Levius Est Vol.2 - Actualité manga
Levius Est Vol.2 - Manga

Levius Est Vol.2 : Critiques

Levius Est

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 29 Mai 2017

Critique 2


Levius... le genre de série dont il est pressenti, et davantage volume après volume, que quelque chose d’assez gros arrive face caméra. Quelque chose qui sera pris en plein dans les babines.


Alors que le premier ouvrage de « Levius Est » se présentait telle la synthèse tout à la fois introductive et transitoire de cette matière si particulière, en ce qu’il faisait fort bien le relais avec la précédente trilogie « Levius », ce deuxième livre se veut massivement neuf dans son propos : la nouvelle saison se laisse regarder sans pudeur.  Et le moins qu’il pourra en être dit, c’est que cela débute sur les chapeaux de roue. Wesh, ça commence très fort garçon ! Levius va se frotter à un de ces demi-dieux – et désormais confrère – de niveau I. Le nom de son prochain adverse tombe : l’affiche fait saliver de ouf ; l’échec de Levius paraît inéluctable. L’auteur n’y ait point allé par quatre chemins !


Ceux-là qui réduisent Levius à la boxe mécanique pour ne faire qu’épiloguer en large ses affrontements – certes, dantesques – n’ont tristement rien compris. « Levius » et « Levius Est » sont bien plus que cela ; la preuve en est, voilà le deuxième ouvrage de « Levius Est » sorti dans l’hexagone, et le jeune Levius n’a toujours point encore foulé le sol de l’arène ! Oui, il va bien y avoir un gargantuesque duel de vapeur digne de ce nom ; ne soyez point inquiets chères Mesdames et chers Messieurs. Mais avant cela, l’auteur sonde l’âme de ses personnages. Ces protagonistes qui, dans leur quotidien post-apocalyptique, semblent désabusés. Il en est appris davantage sur les tourments de Levius : le pourquoi de la haine à l’égard de ce père qu’il aurait souhaité tuer de ses propres mains ; et cette mère dans le coma dont il va sans cesse fait la veillée au coin du lit. 


Haruhisa Nakata a introduit son petit triangle amoureux. Cela dépendra de vos goûts : A.J. Rangdon la brunette taiseuse au lourd passé et Natalia Cromwell la blonde adolescente néo-otaku. Un choix cornélien… Mais tout de même, il sera misé sur l’auteur pour en extraire quelque chose de davantage agréable que cet organigramme que trop bien connu. Aussi, alors que quelques séquences d’autrefois mettant en scène Natalia et Levius seront égrainées, il sera d’ores et déjà aperçu les séquelles qui assaillent la belle A.J. Rangdon


Non, mais… il a été vu un seul instant cette couverture ? Chaque page du présent ouvrage se veut du pareil acabit : la mise en scène ultra-léchée côtoie des angles de vue immersifs ; le trait de plume aux allures raffinées un brin crayonnées fait des ravages artistiques ; le poids d’une narration ancrée dans le moment compté transcende le prisme contemplateur. Sur sa forme, « Levius Est » se veut irréprochable, plus encore : il semble parfois inégalable.  


L’édition est une fois de plus impeccable. Quel bonheur de pouvoir prendre lecture de « Levius Est » dans un tel format. Les revers cartonnés sont très agréables en main et le papier reste bon bien qu’un brin trop fin. Le plaisir de lecture est quasi parfait. A noter qu’il s’agit du premier ouvrage de la série à ne comporter aucune page couleur ; non pas que l’éditeur s’en est abstenu, mais il semble que l’auteur n’y ait point procédé : il est croisé les doigts pour que le prochain volume en soit le remède. 


Critique 1

Tandis que Levius, sorti de son coma, attend de prendre connaissance de son tout premier adversaire dans le niveau I, les combats continuent dans l'impitoyable monde de la boxe mécanique. 



Sur les terres accueillant les combattants, deux duels vont avoir lieu dans ce second volume.
Introduite dans la dernière partie du tome 1, l'envahissante et très énergique Natalia, qui se présente comme la femme autoproclamée de Levius et la rivale amoureuse d'A.J., s'apprête à faire son entrée en scène face à un nouvel adversaire qui, si elle le bat, pourrait lui permettre de s'approcher encore un peu plus des premières places du niveau III. Face à elle se dresse un adversaire au profil un peu similaire à celui de Levius, préférant rester sur la défensive en attendant de pouvoir donner le coup adéquat. De cet affrontement, on retient évidemment la découverte plus approfondie de ce que donne la très vive jeune fille en combat, mais aussi quelques éclaircissements sur certains éléments de cet âpre univers, notamment concernant les différences d'un niveau à l'autre... Natalia aurait-elle la moindre chance de survivre si elle parvenait jusqu'au niveau II ?
L'autre duel principal de ce volume arrive plutôt vers la fin du tome et concerne Balt Fraser, le n°121 du niveau II, que Zack doit coacher. Allant plutôt à l'essentiel, le duel n'en reste pas moins prenant dans ce qu'il dégage concernant Balt, un homme au statut un peu différent de bon nombre des autres combattants qui sont souvent très jeunes, et qui a conscience qu'il s'agit ici de sa dernière chance dans ces affrontements où il a tout donné, peut-être jusqu'à la mort. Le plus intéressant est pourtant à chercher du côté de Natalia, qui observe le duel et pourra peut-être y trouver certaines réponses à des interrogations qu'elle se pose.
Dans les deux cas, la verve qu'affiche Haruhisa Nakata sert très bien les affrontements. Au-delà d'une lisibilité qui souffre encore un peu sur certaines cases, ce sont l'aspect très stylisé des vapeurs mécaniques et le choc des coups qui font leur effet.

Entre ces combats enragés animant bien le volume, il y a surtout d'autres choses à retenir. Ainsi en apprend-on encore un peu plus sur l'état du monde : celui-ci a été divisé en 13 Etats qui ont chacun un représentant dans le niveau I des combats de boxe mécanique, et celui qui sera sur la plus haute marche aura le droit de créer "la constitution universelle", ce qui signifie en quelque sorte devenir le maître du monde... rien que ça. A ce titre, les combats à venir pour Levius pourraient être encore plus importants que prévu, d'autant que l'annonce de son premier adversaire fait l'effet d'un choc pour son entourage : le dénommé Oliver E. Kingsley, qui n'est autre que le numéro 1 et grand maître de la catégorie, recordman de précocité et de longévité.
Nakata s'applique beaucoup à entretenir une aura de puissance et de crainte autour de ce futur adversaire : il ne nous le montre d'abord pas clairement en préférant étaler dans ses vapeurs immenses sa force, quand Levius le rencontre enfin il n'est d'abord qu'une silhouette noire encapuchonnée, et pendant ce temps il y a comme un vent de panique autour du jeune Cromwell : Natalia veut tout faire pour l'éloigner d'un futur combat où elle pense qu'il n'a aucune chance, le sponsor semble déjà faire son deuil. Seuls A.J. et Zack semblent silencieusement garder confiance. Et Levius lui-même, dont la détermination apparaît pleinement au détour d'une superbe planche d'une densité remarquable.
Mais au-delà de ce qu'il inspire, Oliver réserve plus d'une surprise à Levius... Qui est-il ? Quel est son lien avec le jeune Cromwell ? La réponse va redessiner non seulement un pan de ce que l'on pensait de la guerre ayant ravagé le continent, mais aussi, et surtout le parcours d'un homme que Levius n'a jamais cessé de haïr : son père, dont le rôle et les désirs pendant la guerre étaient peut-être bien plus complexes que prévu... Le tout sera aussi l'occasion de comprendre tout le sens du mot "est" dans le titre de la série.

Résultat : un tome passionnant, approfondissant certaines facettes du passé, proposant des combats présents réussis, et préparant impeccablement un duel futur qui s'annonce dantesque.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Alphonse

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs