Level E Vol.2 : Critiques

Level E

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 10 Juin 2013

« Certains sont juste des emmerdeurs finis ! »

Après avoir pourri le quotidien de Yukitaka Tsutsui, le Prince des Dograns jette son intérêt sur Shimizu et sa bande, tous collégiens. Dotés de pouvoirs tout droit sortis de séries Sentai, la joyeuse troupe est propulsée dans un RPG qu’ils devront terminer afin de retrouver leur paisible quotidien… Mais plus important encore, ils comptent bien botter les fesses du Prince !

Dans ce volume 2, nous quittons Yukitaka et Miho pour se tourner vers Shimizu et sa bande, une brochette de collégiens sur lesquels le Prince va jeter son sadisme dévolu. Au programme, nos nouveaux héros vont devoir apprendre à maîtriser leurs pouvoirs, débusquer le Prince et terminer un jeu de rôle grandeur nature que celui-ci a créé… rien que ça ! Bien sûr, tout se fait avec humour, sur un ton jamais très sérieux. Le plus hilarant, ce sont surement toutes ces explications, longues et pointilleuses, narrées par les personnages sur un air grave, qui n’ont pourtant rien de sérieux ! Adieu les rixes hilarantes entre Yukitaka et le Capitaine Kraft lors du premier tome, Togashi joue avec les codes de plusieurs univers de la culture otaku, à travers de nouveaux personnages que nous retrouverons par la suite mais qui ne sont en aucun cas liés à Yukitaka. Par ces personnages plus jeunes, le Prince trouve des proies idéales qui le pousseront à jouer les fauteurs de troubles, histoire de se divertir… Si les héros sont différents durant cette première longue histoire, le principe reste le même : le Prince est un emmerdeur, et ses frasques vont pousser à bout bien des individus ! Nous retrouvons certains personnages comme le Capitaine Kraft, qui vient lui aussi fournir son lot de gags. Ainsi, Level E confirme avec cette troisième histoire que la série n’installe pas de véritables enjeux. Le titre se contente de narrer le quotidien des victimes de ce Prince, et il le fait très bien ! L’humour n’est jamais redondant puisqu’ici, Togashi s’en donne à cœur joie avec la parodie des séries Sentai ainsi que celle des RPG, un univers qu’il affectionne particulièrement puisque nous le retrouvons dans l’arc Greed Island de Hunter X Hunter. Mais comparé à cette série, l’auteur joue et tourne en dérision d’autres éléments de ce type de jeux. Et le même procédé que la première histoire est répété : Une chute inattendue vient chambouler et conclure l’histoire… Un coup de théâtre aussi drôle que surprenant !

La quatrième histoire de la série débute en fin de ce volume 2. Et cette fois, c’est le charismatique Capitaine Kraft qui est à l’honneur ! L’héritière d’une race extra-terrestre atterrit sur Terre, dans l’histoire de trouver la personne avec qui s’accoupler. Le problème, c’est que cette espèce, en s’accouplant, provoque l’extinction de la race opposée, voilà pourquoi Kraft va devoir agir, pour le salut des Humains…
L’histoire précédente s’éloignait parfois du concept des aliens malgré un bestiaire loufoque présenté dans la phase « RPG ». Ainsi, cet arc revient sur le thème clef de la série en présentant une nouvelle espèce, et un nouveau danger pour l’espèce humaine. Néanmoins, pas question d’action ou de combat, le tout est de ruser pour arriver à ses fins, ce qui entraine l’élaboration d’un complot dont le déroulement ne se fait jamais sans humour… Des idées loufoques des personnages aux dialogues de différents protagonistes, Togashi trouve toujours le moyen d’instaurer un soupçon d’humour. Comme quoi, l’absence du Prince n’empêche pas à Level E d’être drôle ! Gageons que malgré une chute encore une fois surprenante, cette quatrième histoire trouvera sa conclusion dans le troisième et dernier volume…

En définitive, si l’effet de surprise retombe sur ce second volume, il n’en reste pas moins excellent. Togashi parvient à renouveler ses thèmes, sa galerie de personnages, ses histoires, et ainsi son humour. A ce train-là, le Prince de Dogra pourra postuler parmi les plus grands emmerdeurs du shônen, et c’est avec hâte que nous découvrirons ses dernières frasques dans le troisième tome !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs