Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 17 Avril 2009
"A ce moment précis, oubliant le reste de la planète, "l'humanité" et tout ce qui s'en suit, nous nous sommes dit...profitons du jour présent."
Shûji et Chisé avaient besoin de réconfort, d'un nid douillet où ils pouvaient se retrouver enfin, et surtout, de vivre loin de toute cette guerre. C'est alors que ce tome est placé sous le signe de l'accalmie, enfin... presque. L'auteur nous montre les petits plaisir de la vie, ceux qu'on apprécie pleinement lorsque les jours juste avant ont été durs et pénibles. Voir du monde, trouver un petit boulot, rentrer à la maison le soir, manger un repas soigneusement préparé... sentir la peau de celui ou celle qu'on aime. Voilà des plaisirs simples, que Shûji et Chisé ne quitteraient pour rien au monde. Néanmoins, le sang se glace, et le lecteur a froid dans le dos. Une ombre guette ce couple mignon à souhait, qu'on croquerait presque. C'est alors que ce bonheur est entrecoupé de passages terrifiants; le passé ressurgit, la vie est de nouveau menacée, et c'est le noir. Ce noir qui effraie chacun, mais qui menace Chisé, et Shûji aussi. Malgré cet effort vers le bonheur, il rattrape sans cesse nos amoureux, et nous rattrape aussi nous, lecteurs. Car ce qui est incroyable, c'est que Shin Takahashi ne réussit pas uniquement à faire vivre ses personnages, mais les lecteurs se voient mener, eux aussi, impuissants, aux côtés de cette jeune fille maladroite et de ce jeune homme peu aimable... ensemble, sous un ciel rougeoyant.
"A la fin... personne ne pourra être sauvé... toi non plus."
17/01/2024 