Level E Vol.3 : Critiques

L’héritière du peuple Makubaku menace de s’accoupler avec un Humain, ce qui provoquerait la disparition de l’espèce humaine… Kraft pourra-t-il empêcher ce drame ?

La dernière partie de Level E ne nous laisse pas le temps de souffler puisqu’en plus de conclure la quatrième histoire, c’est quatre autres récits qui ponctuent ce tome ! Et pour l’occasion, l’intrigue se centre d’avantage autour de Yukitaka, du capitaine Kraft, et surtout du Prince, même si les Color Rangers ont un rôle à jouer…
D’une manière générale, les histoires 4, 5 et 6 sont très indépendantes. La quatrième, autour des Makubaku, met une nouvelle fois à l’honneur la connerie du Prince qui vient éclipser Kraft. Le cinquième récit s’éloigne du contexte des extraterrestres et opte pour une ambiance plus fantastique, mettant en avant les capacités paranormales des êtres humains. Bien que ponctué par de nombreux pointes d’humour, dont une énième incruste du Prince, cette histoire est peut-être la moins passionnante du titre, mais aussi la moins drôle. La faute revient à des dialogues souvent lourds, un humour plus effacé et le fait que le Prince n’ait pas un grand rôle à jouer. Fort heureusement, une nouvelle chute permet de donner du piquant à l’histoire !

Pour le sixième récit, retour des aliens et accessoirement des Color Rangers qui, malgré leur statut de collégiens, s’avèrent fort appréciables. Ce récit, assez court, permet de donner un peu d’honneur à ces cinq amis avant le fin mot de l’histoire. Et bien entendu, les personnalités bien trempées de chaque membre de la joyeuse bande permettent de passer facilement du sérieux au rire !
Les deux dernières histoires permettent d’apporter une conclusion convenable à l’œuvre. Si ni Yukitaka, ni Kraft, ni les Color Rangers n’ont pu arrêter cet emmerdeur de Prince, c’est à sa famille d’agir ! Au final, faux-sérieux, joute de complots et frasques du Prince viennent conclure en beauté ce Level E. Peut-être est-ce parce que ces deux récit permettent de confirmer un semblant de fil directeur dans la série, elles en demeurent extrêmement réussies, peut-être les meilleures de ce volume. Outre les bêtises et répliques du Prince, il est amusant de constater que l’imagination de Togashi concernant son bestiaire est tellement poussée que les créatures présentées sont des plus loufoques. Et une fois n’est pas coutume, les chutes pensées par l’auteur sont ingénieuses et tournent en ridicule ces histoires qui au final auraient pu être sérieuses !

Level E se conclut ainsi sur ce troisième tome, déjà. La cause est peut-être un manque de succès dans le Jump, à moins que l’auteur ait volontairement opté pour une série courte au ton décalé, ce qui n’empêche pas au titre de s’avérer très divertissant ! Togashi n’a clairement pas été ambitieux sur cette série, on décèle surtout son intention de divertir et amuser à travers le personnage farfelu qu’est le Prince de Dogra. C’est chose réussie, on regrette presque de quitter le Prince qu’on aurait souhaité retrouver pour un ou deux volumes supplémentaires ! Le mangaka s’est ainsi essayé à un registre décalé, autre que les titres d’action qu’on lui connaît, et ce fut chose réussie, sans compter que son dessin s’est avéré plus mature et somptueux ! Level E est ainsi une série qui ne peut que plaire aux fans de l’auteur et amateurs de récits décalés aux influences SF. On aurait tort de se priver de cette série en trois tomes très réussie !