Letter Bee Vol.8 : Critiques

"Tu sais... certaines personnes pleurent quand elles reçoivent une lettre."

Lag et Zazie arrivent à la ville de Lament, pour retrouver leur ami Connor, qui semble bien mal en point. En réalité, ce dernier s'est amouraché de Sunny, une jeune nonne qui lui offre des biscuits. Mais un vrai mystère plâne sur les véritables agissements de l'abbaye... c'est alors que Lag aperçoit Roda, le dingo de Gauche ! Son ami amnésique serait-il dans les parages ?

C'est une couverture étonnamment rouge qui orne ce huitième opus de Letter Bee. On comprendra rapidement l'explication de cet attirail : pour infiltrer l'abbaye, Lag doit se déguiser et opte pour le chaperon (sans galette ni petit pot de beurre). Les lectrices seront aux anges de voir leur héros si mignon arborer un costume de fille le temps de quelques chapitres ! Fort heureusement, l'intérêt de ce tome n'est pas seulement contenu dans ce travestissement. La présence de Roda suscitera d'avantage notre attention : assez indépendante de son maître, l'ancienne renarde dirige à présent des opérations de grande envergure, consistant à la convocation d'un insectarmure pour s'emparer du coeur des gens du village, et attaquer la capitale... Lag devra agir rapidement pour empêcher l'exécution de ce plan machiavélique !

L'intensité du passage sera grandissante, jusqu'à l'arrivée implacable de Noir/Gauche au milieu de la scène. Lag arrivera-t-il à réveiller son coeur avec sa balle-lettre ? L'affrontement se joue alors sur différents plans en même temps, et les protagonistes ont tous leur rôle à jouer. Entre le duel des anciens amis, et la lutte face à une créature géante dont il faut arrêter la progression, on ne s'ennuie pas une minute ! Connor nous offre aussi un passage émouvant par sa colère et son désespoir.

Hiroyuki Asada est définitivement un véritable magicien, en arrivant à placer des enjeux soutenus dans une ambiance des plus enfantines ou mélancolique. Le mélange des genres marche à la perfection, et le volume se lira d'une seule traite en nous portant par sa féérie, et sa conclusion des plus frustrantes ! Espérons que l'intensité de ce conte passionnant ne faiblisse pas à nouveau dans les volumes à venir.