Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 04 Août 2021
Voici des années que Hugh fait le rêve d'une jeune fille blonde, entourée de roses dans un manoir victorien, un rêve qui lui semble profondément réaliste et qui, sans cesse, le happe. Pour faire la lumière sur le mal de son ai, le cartésien et observateur Vladimir, revenu de deux ans de voyage, a entrepris d'enquêter, petit à petit, en cherchant des réponses logiques et terre à terre au gré de rencontres qui, bien souvent, le font aller d'apartés en divagations sur toutes sortes de sujets. C'est toujours dans l'optique de percer le mystère de ce rêve que Vladimir poursuit ses investigations, ses discussions avec différentes personnes, que celles-ci soient de simples connaissances ou des psychiatres entre autres. Mais notre héros craint de plus en plus que la vie de Hugh soit bel et bien en danger. Encore plus quand, alors qu'il dort et est peut-être plongé une énième fois dans son rêve, il constate qu'il ne respire plus...
Ainsi le tome 2 de Liddell au clair de lune poursuit-il l'enquête de Vladimir en étant rapidement portée par cette nouvelle donne importante qu'est l'arrêt de la respiration de Hugh quand il est dans son rêve. Arrêt cardiaque ? Apnée du sommeil ? Biostase ? Fidèle à lui-même, Vladimir cherche avant tout des réponses terre à terre, veut se raccrocher à une logique. Et tout en cherchant une réponse, ses investigations l'amènent, une nouvelle fois, à différents à-côté portés notamment par son esprit observateur. Il pourra être question de certains sujets de psychiatrie, mais aussi de tout autres choses. Son observation de John Peter le pousse à des réflexions sur la notion de beauté et sur son rapport à l'âme, ses discussions avec Hazuki amènent des considérations sur l'écologie, la nature, le climat, la place de l'homme, le temps qui passe... Yoshimi Uchida ayant une façon bien à elle, assez posée et plutôt captivante, d'aborder ces sortes d'apartés. Et puis, la mangaka n'oublie pas non plus ce petit vague à l'âme qui semble parfois occuper l'esprit de Vladimir quant à son sentiment d'être un étranger partout, comme s'il n'avait pas de terre natale.
Et pendant ce temps-là, Hugh, lui, continue d'évoluer vis-à-vis de ce rêve, ce cette fille blonde avec qui il discute désormais dans ses songes et qui lui semble si réelle. Son rêve dépasse totalement les frontières du réel, précisément parce qu'il semblent bien trop réel. Quelle est la signification de tout ceci ? Doit-il la chercher ? Une chose est sûre: sa connexion ce rêve, avec cette jeune fille, prend toujours plus d'importance dans sa vie, jusqu'à peut-être influencer ses actes quand il est réveillé, comme quand il fait face à un drogué armé d'un couteau qu'il n'aurait normalement pas dû sentir approcher... Avait-il un "ange gardien" ?
Entre un Vladimir qui poursuit ses recherches riches en réflexions, et un Hugh de plus en plus happé par ce rêve où il devient comme un fantôme, Uchida accompagne le tout avec des visuels toujours aussi saisissants. Certaines scènes en particulier peuvent frapper fortement, ne serait-ce que les instants de rêve de Hugh. Les planche noires faisant ressortir la blancheur des cases, la beauté de la jeune fille aux roses, ses longs cheveux blonds ondulés, le cadre de ce manoir victorien qui semble à la fois venu d'ailleurs et si réel... Sans oublier une narration toujours aussi posée, précise et littéraire et riche en références, allant jusqu'à longuement citer du Poe.
Liddell au clair de lune reste, alors, une lecture ne ressemblant à rien d'autre et ô combien fascinante, dont on découvrira avec intérêt la suite et fin dans le prochain volume.
Ainsi le tome 2 de Liddell au clair de lune poursuit-il l'enquête de Vladimir en étant rapidement portée par cette nouvelle donne importante qu'est l'arrêt de la respiration de Hugh quand il est dans son rêve. Arrêt cardiaque ? Apnée du sommeil ? Biostase ? Fidèle à lui-même, Vladimir cherche avant tout des réponses terre à terre, veut se raccrocher à une logique. Et tout en cherchant une réponse, ses investigations l'amènent, une nouvelle fois, à différents à-côté portés notamment par son esprit observateur. Il pourra être question de certains sujets de psychiatrie, mais aussi de tout autres choses. Son observation de John Peter le pousse à des réflexions sur la notion de beauté et sur son rapport à l'âme, ses discussions avec Hazuki amènent des considérations sur l'écologie, la nature, le climat, la place de l'homme, le temps qui passe... Yoshimi Uchida ayant une façon bien à elle, assez posée et plutôt captivante, d'aborder ces sortes d'apartés. Et puis, la mangaka n'oublie pas non plus ce petit vague à l'âme qui semble parfois occuper l'esprit de Vladimir quant à son sentiment d'être un étranger partout, comme s'il n'avait pas de terre natale.
Et pendant ce temps-là, Hugh, lui, continue d'évoluer vis-à-vis de ce rêve, ce cette fille blonde avec qui il discute désormais dans ses songes et qui lui semble si réelle. Son rêve dépasse totalement les frontières du réel, précisément parce qu'il semblent bien trop réel. Quelle est la signification de tout ceci ? Doit-il la chercher ? Une chose est sûre: sa connexion ce rêve, avec cette jeune fille, prend toujours plus d'importance dans sa vie, jusqu'à peut-être influencer ses actes quand il est réveillé, comme quand il fait face à un drogué armé d'un couteau qu'il n'aurait normalement pas dû sentir approcher... Avait-il un "ange gardien" ?
Entre un Vladimir qui poursuit ses recherches riches en réflexions, et un Hugh de plus en plus happé par ce rêve où il devient comme un fantôme, Uchida accompagne le tout avec des visuels toujours aussi saisissants. Certaines scènes en particulier peuvent frapper fortement, ne serait-ce que les instants de rêve de Hugh. Les planche noires faisant ressortir la blancheur des cases, la beauté de la jeune fille aux roses, ses longs cheveux blonds ondulés, le cadre de ce manoir victorien qui semble à la fois venu d'ailleurs et si réel... Sans oublier une narration toujours aussi posée, précise et littéraire et riche en références, allant jusqu'à longuement citer du Poe.
Liddell au clair de lune reste, alors, une lecture ne ressemblant à rien d'autre et ô combien fascinante, dont on découvrira avec intérêt la suite et fin dans le prochain volume.