Last Hero Inuyashiki Vol.4 - Actualité manga
Last Hero Inuyashiki Vol.4 - Manga

Last Hero Inuyashiki Vol.4 : Critiques

Inu Yashiki

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 27 Mai 2016

Critique 1


Aux abords de la résidence où avait lieu le rassemblement de yakuzas, Ichiro Inuyashiki, inerte, finit par se réveiller, et constate que les centaines de mafieux ennemis sont tous devenus aveugles et paralysés, touchés aux yeux et aux vertèbres. Le presque soixantenaire en a alors bien conscience : il est encore loin de maîtriser ses pouvoirs. Mais quoi qu'il en soit, il est parvenu à sauver Fumino et à empêcher deux nouvelles vies innocentes d'être définitivement brisées. Un exploit qui ne passe pas inaperçu à la télévision, celle-ci étant incapable d'apporter une explication à l'attaque de ces yakuzas. Mais un jeune garçon est encore plus intrigué que les autres : Chokko. L'ami d'enfance de Hiro Shishigami, désormais apeuré par son camarade qu'il ne reconnaît plus du tout, en vient à se poser une question simple : et si Hiro n'était pas le seul à avoir acquis d'étranges pouvoirs ? Une simulation d'attaque plus tard, le voici faisant la connaissance d'un étrange vieil homme torse nu, venu le sauver...

C'est un événement pour le moins très prometteur que Hiroya Oku nous offre avec la rencontre entre Inuyashiki et Chokko, et ces promesses se confirment très vite via l'attention que l'adolescent accorde à notre homme... Inuyashiki se serait-il trouvé un allié ? Une chose est sûre, la réaction de Chokko face à lui est empreinte d'une puissante émotion, qui cristallise à merveille l'envie d'Inuyashiki de sauver des vies et le rôle de sauveur, de bienfaiteur qu'il est en train d'acquérir. Et le revirement de Chokko, ami d'enfance de Hiro et possible nouveau compagnon d'Inuyashiki, n'est évidemment pas anodin, tant cela semble sceller l'opposition entre Inuyashiki et Hiro, ayant les mêmes pouvoirs, mais ayant pris des voies très différentes pour les utiliser.

Néanmoins, alors que l'heure est enfin venue de revoir Hiro qui était absent du tome 3, là aussi Oku amène quelques nouvelles donnes très prometteuses. Il y a d'abord, auprès de lui, l'apparition d'une camarade de classe, Shion, qui devrait visiblement avoir un rôle important par la suite. Mais il y a surtout la découverte du contexte familial de l'adolescent, et notamment de sa relation avec sa mère. Une relation extrêmement bienveillante, forte, apportant aux personnages une tout autre facette que l'on n'imaginait certainement pas. Il existe donc un être humain à qui le jeune garçon accorde une énorme importance. Un être humain dont certaines paroles concernant la série de meurtres risquent d'avoir un impact très, très fort sur son fils... à tel point que l'on s'attache assez facilement à cette figure maternelle tant aimée et qui a visiblement toujours tenté d'élever son enfant du mieux qu'elle le pouvait, quitte à s'épuiser au travail. Et la fin de tome apparaît alors très cruelle pour cette femme, au point que l'on aurait presque de la compassion pour Hiro.
La violence qui avait tant marqué dans le deuxième tome n'en apparaît alors que plus forte et plus utile, tant le lecteur a conscience des horreurs impardonnables que Hiro a pu commettre. Et dès lors, le sentiment de compassion qu'on pourrait ressentir dans ce 4ème opus n'en est que plus dérangeant. Une chose est pourtant sûre : quand on commet de telles horreurs, on doit toujours finir par en payer le prix et par assumer, que ce soit psychologiquement ou vis-à-vis des autres...

Oku livre donc un quatrième opus qui fait pas mal avancer les choses, qui bouscule et dérange, et qui laisse de fortes attentes quant à une suite plutôt imprévisible pour le coup...


Critique 2


Ichiro Inuyashiki part à l’assaut du groupe de yakuzas ayant kidnappé la jeune Fumino. Grâce à son armement qu’il ne maîtrise pas correctement, les brigands sont mis hors d’état de nuire et Inuyashiki se fait un nom en tant que héro inconnu. De son côté, Hiro perpètre ses massacres sans états d’âme, mais se voit attribuer un rôle plus noble quand il s’agit d’offrir un avenir meilleur à sa mère…

C’est presque un coup de théâtre que nous propose ce volume ! Alors que jusqu’à présent le passage autour des yakuzas apparaissait comme une preuve supplémentaire pour prouver qu’Inuyashiki est un homme empli de bonté, Hiroya Oku vient relier cette partie de l’histoire à un schéma narratif qui fait sérieusement avancer les choses, la série prenant une route bien plus certaine, en phase avec la confrontation que nous voyons venir depuis le deuxième tome.

Pourtant, c’est encore du développement des deux personnages principaux que nous propose ce volume qui insiste largement sur les actions et psychologies d’Inuyashiki et Hiro. La série s’assume presque comme un récit de super héros digne de comics en développant cette étape ou deux êtres munis de pouvoirs rencontrent leur destinée, en vue de l’affrontement prévisible qu’on attend de pied ferme. Cet opus jongle ainsi entre les points de vue des deux personnages phares, ces deux humains devenus de véritables androïdes, permettant de les développer du point de vue de l’intrigue et même d’insister sur leur mentalité. Du côté du protagoniste, il s’agit de comprendre ses propres pouvoirs et assumer son rôle de héros au contact d’un allié qui ne nous est pas inconnu, une progression riche en émotion et rendant ce presque vieillard plus attachant encore qu’il ne l’était déjà. De l’autre côté, Hiro dévoile une facette surprenante de lui-même et apparaît comme un antagoniste plus complexe qu’un simple adolescent déphasé. Par l’humanité qu’il montre envers son cercle familial, c’est presque un individu modèle et profitant de ses pouvoirs pour donner à ses proches qui apparaît, la valeur de la famille lui permettant de trouver une certaine stabilité, un comble pour un personnage capable de telles horreurs que les événements du second volume !

Alors, l’émotion submerge quelque peu le lecteur qui soutient plus que jamais les actions d’Inuyashiki tandis que Hiro apparaît comme un individu difficilement perceptible, appréciable quand il s’agit d’aider les siens, mais qu’on ne peut définitivement pas soutenir pour les crimes qu’il a commis. Jouant alors avec les nerfs du lecteur, le mangaka continuer d’affirmer le chemin de ses personnages afin de les guider, ou non, vers la confrontation presque promise dans les opus précédents. La série, en plus de jouir d’un fond solide et de personnages forts sans soulever le dessin d’une belle densité, ne se contente pas de faire du surplace et évolue de manière très rapide dans cet opus vers le récit de héros, manichéen par sa volonté d’opposer le bien au mal, mais appuyant de fortes thématiques d’humanité et de malaise sociétal.

Après un troisième volume qui pouvait faire office de remplissage alors qu’il n’en est rien en vérité, Hiroya Oku dynamise son intrigue et fait progresser son scénario à rythme excellent, ceci en développant ses personnages sur les voies de héros ou ennemi, la psychologie des personnages principaux étant minutieusement décortiquée afin de rendre les individus plus complexes qu’on ne l’aurait cru. Pas de réelle fausse note pour Last Hero Inuyashiki à ce stade et en termes d’œuvre axée sur les héros, l’auteur nous livre un titre sortant du lot, présentant à la fois un cheminement digne de comics tout en s’ancrant dans un style nippon et une société qui lui correspond.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs