…on a rarement vu un symbole aussi fort dans d’autres mangas, mais c’est le bushido qui veut ça ! Itto arrivé le premier sur les lieux du duel qui commence à enterrer, les Yagyu, alors qu’il en a tué des dizaines auparavant ; rejoint par Retsudo qui vient simplement l’aider après avoir échangé quelques politesses…ici plus de haine, plus de rancœur, juste le respect de deux guerriers qui connaissent le code d’honneur et possèdent de puissantes valeurs.
Et enfin ce duel qui occupe plus de la moitié du volume…il s’étend sur des heures, et l’auteur arrive parfaitement à retranscrire le temps qui s’écoule… Ce duel est d’une force incroyable, il se joue avant tout dans la tête, les deux hommes anticipant sans cesse ; tout cela sous le syeux d’un enfant qui demeure impassible. Mais malheureusement, ce duel est faussé toujours par le même être infâme !
Il se dégage une sorte de magie de ce tome…si certaines pages se tournent très vite, tant l’intensité du duel est incroyablement bien rendu par un trait dynamique et presque vivant, paradoxalement alors que ce tome pourrait être plié en quelques minutes vu le peu de dialogue qu’il contient, on ne peut s’empêcher de s’attarder sur les planches superbes et profiter du découpage cinématographique de l’action…ce duel c’est du Sergio Leone en manga, on entend presque l’harmonica de Ennio Morricone. Certes le thème est différent mais le talent est le même, cette alternance de plans rapprochés et de plans éloignés, ces gros plans sur les yeux, puis sur les mains…on vit réellement l’affrontement !
Cette série ne cesse ne nous emporter de plus en plus loin de volume en volume !