Levius Vol.2 - Actualité manga
Levius Vol.2 - Manga

Levius Vol.2 : Critiques

Levius

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 25 Janvier 2017

Critique 2


Lors de la fin du précèdent volume, le lecteur avait pu délaisser un Levius quelque peu remonté à bloc... Certes, A.J. Rangdon, vingt-deuxième du classement au sein de la catégorie II de « boxe mécanique à grande vapeur », abandonna le molosse Hugo Stratus en un fort piteux état, mais, davantage, une tout autre chose avait pu faire bouillir le sang du jeune-homme à tête blonde... Lors du duel, au centre de l’arène, Hugo était parvenu à briser l’armure pleine de métal d’A.J., révélant alors, aux yeux de la foule interloquée, ce si raffiné visage dissimulé derrière le casque de fer : une adolescente aux cheveux bruns dont les éléments d’équipement sont estampillés « Amethyst S.T.E.C. »...

L’auteur étoffe son univers aux colorations géopolitiques… « Amethyst S.T.E.C. », ou Amethyst Steam-Technology Entreprise Corporate, serait une société militaire privée et relativement opaque, pour ne point dire assez secrète, à l’origine même de la l’élaboration d’une arme dénommée S.H.R., laquelle, en une seule et unique nuit, aurait permis de mettre un terme à la dernière grande guerre. Cette arme fut d’ailleurs utilisée dans le quartier d’enfance de Levius ; et ce dernier s’en souvient comme si cela était hier : elle lui avait pris son bras droit avant de faire sombrer sa mère dans le coma. La fin de la guerre venue, et à raison de sa potentielle nocivité, la dissolution d’Amethyst fut votée : pour ainsi dire, elle n’exista plus ou, du moins, il ne l’aurait point fallu. Mais alors, pourquoi diable A.J. Rangdon est-elle désormais l’égérie du catalogue Amethyst ?

Hugo Stratus se retrouva sur la paille, et sa mort était imminente, néanmoins, afin de le maintenir en vie autant qu’il pourra en être possible, le président de son écurie claquera tout son pognon : Bill, le talentueux ingénieur attitré de Levius, accepte le marché : il s’occupera un temps de son cas à priori désespéré. Bien évidemment, Bill a une idée derrière la tête... et pas des moindres… Pour l’heure, Hugo Stratus ne sera plus que l’ombre de lui-même : non aisé d’en recoller les morceaux. L’auteur en profite pour dépeindre plus précisément ces incroyables ingénieurs à tout faire aux allures d’alchimistes. Aussi, petit à petit, le personnage de Bill prendra plus encore de place.

Pour remercier Levius d’avoir extirpé Hugo d’une mort imminente, le président de ladite écurie Stratus lui fera une proposition : si le cœur lui en disait, il pourrait alors le conduire jusque dans le repère de la société Amethyst, là ou cette mystérieuse A.J. Rangdon aurait pu élire domicile. Mais n’est-ce point trop dangereux ? Entrera alors en scène un nouveau personnage assez charismatique : le Docteur Clown Jack Puting, représentant officiel d’Amethyst et ingénieur d’A.J. Rangdon : un grandiloquent psychopathe obsédé par la puissance et la beauté... attention les yeux et les oreilles... le gus est complètement flingué des neurones... Plus que son esclave, il aura littéralement aliéné la trop jeune A.J. pour en faire une arme infatigable ainsi que dénuée de parole et de tout libre arbitre. 

Après avoir habilement introduit différents enjeux, Haruhisa Nakata ne pouvait que faire débuter l’affrontement opposant Levius Cromwell à A.J. Rangdon... ce très attendu match de qualification pour accéder au fameux rang « un » de la boxe mécanique professionnelle. Au vu de l’affiche et des forces en présence, les cours du prix du billet pour siéger dans l’arène n’aura que hautement flambé... aïe… ça picote…

En seulement deux tomes, il aura été posé les quelques bases d’un univers tout à la fois cohérent, captivant et un brin dément... Certes, l’œuvre n’est pas exempte de quelques facilités et d’éléments forts bien connus, mais l’auteur fait preuve d’un tel degré de maîtrise dans la couture de l’ensemble… il est fait montre de tant de créativité… de singularité… Levius ? Bah… faut croire que cela en jette pas mal quand même.



Critique 1


Contre toute attente, Hugo, prétendant au combat de qualification pour le niveau I, a été réduit en pièces par son adversaire de dernière minute, l'énigmatique A.J.. Face à la situation, Levius ne peut s'empêcher d'intervenir pour sauver ce qu'il reste de Hugo, mais se fait lui-même mettre hors d'état de combattre par cette belle et mystérieuse jeune fille qui, dans la foulée, glisse toutefois à notre héros ce qu'il entend comme un appel à l'aide. Tandis qu'il se réveille d'une opération délicate et qu'il retrouve un Hugo en bien piteux état, Levius apprend qu'A.J., qu'il devra donc affronter pour le combat de qualification, fait partie d'Amethyst, groupe industriel de guerre considéré comme un sauveur lors de la dernière guerre, mais que le jeune homme hait de tout son être...

Si l'on excepte les toutes premières pages et les dernières qui entament efficacement le combat de qualification, ce deuxième volume s'avère plus calme que le premier et sert surtout à approfondir certaines bases de l'univers. Ainsi l'occasion nous est-elle donnée de voir jusqu'où peuvent mener les combats de boxe mécanique, que ce soit à travers le sort de Hugo qui ne ressemble plus à grand-chose pour l'instant, où celui d'A.J. que Levius est amené à retrouver à se rendant là où elle se trouve, chez un certain Clown Jack Puting, représentant d'Amethyst. Et l'on peut dire sans problème que Haruhisa Nakata expose à merveille tout cela. Le lecteur a tout le loisir de cerner l'aspect inhumain qui se cache derrière le populaire sport, tandis que les secrets cachés derrière celui-ci et derrière la puissante entreprise Amethyst ne manquent pas d'intriguer en annonçant des enjeux plus grands qu'il n'y paraît et qui ne font que se confirmer par la suite, avec les nombreuses explications de Bill sur l'enjeu crucial qui se cache derrière le futur combat entre Levius et A.J..

Le style graphique de Haruhisa Nakata, lui, continue de se bonifier, avec des angles de vue audacieux, des éléments de mise en scène brillants par moments, la symbolique autour des yeux d'A.J. témoignant de sa perte d'humanité de plus en plus prononcée... On note également que les nombreux effets de flou du premier volume sont utilisés de façon plus discrète ici, mais de manière peut-être plus pertinente.

Haruhisa Nakata ne s'écarte pas de sa trame, qu'il développe et dont il distille les enjeux habilement, si bien qu'arrivé au bout du tome, on a particulièrement hâte de lire la suite, que ce soit pour les enjeux personnels autour du possible sauvetage d'A.J., ou pour les enjeux beaucoup plus grands autour d'un possible retour à la guerre...


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Alphonse

16.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs