Lineage saga Vol.1 - Actualité manga

Lineage saga Vol.1 : Critiques

Lineage Saga - Koukoku o Tsugu Mono

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 06 Avril 2010

Que ceux qui pensent que ce Lineage Saga a un quelconque rapport avec le jeu vidéo Lineage se ravisent: l'oeuvre du mangaka Akihiro Kimura n'a aucun lien avec celui-ci, en nous proposant de suivre une aventure de science-fiction en trois volumes.


Après plusieurs centaines d'années d'un règne pendant lequel il a réussi à instaurer la paix au sein de la confédération interplanétaire, l'empereur de Walvalia Waïlam se meurt sans héritier, sa fille étant incapable de faire appel aux dieux tutélaires lui ayant assuré jusqu'à présent la victoire dans toutes les batailles. C'est alors que Raüm, le bras droit de Waïlam, parvient à retrouver le jeune Rhafi, qui n'est autre que le fils caché que l'empereur a eu il y a près d'un demi-siècle avec une domestique d'une autre planète. Le garçon apprend donc son identité au moment même où certains ennemis, qui attendaient impatiemment le décès de l'empereur, préparent leur invasion et menacent la paix...


L'histoire d'un jeune garçon qui, après sa rencontre avec un homme venu le chercher, doit quitter sa planète et laisser sa mère seule pour tenter de continuer à maintenir la paix dans la galaxie, cela ne vous rappelle rien ? Si si, cherchez bien... La comparaison à Star Wars peut même se prolonger au niveau des personnages, à commencer par ce Raüm, vieil homme d'une bravoure sans pareil et fidèle jusqu'au bout à l'empereur... Cela donne bien le ton de la série: ne vous attendez à rien de foncièrement original dans ce premier volume. Le fond de l'histoire reste on ne peut plus classique.


Mais l'oeuvre n'en est pas mauvaise pour autant. Si le fond est peu original, Akihiro Kimura parvient à développer convenablement son récit. 


Les réactions des personnages vis à vis des évènements qui ont lieu sont travaillées, ainsi Raüm se morfond après la mort de l'empereur qu'il ne peut empêcher, et a l'impression de ne pas avoir pu accomplir entièrement sa mission. De son côté, Padti, amie d'enfance de Rhafi, se demande bien si elle pourra continuer à vivre son amitié au vu du nouveau statut de notre héros. Quant à Rhafi lui-même, il lui faut évidemment du temps pour digérer le fait d'être le fils de l'empereur et de devoir laisser sa mère, et en viendra même à en vouloir à Waïlam de ne pas avoir cherché à les retrouver.


Le background général est lui aussi présent, et l'on découvre notamment dès ce premier volume certaines particularités de la lignée de Rhafi, notamment en ce qui concerne la longévité pouvant s'étendre sur plusieurs siècles, qui inclut une croissance physique plus lente que la moyenne. Nous en apprendrons également plus, au travers d'un court retour en arrière, sur la rencontre et l'amour entre l'empereur et la mère de Rhafi.


S'il reste assez simple, l'ensemble a le mérite d'exister, d'être clair et suffisant pour une série ne comportant que trois volumes.


Du côté des dessins, le design des personnages reste classique mais colle bien à l'ambiance de la série, et les décors sont quasiment inexistants et, quand ils sont présents, sont réduits au strict minimum. Un aspect épuré se dégage donc de l'ensemble, et le récit y gagne en clarté, et aurait pu y perdre en tension si le mangaka n'avait pas apporté un travail assez soigné au niveau du découpage, qui rend le tout plutôt dynamique. Toutefois, on regrettera un peu la pauvreté du design de certains passages, notamment ceux mettant en scène des vaisseaux spatiaux.


A défaut de proposer un contenu original, ce premier tome de Lineage Saga est assez soigné pour réussir à divertir.


Du côté de l'édition, on a affaire à du Ki-oon vers les débuts: la volonté de rendre une bonne copie est évidente, notamment à la vue des quatre premières pages en couleurs, mais l'impression générale est un rien en deça de la bonne qualité que nous propose l'éditeur sur ses séries plus récentes. Quant à la traduction et à l'adaptation graphique, elles sont globalement convaincantes.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs