Like the beast Vol.1 - Manga

Like the beast Vol.1 : Critiques

Honto Yajuu

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 05 Août 2013

On avait adoré « I want to say Love », et c’est avec un immense plaisir qu’on voit débarquer cette nouvelle licence, de la même mangaka. Avec un peu de chance, ce sera aussi bon. Le premier opus démarre bien en tout cas. On rencontre Tomoharu Ueda, un officiel de police dans un petit poste local. Il travaille non loin de chez lui, aidant les vieilles personnes à traverser la rue ou les mères de famille à trouver leur chemin. On l’imagine donc d’un naturel délicat, doux, gentil et serviable. Il mène une existence tranquille et sans remous, jusqu’à sa rencontre avec Aki Gotôda. Ce dernier est le fils et héritier d’un clan yakuza, et ils se rencontrent à l’occasion d’une poursuite d’un voleur de sous-vêtements. Le lendemain matin, Aki se présente chez Ueda pour le remercier … et lui déclarer son amour. Notre policier, déstabilisé, propose d’abord de faire connaissance. Mais Aki est déterminé, et décide d’obtenir ce qu’il veut. Il veut Ueda et compte bien l’avoir. Pourtant, yakuza, policier … Ils n’allaient pas vraiment ensemble. Ce n’était pas franchement un coup du destin évident, et pourtant la romance commence rapidement.

Les choses vont vite, c’est ça qui est bien, en fait. Les sentiments mais surtout les actions s’enchaînent rapidement. Aki est plutôt rapide en affaire, et le sexe paraît être quelque chose de primordial qu’il veut accomplir rapidement. Ueda se laisse porter, et on pensait qu’il serait plus réfléchi et posé pour un policier. Au contraire, il approuve plutôt cette situation et y répond avec plaisir. Le titre pourrait d’ailleurs aller aussi bien à l’un qu’à l’autre, puisque le physique prend rapidement une part importante de ce qui n’est au départ qu’un flirt et va vite s’approfondir. Ce premier tome nous laisse un sentiment un peu étrange, de précipitation peut être mais en même temps, nos héros sont tellement à l’aise dans leur petit couple … Les caractères sont plus complexes que prévu, avec un relief inattendu chez un yakuza très crédule et aussi adorable que colérique, et un policier qui n’a de sage que son apparence au travail. Une série qui commence donc plutôt très bien, nous séduisant en un rien de temps par le style narratif particulier mais réussit de l’auteur. On se sent tout de suite proche de ses héros, on les comprend, on évolue avec eux au rythme qu’il souhaite, et c’est un réel bonheur. Avant de passer à la suite de la série, on peut s’attarder sur une nouvelle de fin qui n’est pas sans nous rappeler « I want to say love », pour son thème un peu particulier, mais encore une fois très bien traité, tout en finesse.

Et les graphismes … sont magnifiques. Le style nous fait un peu penser à Love Me Tender dans le trait épuré et assez féminins sans pour autant faire trop « mignon ». C’est juste pur, agréable, un peu rondouillard mais avant tout très émotif. On lit bien les sentiments des protagonistes, on vit souvent les mêmes variations qu’eux. De plus, les personnages sont bien différenciés les uns des autres et encore une fois, on retrouve de la douceur et du charme dans les dessins de l’auteur. Les quelques défauts de proportion et les exagérations parfois présentes dans les moments d’humour ne font que renforcer le plaisir de la lecture. C’est beau, esthétique, plutôt mignon. Il manque malheureusement cruellement d’arrières plans pour étoffer le tout. On imagine parfaitement les protagonistes dans leur habitat naturel, et notamment Aki et ses costumes colorés ridicules. Il est classiquement mafieux avec sa coiffure et ses habits, c’est magique. L’auteur a réussi à donner une réelle empreinte aux personnages, qu’on identifie clairement de par leur allure. Au niveau de l’édition, rien à reprocher à IDP à part, comme à l’habitude de tous les éditeurs, n’adapte pas totalement les onomatopées.


 


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs