Légendaires (les) Vol.12 : Critiques Renaissance

Il faut bien l’avouer, la dernière page du précédent tome avait de quoi intriguer les esprits. Nous pouvions y voir l’étrange magicienne croisée auparavant regardant l’affrontement entre Légendaires et Infernaux avec intérêt et attendant patiemment son tour pour entrer en scène. Quel rôle aura-t-elle à jouer dans le dénouement final ?

Pour le moment, le combat contre Athanos pour la survie de l’humanité bat son plein et les Infernaux commencent à se rendre compte que l’entrainement intensif des Légendaires a fini par payer, les clones maléfiques commençant à perdre pied en faisant face à leurs homologues humains.

Ce qui est absolument génial avec Patrick Sobral, c’est que ce dernier peut mettre sur le devant de la scène un personnage assez insignifiant à la base. C’est le cas de Razzia qui, petit à petit, a gagné en intérêt, est devenu quasiment un modèle de bravoure et qui est, dorénavant, en bonne voie pour devenir le personnage le plus intéressant, le plus charismatique et surtout le plus imprévisible de la série (ses techniques de combat étant très surprenantes).

Les réponses attendues une fois le précédent tome terminé commencent à se dévoiler au fil des affrontements, les personnages sont toujours en constante évolution et le tout est servi par un dessin gagnant indéniablement en dynamisme. Les combats et la cadrages sont réglés au millimètre, la narration ne souffre donc d’aucune fausse note tant la tension est maintenue par de nombreuses péripéties qui sont toutes très bien trouvées. L’ambiance est suffocante de la première à la dernière page, la pression atteignant un stade critique à certains moments. L’auteur en profite pour décupler avec brio ses petites touches d’humour basées sur des ruptures de tons astucieuses qui arrivent à un moment inattendu, ce qui permet d’adoucir une situation très tendue. Le comique de situation, quant à lui, est largement amplifié par les mimiques des protagonistes, notamment celles d’Anathos qui sont très savoureuses.

À titre personnel, cet album ranime en mon fort intérieur ce que j’ai ressenti en lisant Dragon Ball car ce manga culte fait partie de ces rares bandes dessinées qui ont su évoquer avec l’âge de son lectorat pour devenir, au final, un succès mondial. Les fans de l’œuvre d’Akira Toriyama constateront également que l’auréole au dessus de la tête de Danaël est semblable à celle de Sangoku dans Dragon Ball Z.

Sans aucune surprise, Patrick Sobral offre à son public un douzième volume de haute volée, dégageant tout un panel d’émotions au lecteur qui frissonnera sans relâche jusqu'à la dernière page. Par ailleurs, l’auteur dissémine de nombreux jalons qui offriront à coup sûr de belles perspectives pour la suite de son récit.