Légendaires (les) Vol.13 : Critiques Sang royal

Après avoir terrassé le dieu Anathos, les Légendaires ont retrouvé leur popularité auprès des habitants d’Alysia et s’offrent une pause bien méritée dans une auberge de la ville. L’ambiance est festive, la population et nos héros savourant leur victoire comme il se doit. Le futur des Légendaires s’annonce radieux mais une terrible nouvelle vient détériorer cette atmosphère très chaleureuse : Adeyrid, la mère de Jadina est mourante. Elle demande donc à sa fille de revenir au Royaume d’Ochidia le plus vite possible pour s’entretenir avec elle.

Ce treizième album des Légendaires est donc le point de départ d’une nouvelle histoire qui tournera principalement autour la princesse déchue Jadina, qui devra mettre de côté ses différends avec ses semblables afin de venir en aide à sa génitrice. En effet, elle fut bannie du royaume par sa propre mère après avoir rejoint les Légendaires au lieu d’assumer les charges liées à son statut de princesse. Mais ces querelles seront vite mises de côté suite aux révélations que Jadina apprendra via la Reine Adeyrid.

Si le début de ce nouveau volume est relativement léger, le récit prendra rapidement une tournure très sérieuse grâce aux confidences de la Reine. Des aveux qui feront l’effet d’une bombe au sein des Légendaires. L’histoire tournera principalement autour de cet axe et il en découlera de nombreux ricochets qui auront chacun une importance toute particulière au sein de ce volume. De plus, l’univers des Légendaires ne cessera de s’enrichir, l’auteur n’hésitera pas à développer davantage le background de son récit tout en incluant de nouveaux protagonistes aux caractères bien trempés (le Comte Kasino et ses ambitions démesurées en est le parfait exemple).

Par ailleurs, Patrick Sobral arrive toujours à trouver le parfait équilibre entre délicatesse et lourdeur. Il ne met pas le jeune public sur le banc de touche et apporte un petit côté ludique à sa lecture, comme en témoigne le cours de rattrapage du Professeur Vangelis en page 10, expliquant le fonctionnement de l’arbre de Gaméra, axe central du Royaume d’Ochidia. Les explications du Professeur sont on ne peut plus claires et le jeune public n'aura aucune difficulté de compréhension. En revanche, la page 42 écrite entièrement en langage Gaméra donnera beaucoup de fil à retordre au lecteur et ce dernier fera sûrement l’impasse sur cette page qui est pourtant très importante. Certaines personnes y verront un côté amusant mais d’autres se lamenteront de ne pas pouvoir lire illico presto cette page car cela brise un peu le rythme de lecture effréné que l’auteur essaye de maintenir tant bien que mal.

Rassurez vous, ce petit défaut ne vient absolument pas plomber la lecture de ce volume, l’ensemble reste très plaisant et le lecteur prendra toujours autant de plaisir à parcourir les pages de cet album, album qui saura le maintenir en haleine jusqu’à la dernière page. De fil en aiguille, la tension s'amplifiera et lorsqu’elle atteindra un stade critique le bouquineur n’aura qu’une seule envie : découvrir le prochain tome pour obtenir les réponses à ses multiples interrogations survenues lors de sa lecture.